[A] Specialis Revelio

2005. Nul doute que la communauté sorcière, en paix depuis des décennies, s'apprête à replonger dans le chaos. On pensait que Poudlard avait livré tous ses mystères. Que la chambre des secrets était la seule menace qui avait pu nuire aux jeunes sorciers. Mais c'était sans compter sur la bien mystérieuse Coupe de Félicité.

En prenant ses fonctions à la rentrée de Septembre, le nouveau directeur, Bradwen Llewelyn n'aurait pu se douter de la menace qui planait sur le château, et sur le monde magique. La légendaire coupe de félicité, placée sous la protection de chacun des directeurs de l'école depuis des temps immémoriaux, allait être placée sous la bonne garde de son nouveau gardien. Chacun restait persuadé que cette coupe n'était qu'un mythe, et seuls les directeurs successifs pouvaient confirmer son existence. Elle apportait puissance, fortune et savoir à son détenteur. Si bien qu'en de mauvaises mains, elle pouvait se révéler plus néfaste que la plus redoutable des baguettes magiques. Son existence devait rester inconnue de tous, à l'exception de ses gardiens.
Mais Llewelyn, en prenant place dans ses nouveaux appartements, constata bien vite que la coupe avait disparue. Qui avait pu apprendre son existence, et surtout, s'en emparer? Bientôt,des disparitions inexpliquées, des meurtres intrigants et des vols commencèrent à semer la panique à travers la communauté magique. Bradwen se retrouva bien vite contraint d'admettre devant tout le monde l'existence de la Coupe de Félicité.

Les premiers suspects furent les élèves et leurs professeurs, seules personnes présentes dans le château lorsqu'on réalisa que la coupe avait été volée. Le monde magique a mit ses étudiants sous surveillance, certain que le voleur se trouve encore dans l'enceinte de l'école. Saurez-vous l'identifier?

Septembre 2005. Les élèves, bien que suspectés pour le vol de la coupe, semblaient reprendre peu à peu leurs habitudes à Poudlard. Les nouveaux prenaient leurs marques, les anciens redécouvraient les joies de déambuler dans le château en toute liberté. Ou presque. Car en ce jeudi midi, alors que les quatre tables étaient en plein déjeuner, un cri vint déchirer l'atmosphère. Les élèves se regardèrent, inquiets, cherchant à comprendre ce qui venait de se passer. Les professeurs se ruèrent vers le hall, d'où semblait provenir ce hurlement saisissant. Bientôt, la nouvelle tomba: une deuxième année de Serdaigle venait de disparaître. Sans mot dire, sans explications, elle s'était tout simplement évanouie dans la nature, ne laissant derrière elle que ce cri glaçant. Durant deux jours, la panique s'empara de Poudlard, tandis que le corps enseignant faisait tout son possible pour comprendre l'affaire. On ordonna aux élèves de se déplacer en groupes, pour prévenir à toute nouvelle disparition.
La jeune enfant fini par réapparaitre, au beau milieu du parc de l'école, incapable d'expliquer sa mésaventure. De ces deux jours, elle ne gardait rien de plus qu'un vague souvenir. Ainsi qu'un avertissement qui sonnait comme une menace, et qui laissait planer un sentiment d'appréhension sur tous les élèves de Poudlard.


— Vous serez les suivants. Il nous est supérieur, pas un ne peut échapper à son pouvoir...

Les yeux exorbités, elle désigna alors une étrange marque noire qui avait fait son apparition au bas de sa nuque. Une marque qui figurait sur la Coupe de Félicité. On ne vit au début qu'une tentative d'humilier la victime. Elle était à présent marquée par son ravisseur, comme un vulgaire bétail, une propriété quelconque. Et alors qu'on pensait que son enlèvement provisoire n'avait pour but que d'en faire le messager d'un terrible présage, les disparitions reprirent. Ne durant souvent pas plus de quelques heures, privant leurs victimes de tout souvenirs de cette épreuve. Mais les laissant marqués à leur tour. Bientôt, on comprit. Cet ennemi invisible ne se contentait pas d'apposer sa marque sur ses innocentes proies. Il gardait une emprise sur elles, désireux de se glorifier en montrant toute l'étendue de son pouvoir. Comment? Les élèves marqués ne tardèrent pas à perdre l'un de leurs cinq sens. Certains furent privés de la vue, d'autres de l'ouïe. Là encore, les symptômes étaient éphémères, se manifestant à tout moment.
L'école fut mit sur le pied de guerre. Quiconque s'amusait au détriment des élèves devait être retrouvé et sévèrement châtié. Les élèves non marqués eux même tentaient de retrouver le coupable, craignant d'êtres les prochains à se découvrir un handicape. On encouragea les victimes à sortir accompagnées d'un non marqué, pour lui venir en aide s'ils venaient à perdre de nouveau l'un de leurs sens. Pendant ce temps, les plus grands esprits du monde magique tentaient de résoudre ce problème, d'endiguer pour de bon cette malédiction qui sembler peser sur les élèves. Mais était ce possible de vaincre le pouvoir de la Coupe?