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 [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··

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Rebecca C. A. Stuart
    Becca S. ▬ Believe me... I'm gonna show you what you really are

Rebecca C. A. Stuart


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MessageSujet: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyMar 7 Avr - 22:14

    Suite de ce sujet-ci
    PG-13. Sujet contenant des propos explicite.


    "Certes... C'est à ce genre d'activité que je m'adonne. Mais je dois dire que je préfère les tragédies aux équations exponentielles. Je les trouve... Beaucoup moins passionnante."

    Elle s'était relevée et était sortie de derrière le rideau. Elle s'approcha ainsi du bureau de l'infirmière et toqua à la porte, attendant une réponse de la jeune femme. Réponse qui ne tarda pas à venir. La jeune infirmière sortit de son bureau et regarda Rebecca, puis Russlan. La jeune Préfète-en-Chef eut un sourire charmant et lui demanda un mot d'excuse. Après tout, elle avait bien loupé une heure de cours avec tout ça. Hélène acquiesça et retourna dans son bureau, avant de revenir. Elle tendit un mot à la jeune Stuart et deux autres au jeune Russlan. Puis, elle donna ses dernières recommandations à Rebecca, qui hochait la tête à chaque fois, en signe de compréhension. Elle continuait à sourire et inclina légèrement la tête quand elle eut fini de parler. Rebecca inspira profondément et tourna les talons, pour sortir de l'infirmerie. Mais une fois qu'elle eut franchit la porte, elle perdit son sourire. Elle n'avait toujours pas pardonné à l'infirmière son écart de tout à l'heure. Elle n'avait toujours pas avalé ses paroles à propos de son père. D'ordinaire, Rebecca n'était pas rancunière. C'était même plutôt le contraire. Dans le groupe, le rancunier, c'était Caleb. Il était extrêmement susceptible et pardonnait difficilement. Et quand on avait le bel Irlandais sur le dos, autant dire qu'on avait peu de chance de s'attirer ses faveurs. Rebecca, elle, n'était pas de ceux-là. Elle pardonnait peut-être difficilement aussi mais elle n'était pas rancunière. Elle pouvait aussi tirer un trait sur la passé, fermer les yeux sur les écarts de conduite. Caleb, lui, n'y arrivait pas... Ou alors très difficilement. Et le pire, c'est qu'il était très... Très colérique. Il se mettait facilement en colère. Bref, susceptible. Et parfois invivable. Mais elle s'y était faite depuis le temps. Et elle laissait couler. Elle laissait faire les choses. Le deuxième dans ce cas là, c'était Loris. Loris qui s'approcha rapidement d'elle quand il la vit arriver dans les couloirs. Il la prit par la hanche et s'approcha d'elle. Rebecca, elle, passa son bras autour de son cou. Il s'était vivement inquiété de ne pas l'avoir vu en cours de Métamorphose et lui glissa alors les cours dans le creux de la main. Il garda la jeune femme dans ses bras, son bras toujours autour de sa hanche et il regarda Russlan. Son regard s'assombrit et Rebecca lui frotta l'arrête du nez. Elle commençait à connaître son ami et savait un peu comment le calmer. Et elle voyait clairement dans son regard clair qu'il n'aimait pas trop le jeune étranger. Mais elle eut un sourire. Elle s'approcha de son oreille et lui souffla alors qu'il n'avait rien à craindre. Loris reporta son regard sur Rebecca et sourit. Il la fit tournoyer, ce qui arracha un clair et franc rire amusé. Duquel perça une pointe d'innocence. Elle continuait à sourire joyeusement quand elle reprit sa route, Russlan toujours sur ses talons. Elle quitta Loris qui fusilla Russlan du regard avant de partir à son tour. Et là, elle eut l'idée de regarder son portable. Il s'agissait de Cassie, qui lui avait envoyé un message, lui demandant ce qu'elle faisait. Et là, à l'abri des regards indiscret - et surtout de Russlan - elle eut un sourire franchement carnassier. Rien à avoir avec le sourire enfantin qu'elle avait eu quand Loris l'avait fait tournoyer. Elle releva légèrement la tête et lui répondit alors.

    Hey Chew'. T'inquiète pas pour moi. Ca va bien. Si tu pouvais m'appeler d'ici une heure... Ce serait super sympa. J'suis un peu occupée là.

    Version officielle. Être occupée et dans l'obligation d'appeler plus tard. La version officieuse ? Cassie, indirectement, allait l'aider dans son petit plan. Rebecca avait une heure. Elle attendit un peu avant d'envoyer son message, alors qu'elle commençait à élaborer son plan. Elle inspira profondément et envoya finalement le message à sa meilleure amie. Dont la réponse ne tarda pas. Un simple OK. Rebecca eut un sourire victorieux et ferma son portable avant de la mettre dans la poche de son blazer. A chacun de ses pas, les gens la regardaient. Et d'autre s'avançait même pour lui parler. Rebecca se contentait de leur répondre laconiquement et assez prestement. Elle n'avait pas le temps. Elle n'avait qu'une heure. Finalement, elle arriva dans un couloir désert. Et s'arrêta pour attendre Russlan. Avant de reprendre à nouveau sa marche. Elle avait été parfaitement silencieuse vis-à-vis de lui. Elle s'était juste contentée de le regarder de temps à autre. Pour voir s'il était toujours à la suivre. Elle inspira profondément et rentra dans une pièce vide. Elle posa son sac sur une table et frôla le bois de la table de ses ongles. Elle claqua dessus quelques secondes et ouvrit son sac, ignorant toujours le jeune homme. Elle prit alors un de ses cahiers et l'ouvrit. Elle le narguait sérieusement. Elle voulait voir ce qu'il était prêt à faire pour accaparer son attention. Elle se mit assise sur la chaise, croisant ses longues et fines jambes et se mit à lire. Tout en disant d'une voix moqueuse :

    "Tu vas t'amuser ici, je le sens. Es-tu sûr d'avoir fait le bon choix ?"

    Elle le narguait. Elle l'obligeait à réagir. En quelque sorte, elle voulait qu'il croit qu'il ait le contrôle de la situation, le pouvoir de faire ce que bon lui semblait avec elle. Il pourrait l'allonger sur la table scolaire après avoir virer ses affaires si bon lui semblait. Elle le testait. Tout en feignant de ne pas le faire. Avec tact, cela va sans dire. Rebecca leva lentement ses iris céruléennes vers le jeune homme. Tout en lui souriant et en tournant la page. En croisant et décroisant les jambes.
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Russlan S. D. Mihaylov
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyMer 8 Avr - 11:29

[mouarf, j'ai fait ce que j'ai pu xD]

    « -Je ne suis pas d’accord. Je trouve ça dingue et passionnant qu’avec des simples calculs on a réussi à trouver la force d’interaction gravitationnelle, ou même la théorie de la relativité. Même si je ne renie pas pour autant la beauté des tragédies telles que Phèdre ou Hamlet. Disons que le monde et tout ce que nous connaissons repose sur une série d’équations. »

    Oui, c’était passionnant. Russlan avait fini par se lever, et il attendait là, sagement, que Rebecca ne revienne. Il la vit traverser l’infirmerie, puis toquer à la porte du bureau de l’infirmière. Cette dernière apparut, puis Rebecca lui demanda des mots d’excuse. Il en eut deux. Dont un pour Viktor. Il afficha un sourire sardonique. Il se demandait encore s’il allait vraiment le lui donner ou s’il allait le faire marcher en faisant croire qu’il n’en avait pas pris. Il pencha pour l’option deux, au moins, ça lui fera les pieds. Pendant qu’elle s’entretenait avec l’infirmière, Russlan sortit de sa poche son portable et il le remit en route. Il avait deux appels en absence. Anna. Et un message reçu. C’était Viktor cette fois ci. Russlan soupira, avant de remettre le tout dans sa poche. Il porta à nouveau son attention sur Rebecca. Il ne savait pas quels allaient être les prochains évènements, ainsi, il n’avait pas encore établi de stratégie. Le jeune préfet allait donc devoir improviser. Bah, la routine. Il n’était pas si mauvais en matière d’improvisation. Et il était souvent petit joueur. Bref. Il vit Rebecca revenir vers lui, et la demoiselle perdit son sourire alors qu’elle sortait de l’infirmerie. Bien qu’il n’ait pas compris un traître mot de leur dispute, il se doutait bien que le pourquoi de son air crispé était lié à cette dernière. Hypocrite, en plus de cela. Ca ne l’étonnait pas. Dans ce milieu, ils étaient tous des faux-jetons. Bref. Russlan ne s’en formalisa pas pour autant. Il avait d’autres chats à fouetter que l’hypocrisie d’une riche héritière qui s’était frittée avec l’infirmière. C’était sûrement un truc pour la tester, rien de plus. Les jeunes issus de ces milieux là avaient toujours eu ce qu’ils désiraient, même s’ils ont eu une éducation stricte. Comment se tenir en société, par exemple. Faire bonne impression face au gratin de la population. Des lubies de riches, quoi. Le jeune homme y avait échappé, et cela ne voulait pas dire pour autant qu’il était mal élevé et impoli. C’est juste qu’il était très direct et qu’il s’en foutait un peu de l’image qu’il donnait aux autres. Ainsi, quand quelqu’un lui tapera prodigieusement sur les nerfs, que ce soit le clochard dans la rue ou le Premier Ministre Finlandais, il n’hésitera pas à faire savoir son opinion, quitte à se faire lyncher. Il était une grande gueule, et des fois, il payait. Eh oui, quand on crache en l’air, en prenant compte de la gravitation universelle et le fait que chaque objet était inévitablement attiré par le centre de la terre, il fallait toujours s’attendre à se le prendre sur la tête. L’effet Boomerang, si vous voulez. Trêve de tergiversations. Il arqua un sourcil quand il vit un morpion androgyne s’approcher de Rebecca, et de la prendre de façon pas très conventionnelle. Encore un des soupirants de la demoiselle. Quand le morpion le regarda, il afficha un sourire sardonique. Rebecca lui chuchota quelque chose à son oreille, et ça parut le calmer. Russlan allait sortir une plaisanterie vaseuse mais il se retint. Le morpion la fit tournoyer. Arrachant un éclat de rire à la jeune femme. Il leva les yeux au ciel, et pendant qu’elle faisait mumuse avec son chevalier servant, il sortit son portable et répondit au message de Viktor:

    Devine quoi…Je crois que je viens de paumer le bon d’excuse qui t’était destiné. Mais en plus, elle avait écorché ton nom. Je me demande si c’est valable dans ce cas. En tout cas, tu devrais faire un saut à l’infirmerie pour voir ce qu’il en est. Allez, je me passerai des bisous et compagnie, c’est un truc de fille ça. Sans rancune.

    Avec un sourire moqueur, le jeune homme appuya sur la touche envoyer. Viktor allait sans doute péter son câble quand il verrait ce message. Connaissant son ami et sa flemme magistrale, Russlan ne serait pas étonné qu’il arrive en cours sans bon d’excuse. Et là, il commencerait à baliser. Russlan, tous sourires, sortirait le sésame de sa poche, en espérant que par mégarde il n’ait pas fini au lavage avec un de ses pantalons. Russlan adorait faire marcher Viktor. Le jeune Ianovitch était un vrai couillon par moments. Il avait tendance à gober tout ce qu’il disait. Russlan dirait pour déconner qu’il se présenterait aux prochaines élections présidentielles en Russie que Viktor le croirait, bien que Russlan n’ait aucune connaissance en matière de politique et compagnie. Mais tout le monde savait que le Mihaylov n’était qu’un emmerdeur, et on riait plus de ses blagues parfois foireuses qu’on n’en pleurait. Le jeune homme vit Rebecca pianoter sur son portable. Avant de ranger le tout. Et ils se remirent en route. Russlan resta perplexe en voyant tous ces tartempions aborder la jeune femme. Il savait qu’elle était populaire, mais il n’avait malheureusement pas mesuré son ampleur. Puis, ils arrivèrent dans un couloir désert. Sans un mot. Il remarqua avec une certaine ironie qu’elle n’était pas grandement loquace. Et il la suivit dans une salle vide, un sourire moqueur ne quittant plus ses lèvres. Il voyait bien où elle voulait en venir maintenant. Eh bien, il jouera son jeu. La demoiselle posa son sac sur la table, avant d’effleurer le bois du bout des doigts. Le Mihaylov prit une des chaises et alla s’installer près d’elle, alors qu’elle sortait livres et cahiers. Elle se foutait de lui. Elle allait voir ce qu’elle allait voir. Son regard tomba sur le sujet d’un devoir de maths. Il afficha un sourire tout aussi moqueur que le sien, et il sortit de son sac à lui un papier et un crayon. Et il commença à résoudre les problèmes. Et rapidement, ayant toujours eu une facilité avec les maths et la logique. Son sourire moqueur s’élargit quand elle lui posa sa question. Nonchalamment, il lut le sujet, et déclama, se retenant de rire devant l’absurdité de la situation dans laquelle ils était.

    « -Une grenouille tombe au fond d’un puits qui mesure seize mètres de haut. Chaque jour, elle grimpe de deux mètres, et descend d‘un chaque nuit. Combien de temps mettra-t-elle pour sortir de ce puits? »

    Oui, c’est complètement hors-sujet. Et alors? Avec un sourire moqueur, Russlan regarda les équations à résoudre, contenant des exponentielles. Il se mit alors réfléchir dessus, ignorant la préfète. Parce que lui aussi savait se montrer imprévisible. Et si elle croyait qu’il allait tout faire valser pour l’allonger sur la table et se mettre entre ses jambes, elle se fourrait la baguette dans l’œil.
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Rebecca C. A. Stuart
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyMer 8 Avr - 15:44

    "Moui... C'est pas mon trip les maths en réalité. J'ai pris ça parce que je dois avoir un diplôme général. Pour retomber sur mes pieds au cas où... Et je préfère Roméo et Juliette ou même Le Songe d'Une Nuit d'Ete. En fait... J'aime beaucoup Shakespeare."

    Sous entendu... Je n'ai pas envie de faire mes études dans le monde sorcier. Je préfère le monde moldu. Mais au cas où... Sait-on jamais, je suis les cours dispensés à Poudlard. Rebecca était une littéraire. Une rêveuse, en quelque sorte. Les maths, c'était trop terre à terre, trop brute. Il manquait de la douceur. Oui, Rebecca était une romantique, ça ne se voyait pas ? Bref... Rebecca était allé voir l'infirmière. Et si elle avait usé de l'hypocrisie, c'était pour la simple et bonne raison qu'Hélène Basquer connaissait Lohelia Isabella. Et qu'Hélène aurait fort bien pu aller voir la mère de la jeune Stuart pour lui parler de son comportement inadmissible de son enfant vis-à-vis d'un adulte. Et Lohelia Isabella avait mis un point d'honneur à ce que l'éducation de sa fille soit pour le moins parfaite. Et Rebecca s'y tenait. En réalité, elle avait l'infirmière dans le nez depuis un moment déjà. Ses remarques sur son état de santé et la manière dont la jeune Stuart devait diriger sa vie l'avait passablement énervé. Et cela faisait trois ans maintenant que la jeune femme était sur le dos de la jeune Préfète. Et que ça l'agaçait prodigieusement. Mais elle devait avoir un comportement irréprochable. La fille du Ministre de la Magie ne peut pas avoir des écarts de conduites, etc... etc... Respect et honneur de la famille, blabla... Ha ! Si les gens savaient ce que Rebecca était capable de faire, on verrait ce qu'il en resterait de l'honneur de la famille, dans ce cas-là. Donc... Il valait mieux que personne ne sache rien. Parce que Rebecca en serait même déshéritée. Non, elle ne rigolait pas. Vous savez... Peter était peut-être sympa... Mais il était strict. Un père de famille. Il aurait dû prendre la place de John s'il ne l'avait pas précédé dans la tombe. Et il avait couché sur son testament que si le comportement de Rebecca Esther Myriam Stuart, fille naturelle de Peter Edward Stuart et Lohelia Isabella Ana-Carolina Susannah Laura Stuart née Di Matteo, ou de Michaël Connor Stuart Rhys-Meyer, fils adoptif du couple, venait à nuire à l'honneur et la réputation de la famille Stuart, le fautif ne se verrait pas autorisé à toucher la part de l'héritage qui lui ait dû. Rebecca connaissait le testament de son père par coeur. De toute façon, elle connaissait beaucoup de chose par coeur. Mais cette phrase là, l'avait marqué. C'était quelque chose de normal chez les familles riches. On déshéritait le fils ou la fille qui faisait des conneries. Normal, me direz-vous. Et bien... Rebecca a toujours fait en sorte que ses écarts de conduites ne soient jamais connus de sa famille. Et jusqu'à aujourd'hui, cela avait plutôt bien marché. Lohelia Isabella ne pouvait rien faire contre le fait que sa fille fume de temps à autre. Peter avait fumé aussi. En revanche, si Lohelia Isabella venait à avoir vent de ce qu'il venait de passer à l'infirmerie avec le jeune étranger, pour sûr qu'elle verrait rouge. Après tout... Peter avait lui avait dit de se tenir sagement éloignée de tout ce qui portait un pantalon. Loupé ? Oui un peu. Mais elle ne faisait pas non plus des choses répréhensibles par la religion chrétienne. Quoi que... Ca restait à voir. Après tout, elle avait eu des rapports avec Caleb... Et elle n'était pas mariée avec. Or les rapports sexuels n'étaient autorisés que dans le but de la procréation et dans le cadre du mariage. Elle s'était donc déjà fourvoyée là. Ensuite... Son avortement. Hautement répréhensible aussi. L'assassinat d'un être vivant. Même si au regard de la loi, le foetus n'avait pas de statut juridique et n'était pas encore considéré comme un être vivant. Mais tout ça, ce n'était que des problèmes de bio-éthique et Rebecca comprenait ainsi pourquoi le choix de devenir Médicomage se trouvait en solution de secours. Tout ça, c'était trop pointilleux, trop sensible. Et elle n'aimait pas non plus trop se compliquer la vie, la Rebecca. Bref... Loris n'avait pas trop aimé Russlan. Ca... Rebecca l'avait remarqué. Mais après tout, les personnes que le jeune Williamson aimait ou n'aimait pas lui importait guère tant que cela ne lui était pas préjudiciable. A Loris. Pas à Rebecca. Elle avait vu le sourire sardonique de Russlan et s'était retenue de sourire jusqu'au message de Cassie.

    Deux grands bavards l'un à côté de l'autre, ça donnait quoi ? Souvent de grands éclats de rire. Des discussions animés. Et deux taciturnes ? Un long trajet morne et ennuyeux. Enfin... Pour les bavards. Les taciturnes, eux, préféraient de loin le silence. Un silence qui pouvait être froid ou alors tout simplement neutre. Celui qui régnait entre Rebecca et Russlan était neutre. Et dérangeant donc par l'absence d'émotions et de sentiments qui pouvaient en émaner. Mais de toute façon, quel type de sentiment pourrait-il y avoir entre ces deux-là ? Rien. Déjà, ils se connaissaient à peine. Et en plus... Ce n'était pas une relation pour le moins saine qui commençait à s'établir entre les deux ? Relations ? Parlons-nous bien de relation ici ? Pas vraiment. Puisqu'au terme de cet entretien, Rebecca poserait ses conditions. Il n'était rien d'autre que le jouet d'un moment. La jeune femme avait eu à subir donc les assauts de prétendants en manque qui avaient eu la chance que Rebecca soit accompagnée. Entre temps, elle avait - encore - dû faire son rôle de Préfète. Et avant d'arriver dans ce couloir désert, elle avait fait un détour par le bureau du directeur des Serdaigle pour y déposer Janis McCollough, jeune crétine de Seconde Année que Rebecca avait dans le nez depuis sa première année à Poudlard. Ce qu'elle avait fait ? Utilisation abusive de la magie dans les couloirs. Un bon prétexte pour être collée. Et donc, elle l'avait traîné sans ménagement jusqu'au bureau du Directeur et l'y avait déposé. Janis, elle, avait proféré des menaces, déclarant avec force qu'elle raconterait tout à son père - Directeur de la Justice Magique - et qu'il allait en parler à sa mère. Menaces à laquelle Rebecca répondait par un c'est ça ou cause toujours, tu m'intéresse marmonné, sifflé ou pensé... Et après, elle était partie dans ce couloir vide. Avec ces salles vides, rarement utilisées pour les cours. Elle s'était installée à une table et il s'était mis assis à côté d'elle. Encore mieux ! Il était beaucoup plus intéressant que ces crétins finis.

    Ainsi donc, il jouerait aux jeux des études. Soit... Elle envoya discrètement un message à Cassie lui demandant de l'appeler d'ici deux heures. Parce qu'avec Rebecca, quand on étudiait, il suffisait de mettre le doigt dans l'engrenage pour qu'elle soit prise complètement par ses études. Et là, même les caresses ne l'en tiraient pas. Son frère s'amusait d'ailleurs à l'embrasser dans la nuque pour la distraire mais elle était trop plongée dans ce qu'elle faisait pour s'en préoccuper. Sauf que la dernière fois, il s'était pris l'énorme livre de philosophie sur la tette. D'ailleurs, ledit livre tomba du sac, pendant que Russlan annonçait le problème à voix haute. Problème qu'elle avait déjà fait, déjà résolu. Mais s'il s'attendait à ce qu'elle dise la réponse, il pouvait toujours se fourrer le doigt dans l'oeil. Elle arqua un sourcil et se pencha pour ramasser ses affaires. Lâchant par la suite un sifflement agacé quand tous ses papiers tombèrent. Elle qui était ordonnée... Elle ne supportait pas le désordre. Ah oui... Encore un TOC de la Miss qui avait tendance à être un peu maniaque. Elle arqua un sourcil quand elle vit ses notes. La dernière note qu'elle avait eu, c'était en géographie. Les cours par correspondance commençaient en Juillet. Et ce sujet sur la géo - sur la Russie en plus -, elle avait planché dessus la veille de la rentrée à Poudlard. Elle avait reçu note hier. Juste un 17. Quelque chose de parfaitement naturel chez la jeune femme. Et même le commentaire du prof l'avait fait rire. Peut mieux faire =) Oui... Il avait fait un sourire. Mais il la connaissait à travers ses résultats et il faisait ça pour la taquiner. La prof de Littérature aussi d'ailleurs. Rebecca jugeait que c'était une femme au vue de son écriture ô combien soignée. Bref. Rebecca sortit une plume et se mit à écrire, en décroisant à nouveau les jambes et en les croisant encore, se mettant ainsi à la bouger. Elle corrigeait en réalité les fautes d'orthographes d'un devoir qu'elle devait rendre pour dans six jours. Elle l'enverrait ce soir par hibou. Elle eut un petit sourire et jeta un regard sur la feuille de son voisin avant de sourire légèrement. Déjà, il avait commencé à rédiger une réponse. Elle reporta son regard sur sa propre feuille et annonça :

    "Les cours ici doivent te paraître mortellement ennuyeux. Ne pas comprendre ce que les gens racontent... Ça doit être frustrant. Ou alors tu t'en contrefiche pleinement ? En tout cas... Je dois dire que tu as l'air assez doué pour les matières moldues."

    Attention, roulement de tambour. Rebecca venait de faire un compliment sincère et nullement hypocrite. Incroyable ? Non pas vraiment. Elle continuait à balancer sa jambe quand elle tapa, doucement, dans celle du jeune homme. Elle recula sa chaise pour regarder et se pinça les lèvres, pour se retenir de rire. En revanche, elle se mit à sourire clairement. Elle avait réellement cru à un moment qu'elle avait tapé dans le pied de la chaise. Elle haussa les épaules et s'excusa - genre - et reprit la parole - d'un ton anodin :

    "Ça te manque ?"

    Sous entendu... Ton pays te manque ? Sauf que là, elle était parfaitement incapable de le formuler... Soi disant. Et la phrase pouvait être prise dans n'importe quel sens.


Dernière édition par Rebecca E. M. Stuart le Dim 19 Avr - 13:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyMer 8 Avr - 23:56

    « -C’est dommage. Parce que c’est une de mes passions, les maths. Avec la musique. Et la photo. »

    Si Rebecca préférait la littérature, Russlan, lui, préférait les sciences. Dans sa chambre, il avait un télescope. Il s’en servait souvent pour regarder le ciel. Russlan adorait l’astronomie. Il avait beaucoup de livres sur le sujet. Et l’Astronomie était une des matières qu’il préférait à l’école de magie. Pour le noël de ses neuf ans, il avait eu un microscope. Bon, c’était plus un jouet qu’un vrai microscope utilisé pour les TP de biologie, mais il s’est beaucoup amusé avec. Il lui arrivait d’arpenter la maison à la recherche de moutons de poussière pour les observer à la loupe. S’attirant une belle allergie au passage. Russlan avait toujours été allergique à la poussière. Comme il était allergique au piment de Cayenne et aux champignons. Ainsi qu’aux poils de chien, au pollen, et à la menthe. Ca faisait beaucoup. Mais Russlan collectionnait les allergies. Russlan observait donc tout et n’importe quoi avec ce microscope. A douze ans, il avait fait l’acquisition de deux dionées attrape-mouches, qui avaient fini par mourir de soif, car elles avaient été posées sur le rebord de la fenêtre, et malheureusement pour elles, le soleil donnait au travers. Russlan a longtemps été un grand enfant. Là où les garçons de son âge étaient fiers d’avoir rangés leurs figurines en plastique dans un carton au fond de la penderie, Russlan n’avait jamais réussi à s’en séparer. Il avouait sans honte jouer avec de temps en temps. Mais depuis quelques années, il avait arrêté. Quand il avait perdu sa candeur, son innocence. Alors il avait rangé le tout. Sans regrets. Anna connaissait ces figurines. Russlan avait donné l’une d’entre elles à David, quand ils avaient cinq ans. C’était un dinosaure en plastique. Une fois, l’été dernier, il avait sorti ses figurines. Pour se rappeler de ces moments où il passait des heures entières à jouer sur le tapis du salon ou dans sa chambre quand il était enfant. Mais c‘était trop douloureux. Ca lui rappelait trop la vie chez sa mère, ou chez sa grand-mère. Russlan n’était chez son père que depuis trois ans, presque quatre. Il ne connaissait pas cet endroit. Il semblait tellement peu familier. Et le bazar s’y était installé. C’était le seul truc familier en même temps. Mais Russlan était contraint de ranger sinon la poussière s’installait, et là, c’était dramatique. Anna venait souvent à la maison. Et ils étaient souvent à l’étroit dans le lit une place. Ils étaient obligés de bien se coller pour que l’un ou l’autre ne soit pas éjecté du lit par mégarde. Encore heureux qu’ils n’aient pas le sommeil agité. De toute façon, ça ne servait à rien d’investir dans un lit deux places maintenant, alors que tantôt, il va partir. Mais il n’en était pas encore là. Il devait encore faire un an. Et supporter des boulets tels que le morpion qui était venu faire des mamours à Rebecca, s’attirant un sourire sardonique de la part du jeune russe.

    Ca pouvait être très long, un an, surtout quand on était comme ça, loin de tout. Russlan avait le mal du pays. Ca lui manquait déjà, la Russie, Saint-Pétersbourg, sa chambre où il passait du temps avec Anna. Beaucoup de temps. Mais là, c’était étrange, cette nouvelle vie. Ses habitudes avaient été bouleversées, et il n’aimait pas qu’on bouleverse ses habitudes. Il est du genre pépère, à s’enfermer dans la routine, dans un monde sécurisé où il aurait ses repères. Ici, en Angleterre, à Poudlard, il n’avait aucun repère. A part ses camarades de Durmstrang qui étaient aussi paumés que lui. C’était dur. Russlan avait toujours des difficultés d’adaptation. Mais il allait devoir faire avec. S’accommoder de ces jeunes fortunés, des crétins finis, des connasses superficielles, des professeurs has-been. Certes, il y en avait à Durmstrang, mais moins. La discipline, là bas, était dure, sévère, quasi militaire. Là bas, il n’y aurait jamais eu d’élève pris en flagrant délit d’utilisation de la magie. Car là bas, on craignait les châtiments corporels, toujours en rigueur dans l’établissement russe. Oui, ça leur apprendrait la vie à ces jeunes cons friqués qui se croient tout permis. Il avait suivi sans broncher Rebecca qui avait pris sans ménagement une élève de sa maison en train de faire des conneries. Deuxième année. Mh…Quinze ans, c’est ça? En plein dans l’âge con, quoi. Russlan eut un rictus sardonique. Dans certains cas, l’âge con durait bien longtemps, alors. Après ce bref interlude, donc, ils étaient allés s’isoler dans cette salle vide. Sagement. Russlan décidant de jouer son jeu et de ne pas se montrer comme tous les autres garçons qui pour sûr en auraient profité.

    Alors il s’était attaqué aux maths. Après avoir jeté un coup d’œil à l’énoncé, il avait étiré ses lèvres fines en un sourire amusé, avant de se mettre à travailler, concentré. Sa main droite tenait la feuille sur la table, alors que sa main gauche écrivait, légère. Il n’appuyait jamais sur ses crayons. Ca évite de péter la mine. Et même. Les plumes, c’est fragile. Mais Russlan s’en foutait. Il écrivait au stylo bille. C’était plus économique que la plume et l’encre. Et il écrivait sur un cahier à carreaux, comme les écoliers Moldus. Les parchemins coûtaient trop cher. Certes, les profs faisaient la gueule lorsqu’il rendait en guise de copie une page arrachée -proprement- d’un cahier d’écolier, rédigé au stylo bille, mais ils avaient fini par s’y accommoder. De toute façon, ils n’avaient pas le choix. C’était comme ça et puis c’est tout. Puis un stylo, ça allait mieux à mordiller qu’une plume. Russlan avait la fâcheuse habitude de mordre ses crayons. Et des fois, ça pétait, tout simplement. Il recrachait des bouts de plastique mâchouillés. Et parfois de l’encre. Une fois, il avait mordu dans le stylo contenant du correcteur. Il a trop mordu, et ça a percé. Résultat, il avait presque bouffé la moitié du tube de correcteur liquide. Il avait eu l’air fin à cracher le produit, et d’en avoir partout sur le menton et sur la bouche. En tout cas, c’était dégueu. Russlan était absorbé dans ses équations. Et rien ne pouvait l’en distraire. Il regarda le plafond, concentré, un instant, pour rassembler ses idées. Ca faisait longtemps qu’il n’avait pas fait ça tiens. Résoudre des équations du second degré. Il avait vu la méthode dans un manuel de mathématiques pour élèves Moldus. Il fallait calculer le discriminant. Alors c’est parti. Il retrouva rapidement la formule, et trouva 9. Le discriminant est positif, donc l’équation du second degré admet deux solutions. Il sourit. Ca devenait marrant, les maths, quand on avançait dans le cursus scolaire Moldu. Pendant un an, on s’amusait à dire que le discriminant négatif signifie que l’équation n’admet aucune solution réelle pour dire l’année suivante que ladite équation avec un tel discriminant admet une solution complexe, contenant un nombre imaginaire noté i défini tel que i²=-1. Une aberration, quand on se tue pendant des années à dire qu’un nombre élevé au carré n’était pas négatif. Du coin de l’œil, il vit Rebecca jeter un œil à sa copie. Justement, dans lesdites équations, il y avait des nombres complexes. Russlan résolut rapidement les équations. Il était certes bon en maths. Mais n’allez pas croire que dans une école Moldue il serait premier de la classe. Non, il n’était bon qu’en maths et en physique. Les matières qui requièrent un minimum de logique. Autrement dit, les matières littéraires, il aurait été nul. L’histoire et lui ça faisait dix-mille. Les dates rentraient par une oreille et sortaient par l’autre sans s’inscrire dans son cerveau. La philosophie contenait trop de théories fumeuses, bien qu’il s’intéressait quand même à Freud et ses travaux portant sur la psychanalyse. La géographie? Laissez-moi rire…Russlan était nul. Les langues vivantes? Bah, quand on voit qu’il a toutes les peines du monde à apprendre l’anglais, ça fait peur. Il regarda Rebecca lorsqu’elle s’adressa à elle de nouveau. Il réfléchit un instant à ce qu’il allait dire, avant de se lancer.

    « -Oui, je m’ennuie royalement en cours. C’est pas seulement ici. C’est pareil à Durmstrang. Les cours de magie ne m’intéressent pas, hormis l’astronomie. Je m’en fiche aussi, car je sais que je ne travaillerai pas dans le monde magique. Je veux être photographe, et les études de toute façon ce n’est pas trop mon truc. »

    L’ombre d’un sourire était apparu sur ses lèvres lorsqu’elle l’avait complimenté. La politesse aurait voulu qu’il le retourne, mais c’était trop lèche bottes. Le compliment, dans la classification des actes de langage, était classé dans les actes illocutoires. En gros, l’acte locutoire fait état d’une description pure et dure, l’acte illocutoire crée une obligation chez le destinataire du message, et l’acte perlocutoire équivaut à une action. En tout cas, le compliment créait une sorte de dette chez son destinataire qui est obligé soit de remercier, soit de le retourner. En tout cas, Russlan ne dit aucun merci, ni le retourna. Il se contenta d’un sourire. Qui voulait tout dire. Il retourna à ses équations. Et sursauta quand la jambe de la jeune femme frôla la sienne. Elle s’excusa. Il agita la main d’un air de dire que ce n’était pas grave. Puis elle lui demanda si ça lui manquait. Il arqua un sourcil, perplexe. Oh, bien sûr. Elle parlait de la Russie. Il afficha un air mélancolique, avant de murmurer:

    « -Oui, la Russie me manque. Sans vouloir te vexer, je ne supporte plus les Brittiches et cette jeunesse dorée à la noix. Ca me perturbe de ne plus avoir mes repères. C’est tellement différent de chez moi ici. »
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyJeu 16 Avr - 2:45

    "La musique et la photo... Intéressant. Pour ma part, ce sera plutôt la danse et le théâtre. Même si la musique a énormément d'importance."

    Devait-elle se rappelait les longues heures d'études du piano, assise aux côtés de son père qui veillait, attentif, à ce que son éducation musicale soit tout aussi parfaite que l'était son éducation morale ? A quel âge la petite fille avait-elle découvert ce somptueux instrument qu'était le piano ? Quatre ou cinq ans. Quand Elena et Peter firent un morceau à quatre mains. La mélodie enchanteresse avait emmené Rebecca Dieu sait où. En tout cas, une fois revenue les pieds bien sûr terre, elle avait regardé son père et, impérieusement, lui avait quasiment ordonné de l'inscrire à des cours de piano. Mais Peter préféra d'abord lui dispenser les cours à la maison, afin de voir si la pratique lui plairait. Tout autant que la théorie. Et Rebecca, aussi consciencieusement que la danse, a appris le solfège, travaillé durement ses gammes pour atteindre le bon niveau qu'elle a aujourd'hui. On ne peut pas dire que ce soit une reine, loin de là, elle a encore besoin d'entraînement. Néanmoins, elle souhaite ardemment présenter cet instrument, à l'unique condition que Juilliard accepte sa candidature. Candidature qu'elle n'avait pas encore envoyé - bien que son professeur de danse l'ait fait à sa place et à son insu -. Elle présenterait danse, chant, musique et théâtre, afin d'être plus sûre de pouvoir intégrer une des filières et d'être, tant qu'à faire, détentrice d'une bourse de mérite. Ce genre de bourse qui paye les trois premières années d'études parce que les résultats ont été excellents. Bien sûr que Rebecca avait les moyens de se payer Juilliard. Mais, c'était d'autant plus honorable de se dire qu'on en avait reçu une bourse de mérite. Certes, elle n'aurait pas grand chose à faire de cet argent, ce serait juste pour le principe. Au pire, elle tannerait sa mère pour la pousser à reverser la somme exacte de la bourse au Conseil d'Administration de la Juilliard School pour les rénovations d'une quelconque salles... Ou même l'ouverture d'une aile dans une bibliothèque. Rebecca s'en fichait, mais l'argent serait réinvesti d'une manière ou d'une autre. C'était le privilège d'être une gosse de riche. D'ailleurs, Loris l'arracha à ses pensées futures en l'abordant. Mais dès qu'elle était seule, elle repensait à tout. A son père et aux notes du piano qui s'élevaient dans l'immense salon des Stuart. Le magnifique piano blanc d'Elena à Donnafugata en Sicile. Et malgré la situation, l'esprit rêveur de Rebecca vagabondait, ne gâchant cependant rien de la délicieuse mais froide apparence de la Reine de Glace. Et on disait que, dès fois, la Troisième Guerre Mondiale aurait pû se déclencher sous ses yeux qu'elle ne remarquerait rien. Il lui arrivait, parfois, d'être totalement déconnectée de la réalité. Tant et si bien qu'on pourrait croire qu'elle venait de se droguer. C'était souvent l'état dans lequel elle était quand elle se faisait une injection d'insuline. Mais parce que l'insuline devenait une véritable drogue. Du moins, elle risquait par devenir une réelle drogue et poser un sérieux soucis à la jeune femme. Bref... Trêve de tergiversations inutiles.

    Rebecca savait ce qu'était le mal du pays. Mais pour elle, cela avait été plus que nécessaire. Sa survie même en avait dépendu pendant une longue année. Bien que la distance n'ait rien arrangée. Mais au moins, elle avait été dans une relative sécurité, protégée par Serena d'Augier, la Directrice de Beauxbâtons. Flint, malgré sa relative incompétence à diriger Poudlard correctement, avait aussi gardé un oeil sur la jeune Stuart. Jamais la fille du Ministre n'avait autant été protégée. Il avait fallu qu'elle panse ses plaies, tant physiques que psychiques. Aujourd'hui encore, elle ressentait un élancement à chacune de ses plaies, quand elle se rappelait ce jour maudit où l'humiliation fut sûrement pire que la première fois. Bien que ce soit les trois mêmes. Et l'avoir laissé pour morte. Heureusement qu'elle était parfaite comédienne car Rebecca pu cacher ce frisson de dégoût qui venait de lui traverser le corps. Elle ne pouvait pas non plus perdre la face, ce serait trop... Dégradant. Elle était peut-être parfois complètement déconnectée de la réalité, dans ce besoin de se sentir en paix avec elle-même, mais elle n'était pas non plus complètement conne. Et elle les attendait au détour, ces charognards qui n'attendaient qu'une faiblesse de sa part. Mais même à Beauxbâtons jamais Rebecca n'avait montré de faiblesse. Alors le mal du pays... Elle l'avait passé sous silence, comme le reste de ses souffrances. Si Russlan était du genre pépère, Rebecca, elle, préférait de loin le changement, l'action. Elle ne supportait pas de voir les choses rester dans leur état initial. Néanmoins, elle affectionnait l'ordre et le calme. Et Janis n'était ni ordonnée, ni calme. Elle ne voulait pas rentrer dans le rang. Tant pis, Rebecca la traitait telle qu'elle serait traîtée. Et c'était humiliant de se faire traîner plus bas que terre tout le long d'un trajet, tenue par le col par une Préfète-en-Chef furieuse et reconnue pour son côté un peu explosif. Le Directeur des Serdaigle n'avait rien dit en voyant Rebecca, il avait juste refermé la porte avant que l'explosion de cri ne commence venant de la part de Janis, qui accablait encore Rebecca de milles et une menaces. Menaces que celle-ci évacua d'un geste négligeant de la main. Les mots de la MacCollough étaient pareil à des moucherons : inefficace. Rebecca 1. Janis 0. On verrait à la fin de la journée qui perdrait le plus de plume.

    Pour le moment, celui qui perdrait des plumes, ce serait Russlan. Et un peu Rebecca. Car dans un tel affrontement, rare étaient les combattants qui s'en sortaient indemnes. Elle avait commencé ses devoirs, il avait prit son sujet de mathématiques et fait le seul exercice qu'elle avait fait. Elle devrait d'ailleurs penser à finir ce devoir si elle voulait le rendre en temps et en heure. Elle l'avait obsevré du coin de l'oeil pendant qu'elle faisait sa mini-dissertation en littérature, expliquant ainsi en quoi Le Personnage du Prince dans le roman de Lampedusa était un astronome. Un scientifique, encore. Et sans avoir le roman sous les yeux, elle avait érigé une longue liste de citations qui auraient pu coller. Tout en observant toujours son voisin faire ses mathématiques. Puis, elle arqua un sourcil quand il lui parla. Il n'avait pas plus l'ambition qu'elle de poursuivre dans le monde magique. Bienvenue au club, aurait-elle aimé dire, mais venant de quelqu'un de son rang, une remarque telle n'était pas convenue. Alors elle se tut et resta silencieuse, droite comme un I. Elle joua un moment avec sa plume, réfléchissant à ce qu'il venait de dire. Ainsi donc, il n'en avait rien à faire de planter ses études. Elle se mit à l'envier. Pour cette liberté qu'il possédait. C'était injuste. Et dire qu'elle devait s'escrimer pour être la meilleure. Bien que dans son cas, ce n'était pas si difficile que ça. Elle fronça légèrement les sourcils et sourit.

    "Encore une fois, je suis forcée de constater que nous avons un nouveau point commun. Mon désir n'est pas celui de travailler dans le monde des sorciers. Mère désire que je devienne Medicomage mais je préfère de loin intégrer une école d'art de la scène et devenir danseuse professionnelle. Peut-être actrice... Je ne sais pas... Néanmoins... Ta nature première est celui d'un sorcier. Tu... Tu comptes t'immerger complètement dans le monde moldu ? Je m'en révèlerais, personnellement, un peu incapable."

    Et ce n'était pas parce qu'elle était dans une maison du quartier londonien le plus cher de la ville moldue que forcément Rebecca était réellement en phase avec son environnement. Elle se pinça les lèvres et reporta son regard sur son travail et posa sa plume, jugeant qu'elle aurait tout le temps de reprendre ce stupide commentaire, tout en sachant que si le prince était un astronome, c'était uniquement parce que l'astrologie avait une réelle importance dans l'Italie du XVIIIème siècle mais aussi parce que l'astronomie se rattachait aux mythes et croyances, ainsi qu'aux diverses religions fortement présente dans ce bouquin. Alors bon, qu'on ne l'ennui pas avec toutes ces questions à la noix. Elle inspira profondément et s'excusa pour son discours. Elle n'était qu'une fille de sorcier, vivant peut-être dans le monde moldu mais en décalé par rapport à celui-ci. Le monde sorcier... Lui semblait plus simple puisque c'était celui qu'elle côtoyait réellement. Certes, comme n'importe quel jeunes de la nouvelle génération, elle avait son portable, son ordinateur... Mais c'était tout, elle n'avait que ça. Vous savez... Rebecca n'a jamais prit l'avion. Elle n'a prit le bâteau qu'une fois et encore, c'était pour une croisière d'affaires entre banquiers moldus quand son père n'était pas en voyage politique à l'étranger avec les sorciers. Elle soupira et nouveau et rangea ses affaires, agacée. Elle lui avait tapé dans la jambe, il l'avait excusé, si on pouvait dire ça. Il n'avait peut-être pas retourné son remerciement, mais ce n'était pas ce qu'elle attendait. Elle le regarda achever son équation et lui prit la feuille pendant qu'il parlait. Ses yeux bleus parcouraient lentement chacune des lignes et la jeune femme restait silencieuse, laissant son interlocuteur s'exprimer.

    "La jeunesse dorée... C'est un monde de dingue et j'en fais partis. Mais il ne faut pas voir que nous... Certes, Poudlard a été privatisé et la population estudiantine s'est révélée être, pour la plupart, des enfants riches, issues de vieilles familles de sang-pur."

    Elle se garda, en plus, de lui dire qu'elle était aussi issue d'une vieille famille de sang-pur anglaise mais aussi italienne. Elle eut un léger sourire et s'approcha de lui pour murmurer à son oreille.

    "Nous ne sommes pas coincés, nous, enfants de riches. Beaucoup ont l'image de jeunes gens raides et guindés. Mais la réalité est... tout autre."

    Elle eut un large sourire éloquent quand elle se recula et continua à regarder le jeune homme, après avoir posé sa feuille de calcul à laquelle il n'y avait aucune faute.
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyJeu 16 Avr - 16:31

[Désolée, c'est court, mais j'ai tenu à faire avancer plutôt que de me perdre dans un blabla qui n'aurait fait que de pourrir mon post plus qu'il ne l'est déjà '-']

    Russlan n’avait pas l’intention de se rendre. Surtout pas devant Rebecca. Il s’en voudrait d’avoir perdu contre elle. De toute façon, il n’avait pas l’intention de gagner. Dans ce genre de jeu, la galanterie n’avait pas sa place. Elle voulait commencer soft? Très bien, il commencerait soft aussi. Après tout, il fallait bien s’adapter à l’adversaire pour mieux frapper ensuite. Ainsi, il aurait tout le temps pour réfléchir à sa stratégie. Russlan s’était emparé du sujet de maths de la jeune femme. Et il avait commencé à résoudre, non pas pour bosser, mais pour son plaisir perso. Les nombres complexes étaient assez drôles d’utilisation. Surtout dans leur application géométrique. Il fallait calculer le module, l’argument, et tout une série de petites choses intéressantes. Ainsi, avec ça, on pouvait démontrer qu’un triangle était isocèle en calculant le module ou qu’un triangle était rectangle en calculant un argument. Le tout, en travaillant dans un repère orthonormé. Sympa, non? Bref. Rebecca lança la conversation sur le monde magique. Et la volonté d’en partir. Russlan soupira d’un air blasé. Ainsi, il n’était pas le seul. Mais il ne la regarda pas une seule fois, trop absorbé dans ses maths. Ignorant que sa voisine l’enviait. Pour la liberté dont il disposait. Peut être à cause du détachement dont il faisait preuve par rapport à tout ça. Il arqua un sourcil lorsqu’elle lui annonça qu’ils avaient encore un point commun, mais il garda les yeux rivés sur sa feuille. Il réfléchit un moment, l’air songeur. Ca l’énervait de ne pas trouver la solution. Pour la première fois depuis le début de l’exercice, il était tombé sur un os. Il nota distraitement qu’elle désignait sa mère par son titre et non par Maman. Typique des gosses de riches. Il se mordilla la langue, avant de se frotter doucement le menton. Il se gratta ensuite la nuque, avant de rétorquer.

    « -Ravi de te l’entendre dire. Je me fiche de savoir que je suis un sorcier. J’ai envie de retourner dans le monde Moldu. C’est là d’où je viens. Je ne serais pas à mon aise dans un milieu bardé de sorciers nobles et compagnie. Si tu en es incapable, ce n’est pas le cas pour tout le monde. Mais peut être qu’implicitement parlant t’as peur de perdre tes privilèges si tu retournes dans l’autre monde. Tu sais…L’anonymat. »

    Ceci dit, il ignorait que la demoiselle à côté de lui était aussi riche en argent Moldu qu’en argent sorcier. Et que là où elle aille, elle aura toujours des privilèges. Comme quoi c’est injuste, le système. Russlan s’était montré un peu cynique et désagréable sur sa façon de répondre, mais il s’en fichait. Ce n’était pas parce qu’elle était la fille d’il ne savait quel tartempion de la plus haute importance qu’il allait se perdre en propos mielleux et en courbettes. Il la traitait comme son égal. Point. Et si elle exigeait une marque particulière de respect, eh bien tant pis pour elle. Il la respectait déjà en tant que personne. Il n’allait pas non plus se perdre avec toutes ces conneries de distinction de sang et de rang. Elle s’excusa pour son discours. Russlan ne dit rien, et se contenta de pincer les lèvres. Tout en tapotant nerveusement sur la table avec son stylo, agacé de ne pas trouver la solution. Mais d’une oreille, il écoutait Rebecca. Ainsi, elle ne devait pas avoir beaucoup de Moldus dans sa famille, celle là. Mais apparemment, elle devait être au diapason quant à la technologie. Elle ne devait pas être de ces familles de sorciers ultra conservateurs et ultra catho qui ne savaient même pas se servir d’un mixeur. Russlan vivait dans le monde Moldu. Sortez le de là et il sera comme un poisson hors de son bocal. En train d’étouffer. Elle finit par ranger ses affaires, et il continua de regarder ce fichu problème. Rah. Maintenant ça allait le travailler encore pendant longtemps. Tel qu’il se connaissait, il allait encore tergiverser pendant trois plombes pour trouver la solution. Et vint l’épisode quand elle tapa dans sa jambe. Il l’excusa pour la forme, mais il se doutait bien qu’elle l’avait fait exprès. De toute façon, elle pouvait faire ce qu’elle voulait, il ne décollera pas de l’exercice tant qu’il n’aura pas trouvé. Il faillit protester quand elle lui chopa sa feuille. Vint ensuite le débat sur la jeunesse dorée. Il ne se gênait pas pour dire ce qu’il en pensait. Elle lui avait répondu. Il arqua un sourcil, avant de répondre, blasé.

    « -Oui, c’est un monde de dingues. Et je ne comprends pas pourquoi ma petite sœur veut absolument en faire partie. En tout cas, je fais tâche là dedans. Je ne suis ni issu d’une famille de sorciers, ni issu de l’élite russe donc c’est réglé. »

    Il se garda bien de dire qu’il était fils d’une née de Moldus et d’un cracmol. Cracmol certes issu d’une lignée de sang-purs, mais cracmol quand même. Quoiqu’il en soit, Russlan avait du sang bleu dans les veines, bien que sa filiation soit assez chaotique et incertaine. Russlan arqua à nouveau un sourcil quand elle s’approcha de son oreille, avant de s’étouffer intérieurement. Décidément. Miss Parfaite avait un sens de l’humour développé. Il afficha un sourire sardonique, avant de répliquer.

    « -Tu m’en diras tant…Et quelle est cette autre réalité? »

    Elle avait gagné. Elle avait réussi à attirer son attention.
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptySam 18 Avr - 13:34

[Pas sûre de la qualité. Désolée]

    La reddition ? Ce mot ne faisait presque pas parti du vocabulaire de la jeune femme. Je dis presque pas puisqu'il n'y avait qu'une seule personne capable de faire ployer Rebecca à sa volonté. Et ce par des méthodes peu honorables. Mais jamais elle ne se soumettrait à quelqu'un d'autre. Elle avait perdu trop de son honneur. Elle avait déjà perdu trop de plumes. Et elle n'en perdrait pas davantage. Le déshonneur avait été bien trop important pour elle pour qu'elle permette, ne serait-ce qu'une seule fois, qu'un autre n'ait des vues sur son corps. Rebecca se savait faible. Elle en était consciente. Et connaître ses faiblesses faisait une force. Car dès lors, elle utilisait ses faiblesses contre son adversaires. Se faisant passer pour l'innocent petit ange aux ailes immaculées. Mais la réalité était tout autre. Rebecca n'était plus l'innocence même. D'un côté, comment expliquer un tel revirement dans sa personnalité ? Rebecca n'était pas quelqu'un de mauvais, dans le fond. Mais la vie l'a brisé. Alors à quoi bon faire des cadeaux quand on n'en avait pas. Pour beaucoup, ce qu'elle faisait, c'était de l'humiliation gratuite. Mais quand on connaissait ses démons, quand on commençait un tant soi peu à rentrer dans le monde de la jeune femme, alors on pouvait un peu mieux la comprendre. Ce n'était pas par plaisir sadique qu'elle faisait ce qu'elle faisait. Elle n'y tirait pas un réel plaisir. Juste une sorte de sentiment de justice. Elle avait développé bien trop de problème suite à ses diverses agressions : une peur sans nom du noir, du sang. Un côté maniaque (dans sa façon de se laver par exemple, il faut que le moindre centimètre de carré de son corps soit passé au carcher). Elle se sentait constamment salie. Et encore plus quand on la regardait. Oh, elle les voyait très bien, ces regards qui glissaient à chaque fois sur elle quand elle passait dans un couloir ou quand elle marchait dans la rue. Même avec un pantalon et un pull à col roulé, qui ne laissait rien deviner de ses formes, les hommes ne pouvaient pas s'empêcher de l'observer. De la déshabiller du regard. De s'imaginer à faire des choses avec elle. Si au départ, avant Anton, elle se sentait flattée de ces regards car ils n'étaient pas indécents, à présent, elle voyait toujours de la perversité dans le regard des inconnus qui se posaient sur elle. Elle avait parlé de la possibilité de quitter le monde sorcier et il lui avait parlé. Ce qu'il déclara enfin ne manqua pas de déclencher l'hilarité de la jeune fille. Peur de l'anonymat ? Elle ? Elle posa une main sur ses yeux, un sourire étiré jusqu'aux oreilles. Rebecca secoua la tête, en se remettant à jouer avec sa plume. Elle allait lui répondre. Avec une rare sincérité.

    "Peur de perdre mes avantages ? De devenir anonyme ? Mais c'est un rêve pour moi. Un rêve que je ne peut guère atteindre de par mon statut. Néanmoins, que ce soit dans le monde moldu ou dans le monde sorcier, j'aurais toujours autant de privilèges. Mais j'aimerais les perdre. Être comme..."

    Elle se coupa dans sa phrase et fronça les sourcils. Elle en avait un peu trop dit déjà à son goût. Elle ferait mieux de se taire. La moindre information divulguée à son sujet pouvait lui être préjudiciable. Non, ce n'était pas du tout une paranoïa - une forme tout du moins -. Mais ce qu'elle appréciait - même si Russlan n'était qu'une nouvelle de ses victimes - c'était qu'il la traite comme son égal. Non pas comme un être supérieur. Chose que Rebecca n'était pas. Mais il ne la traitait pas non plus comme une moins que rien contrairement à certaines personnes de la connaissance de la Stuart. Les Mademoiselle et autre dénominations respectueuses lui passaient par-dessus la jambe. Elle préférait nettement qu'on l'appelle Becky (ou Becky-chow). Mais tout ce qui était marque de distinction, ça la gonflait prodigieusement. Elle enviait Anastasia un peu aussi. Quand les profs s'adressaient à elle, ils disaient tous Solovievna. Quand ils parlaient à Rebecca, c'était tout de suite Miss Stuart. Ils avaient un ton très poli, très calme. D'ailleurs, juste pour rire, elle avait fait une énorme connerie en cours, afin de voir qu'elle serait sa punition. Eh bien, rien serait le mot approprié. Le professeur l'a juste regardé bizarrement, surpris de voir une élève aussi calme que Rebecca faire une chose pareille. Il l'avait à peine réprimandée, lui demandant de ne plus faire ça à l'avenir. Bien sûr, elle n'avait pas été poussé le bouchon. Mais d'autre qu'elle aurait été immédiatement collés. Alors, vexée comme un pou, elle avait croisé les bras et boudé toute l'heure. Elle ne supportait pas ce traitement de faveur. Elle voulait être traitée comme les autres. Pas moyen. Elle serait toujours vu comme la fille du Ministre de la Magie et de la Directrice de Sainte-Mangouste. Elle était l'héritière de la plus grande fortune sorcière. Et de l'une des plus importantes du monde moldu. Elle se raidit quand il commença à tapoter la table avec son stylo. Un bruit répétitif. Elle avait horreur de ça. Elle secoua légèrement la tête pour se reconcentrer, avec beaucoup de difficulté cependant. Le bruit ne cessait de la perturber mais elle n'allait pas commencé à montrer ses intolérances maintenant. Et puis, ce n'était pas si bruyant. Juste chiant. Un peu comme les filles qui claquent des ongles pendant une heure sur la table. Rebecca le faisait de temps en temps. Mais quand elle était plongée dans une profonde réflexion et qu'une bombe ne l'aurait pas tirée de ses pensées. Ils parlèrent de la Jeunesse Dorée. Rebecca, elle, lui avait chipé la feuille de calcul, satisfaite de voir qu'il n'y avait pas - encore - de fautes. Sauf qu'elle avait bien vu qu'il serait absorbé. très longtemps dans son exercice. Et elle désirait sa pleine attention. Sinon, ce ne serait pas drôle.

    "Ta petite soeur veut faire partie de notre monde ? Est-ce que je la connais ?"

    Elle le regarda alors et eut un léger sourire, avant de marquer la réponse sur la feuille. Sans finir ses calculs cependant. S'il voulait trouver comment elle en était arrivée à ce résultat là, libre à lui de le faire. Elle lui rendit la feuille et s'étira, déclarant alors :

    "Généralement, je me fiches de l'ascendance de mon entourage. Certains de mes amis sont des... Comment dit-on déjà ? Ah oui... Des Sang-Mêlés. A Poudlard, on a la mauvaise manie de les dénigrer. Je m'efforce de ne pas rentrer dans le même cadre que ces autres débiles de Sang-Pur en acceptant à peu près tout le monde."

    Le à peu près disait bien ce qu'il voulait dire. Qu'elle n'acceptait pas tout le monde. Il n'y avait pas de test pour pouvoir rentrer dans son groupe. Il fallait juste plaire à Rebecca. Être vif d'esprit, intelligent. Cultivé. Et pas forcément friqué. Elle regarda son ongle un moment et fronça les sourcils. Cassé. Sans ménagement, elle l'arracha et regarda sa main. Elle couperait tout ça. Et ne se referait pas de manucure avant un moment. Sur son visage, on voyait clairement qu'elle n'en avait rien à foutre de sa manucure. Quand elle faisait du Quidditch, elle se cassait pas mal d'ongles. La manucure, c'était une fille de son groupe qui avait insisté pour la lui faire. Et elle avait accepté, de mauvaise grâce. Elle n'avait pas voulu avoir les petites décorations sur les ongles comme Cassie pouvait bien les avoir. Elle lui avait parlé d'une autre réalité. Et voilà... Il entrait dans le jeu. Elle eut un demi-sourire carnassier qui se transforma un moment en un sourire faussement angélique. Genre tu ne devines pas ? Elle tourna sa chaise et se pencha à nouveau vers le jeune homme, se rapprochant dangereusement de lui. Avant de n'être qu'à quelques millimètres de son visage. Elle ne l'embrasserait pas. Ses lèvres ne lui étaient pas destinées. Seuls l'être aimé avait droit d'y goûter. Elle posa une main sur sa cuisse et souffla à nouveau :

    "Ne me dis pas que tu ne comprends ? Notre réputation n'est pourtant plus à refaire. Notre comportement n'est pas des plus sages, malgré ce que l'on veut bien laisser croire. Nous nous amusons à notre manière avant de prendre les lourdes responsabilités de nos familles. Bien que je ne sois adepte ni de drogue ni d'alcool, nos fêtes sont réputés pour l'effusion d'alcool, drogue et... autres."

    Et elle se coupa à nouveau, sa main montant quelque peu sur la cuisse du jeune homme. Elle n'était pas aussi innocente qu'elle le laissait croire. Son regard brillait d'une lueur farouche et ses fines lèvres rosées étirés en un sourire séduisant.
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Russlan S. D. Mihaylov
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptySam 18 Avr - 20:37

[désolée, je suis partie en live là. y___y]

    Russlan était loin d’être un enfant de chœur. Il est loin d’être un saint. En fait, Russlan respirait le vice. L’indécence était une notion qui selon lui, était là pour faire plaisir aux gens. Russlan n’était pas spécialement pudique. Il n’avait rien à cacher. Ou presque. Ces abondantes traces de coups et autres lésions qui lui donnaient l’air encore plus torturé. Il y avait ce truc qu’il avait, et qui laissait perplexe. Beaucoup plus que de raison. Russlan était un être tellement secret, tellement complexe, qu’il devenait hasardeux d’essayer de le comprendre. Le culte du secret qu’il y avait autour de lui rendait beaucoup de personnes dingues, mais en même temps agaçait un peu beaucoup…Comme si, en fait, il le faisait exprès. Mais Russlan n’aimait pas parler de sa vie. C’était trop douloureux. Sa vie, une seule la connaissait. Parce qu’elle avait vécu avec lui, tout le temps, depuis toujours. Vivant tout ça en même temps. Subissant aussi l’influence de ses mauvaises fréquentations. Russlan n’était pas un mauvais gars. Mais il avait été témoin d’une scène dont il s’était toujours voulu. C’était un soir. Le soir. Où tout bascula. Ils avaient plongé en même temps. Mettant fin à ce que tous craignaient, là bas, à l’école. Eux. Ils n’étaient plus que le reflet d’eux-mêmes, des fantômes. Avec un goût de sang dans la bouche, un goût de défaite. Ce n’était pas lui le pire, pourtant. Anna avait souffert de cette soirée également. Elle avait failli perdre sa vertu d’une horrible façon. A cause d’un sale type bourré et chauffé à bloc. Russlan l’avait envoyé par la fenêtre. Ce qui lui a valu des gros ennuis. A présent, le type était un légume dans un lit d’hôpital. Si Russlan n’était pas en prison, à l’heure qu’il est, c’est parce qu’il avait un oncle qui avait pu allonger la monnaie. Mais il avait eu une raison de le faire, merde! Mais Russlan se sentait coupable de ce qui avait failli arriver à la jeune femme. Elle en avait souffert. Elle n’avait jamais toléré qu’un autre homme que lui ne l’approche après coup. Même pas pour lui faire la bise. Elle s’était enfermée dans un état de psychose avancée. La situation devenait parfois pénible. Au départ, Anna n’avait pas voulu qu’il s’approche d’elle. Qu’il la touche. Il lui a fallu des trésors de douceur, de persuasion, de patience, pour qu’elle lui fasse confiance à nouveau. Qu’elle accepte le contact entre eux. Il avait toujours sur les lèvres le goût du baiser qu’ils avaient échangé quand Russlan s’était réveillé, dans un lit d’hôpital, suite à sa deuxième tentative. Il avait tout naturellement lâcher sa main, pour s’emparer de ses hanches, afin de la rapprocher un peu plus de lui. La collant contre son torse du même coup. Mais elle l’avait repoussé. Elle ne voulait pas qu’il la touche. Russlan en avait passé du temps à essayer de la rassurer. De lui faire prendre confiance en elle et en son corps. Son corps qu’il a trouvé magnifique. Et ce…Depuis un curieux épisode.

    Ils avaient 17 ans. C’était en plein hiver. Anna était rentrée avec lui dans le monde Moldu, à Saint-Pétersbourg pour les vacances de Noël. Moment où Glenn, Orianne, Nastia et eux se retrouvaient. Avec Nastia, ils avaient fait une bataille de boules de neige. Parce qu’il avait neigé fort ce jour là. Et elle était tombée malade. Le soir, elle avait fait une poussée de fièvre. Elle avait enlevé ses vêtements, agonisante, car elle avait trop chaud. Elle avait repoussé les couvertures. Elle était allongée en soutien-gorge et en petite culotte sur le lit de la chambre d’amis. Il se souvenait. Un ensemble noir, en dentelle. Très sexy. Russlan était parti lui chercher à la cuisine un plateau contenant des victuailles et ses médicaments. Et la stupeur l’avait cloué sur place quand il l’avait vue là. Pour un peu, il en aurait lâché le plateau. Il l’avait posé sur le bureau, avant de s’asseoir sur le lit. Regardant fasciné le corps à demi nu de son amie. Ils étaient déjà ensemble à l’époque. Officieusement. Et puis elle était venue se coller contre lui. La fièvre lui faisant faire n’importe quoi. Elle voulait aussi avoir une présence humaine. Dans un brouillard, elle l’avait reconnu. Avant de l’embrasser à pleine bouche. Et de l’attirer avec elle dans le lit. Russlan n’avait jamais vu Anna aussi entreprenante. Il s’était à moitié allongé sur elle. Elle n’a pas protesté. Pas plus qu’elle avait protesté quand il était venu se positionner entre ses jambes, et qu’il avait remonté sa main le long de sa cuisse. Elle l’avait surpris quand elle avait replié sa jambe contre sa hanche, mettant l’autre autour de sa taille, alors que ses mains, fébriles, venaient déboutonner sa chemise. Dans un flottement, il avait vu son jean le quitter. Il avait dégrafé son soutien gorge. Continuant ainsi ses caresses. De plus en plus osées. De plus en plus loin. Elle soupirait de bien être lorsqu’il caressait ses seins, goûtant aussi sa peau, sa bouche laissant mille baisers sur sa peau, la rondeur de sa poitrine, ses mamelons tendus de désir. Il était revenu à sa bouche, alors qu’elle s’était cambrée sous ses baisers. Et ce fut la douche froide. Anna avait senti le désir du jeune homme contre sa cuisse. Elle a rougi, tremblé violemment. Avant de pleurer. Les stigmates de ce jour étaient encore trop vives. Trop importantes. Mais ils avaient fait un pas en avant. Il s’était excusé. Et confus, il était parti. Lâchement. Comme il partirait lâchement du monde sorcier parce qu’il n’avait aucun espoir de carrière quant à son statut social et ses notes. Tout en se laissant aller à sa rêverie érotique, Russlan ne s’était pas aperçu qu’il se sentait un peu à l’étroit. Il rapprocha sa chaise de la table, pour se cacher un maximum. Le raclement de chaise noya les mots que sa camarade de Serdaigle prononçaient alors. Il crut qu’elle s’était interrompue dans sa phrase car elle avait été déconcentrée par le bruit. Désolé. Mais c’était stratégique. Il se contenta de laisser échapper un simple:

    « -mouais »

    Pour le moins dubitatif. M’enfin. Le débat était clos. Russlan se gifla mentalement pour avoir laissé ses pensées dévier ainsi. Mais n’empêche. Ce soir là, ils avaient failli aller plus loin. Anna s’était rétractée au dernier moment. Il avait dû finir tout seul, évacuer sa frustration. Parce que franchement, il y avait cru. Ensuite, il y avait eu cette douche. En plein été, cette fois. Il avait fait très chaud. Il ne fallait pas croire qu’à Saint-Pétersbourg il faisait froid tout le temps. Les hivers étaient rudes, mais les étés chauds. Les amplitudes de températures étaient importants. Bref, c’était un été de canicule, et la maison était plongée dans la pénombre. Les stores avaient été baissés pour préserver la fraîcheur qu’apportait l’ombre. Mais c’était un brin superflu. Russlan, dégoulinant de sueur, avait ôté son t-shirt. Anna avait retiré le sien. Dévoilant sa poitrine nue. Sa peau d’ivoire contrastant avec le rosé sombre de ses tétons. Ses cheveux bruns aux reflets roux tombant en cascade sur ses épaules nues, alors que la sueur coulait aussi sur sa peau. Elle était superbe. Troublé, il avait demandé si ça ne la dérangeait pas de rester là le temps qu’il aille prendre une douche. Elle avait acquiescé, elle aussi troublée par l’odeur du vêtement de son ami. Distraitement, elle avait passé son vêtement roulé en boule sur son buste, pour éponger les gouttes de sueur qui y perlaient. Ses seins qui pointèrent sous l’effet d’une caresse brève, comme si l’odeur sensuelle du jeune homme avait eu une substance et l’avait caressée. Russlan n’avait pu détaché son regard d’elle. Son rythme cardiaque avait légèrement accéléré sous l’effet du désir, et il avait senti son entrejambe se durcir. Il s’était dépêché de partir dans la salle de bains avant que son amie ne s’aperçoive de quoi que ce soit. Il avait disparu sous le jet d’eau froide. Qui paraissait brûlante sur son corps nu. Avec toujours cette tension caractéristique entre ses cuisses. Il avait sursauté en sentant une main agripper son poignet. C’était elle. Elle était nue elle aussi. Et elle avait la ferme intention de le rejoindre sous la douche. Il avait attiré la jeune femme contre lui sous le jet d’eau froide, le contraste entre le froid de l’eau et leurs corps brûlant de désir était saisissant. Anna s’était collée contre lui, terrifiée, pleine de désir aussi. Il la serrait contre lui, si fort que même l’eau ne pouvait pas s’immiscer entre leurs deux corps. Elle remontait ses mains dans son dos, et s’empara de ses cheveux, pour s’emparer de sa bouche. Ils restèrent ainsi un moment à se caresser, se découvrant dans leur nudité pour la première fois. Et merde tiens. Russlan n’avait pas fait gaffe à ses pensées, encore une fois. Celle là plus la précédente, c’était trop. Restait à espérer que Rebecca ne remarque rien. Mais il revint à la réalité quand elle demanda si elle connaissait sa sœur. Un tic nerveux agita la tempe du jeune homme, alors qu’il crispait ses mâchoires. Son poing se serra. Il espérait juste qu’Anastasia ne fréquentait pas cette fille. Il répliqua, assez sèchement cependant:

    « -Ne t’avise pas d’approcher Anastasia. C’est tout ce que je te demande. »

    Oui, il avait balancé le nom de sa sœur. Mais bon, ce n’était pas non plus rare comme prénom. Et puis, entre Anastasia et lui il n’y avait pas grandement de ressemblance. S’il savait que sa menace était aussi efficace qu’un coup d’épée dans l’eau, pour sûr qu’il se serait gardé de la faire. En attendant, il était toujours aussi crispé. Ses poings serrés. Et maintenant, il ressentait ce putain de désir qui allait mettre du temps à se dissiper. Il retiendra peut être Anna ce soir. Il voulait son corps. C’était elle qui le faisait fantasmer ainsi. Russlan croisa les jambes, pour tenter de dissimuler les effets évidents de son désir. Avant de regarder la formule que notait Rebecca, frustré. Ca lui fit tilt. Alors, il put, grâce à elle, achever. S’évitant du même coup une nuit d’insomnie et de frustration à continuer de réfléchir sur le problème. Quoique, s’il avait trouvé la solution alors qu’il faisait l’amour à Anna, mh, ça ne le ferait pas du tout. Donc il valait mieux qu’il ait trouvé maintenant. Il arqua un sourcil lorsqu’elle lui parla du sang. Il s’en foutait un peu à dire vrai, il avait d’autres idées en tête et ce qui lui importait, c’était de se casser d’ici le plus vite possible sinon il allait devenir dingue. Le désir enserrait son pauvre corps, et le rendait un peu fébrile. Il ne savait plus trop si c’étaient ses rêves érotiques ou les incessants sourires et tentatives d’approches de Rebecca qui y étaient pour quelque chose mais en tout cas il fallait que cela cesse. Il se sentait vraiment serré et c’en était presque douloureux. Il décroisa les jambes, et appuya son coude contre la table, comme s’il voulait cacher sa copie aux regards d’un tricheur. Rebecca finit sa petite tirade pleine de suffisance. Il soupira d’un air blasé, avant de murmurer un léger:

    «-mouais, si tu le dis »

    Assez rauque quand même. Oui, il s’en foutait. Et non, ce n’était pas poli. Mais apparemment, Rebecca ne semblait pas en avoir fini avec lui. Alors il devait prendre son mal en patience. Il la regarda d’un air ahuri quand elle arracha son ongle sans ménagement. Merde alors. Lui qui croyait qu’elle était une de ces greluches qui pleuraient comme des gamines en voyant leur ongle -et accessoirement, leur manucure impeccable- se faire la malle, il s’avouait plutôt surpris qu’elle ait fait ça sans état d’âme. Encore heureux qu’elle n’avait pas ces ongles de crocodile, pailletés et sur lesquels il y avait des petites décorations incrustées entre deux couches de vernis. Russlan y avait déjà droit avec sa sœur. Et il trouvait cela franchement ridicule. Anna, elle, se vernissait les ongles parfois en bleu turquoise, ou en noir. Ou en rouge. Ca dépendait de ses humeurs. Elle n’était pas du genre à faire des fioritures. De toute façons, elle se rongeait les ongles. Donc ça ne servait un peu à rien. Russlan entendit à nouveau un raclement de chaise, et cette fois, Rebecca s’était rapprochée de lui. La jeune femme était qu’à quelques centimètres de sa bouche. Russlan ne l’embrasserait pas non plus. Il n’avait embrassé que deux de ses maîtresses. Diana et Anna. Les autres n’avaient pas eu le droit à ses baisers. Oh, il y avait eu aussi son amant. Aaron, même qu’il s’appelait. Il avait eu droit à des baisers aussi. Mais les autres non. Rebecca ne sera pas l’exception. Il sursauta quand la main de la jeune femme se posa sur sa cuisse. Il était mis au supplice, là. Et il voulait la délivrance. Et voilà qu’elle lui parlait des fêtes de la jeunesse dorée. Mais merde! Il n’en avait pas grand-chose à foutre quoi. Il se borna néanmoins à répondre:

    « -Bien sûr que je comprends. Je vois parfaitement ce à quoi tu fais allusion. »

    Il avait tenté de rester calme. Et neutre. Chose pas facile quand il s’apercevait que Rebecca avait remonté sa main sur sa jambe. Il se sentit se durcir, encore. Si toutefois cela était encore possible. Il laissa échapper un soupir. Et ce foutu sourire dont elle ne se défaisait pas. Il se mordilla la lèvre inférieure. Et doucement, il prit le poignet de la jeune femme, et guida sa main jusque là où il en avait le plus besoin. Parce que lui aussi savait le faire. Quoi donc? Tricher, bien sûr. Sinon, il n’en serait pas là.
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Rebecca C. A. Stuart
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyDim 19 Avr - 2:17

    Rebecca était une enfant de choeur. Au sens propre du terme. Elle l'avait été. Maintenant, elle n'avait plus le temps. Elle devait se consacrer à ses études. E-TU-DES ! Elle avait franchement autre chose à faire que d'aller chanter à l'église. Elle avait déjà à peine le temps de prier et de s'occuper de sa vie personnelle. Non pas qu'elle soit surbookée. En fait si. Elle était blindée de devoirs, elle en avait par dessus la tête. De la métamorphose à la physique en passant par la littérature et l'astronomie. Un bogue ? Où ça ? Dans les matières ? Pas du tout, enfin. Il était de notoriété publique que Rebecca voulait avoir son Higher Leaving Certificate. L'équivalent du bon vieux baccalauréat français ou du High School Graduate américain. Ce n'était qu'un bout de papier certifiant que l'élève untel ne servait à rien et qu'il était inexpérimenté. N'est-ce pas magnifique ? C'est Paul Valéry qui l'a dit. Bref. Rebecca n'était pas une sainte nitouche et pas une sainte tout court. Le Paradis lui était refusé pour le moment. L'Enfer n'attendait sûrement plus qu'elle mais pour le moment, elle avait encore accès au Purgatoire. Elle devrait aller à la confesse tantôt. Ce qu'elle faisait lui pesait parfois sur la conscience. Oui. Queen R. a une conscience, incroyable n'est-ce pas ? Une conscience qui la travaillait et lui rappelait sans cesse ses fautes et ses écarts de conduites. Elle n'était pas seule dans sa tête - mais pas folle non plus enfin... - Et le premier écart de conduite de sa part, ce fut ce soir où son frère l'avait surpris nue dans la salle de bains. Elle n'avait jamais été pudique. Après tout, c'était son frère. Même adoptif. Il partageait leurs moeurs et leurd coutumes, leurs règles. Il avait leurs droits mais aussi leurs devoirs. Michaël n'était pas qu'un étranger. Et au fil des mois, il le devint de moins en moins. Il était toujours plus proche d'elle et le baiser qu'ils échangèrent ce soir là avait marqué la fin de leur rapprochement mais aussi le début de leur relation ambiguë. Le soir-même, la jeune femme avait eu toutes les difficultés du monde à s'endormir. Elle s'était même surprise à caresser ses lèvres durant la nuit. Et elle s'était levée. Pour aller prendre l'air sur le balcon de sa chambre. C'était en pleine été. A cette époque, elle s'endormait toujours avec de la musique. Et comme si c'était hier, elle se souvenait de la chanson. Keep holding on. D'Avril Lavigne. Rebecca, la musique sur les oreilles, avait posé son coude sur la rambarde et posée sa tête sur sa main, avant de regarder les étoiles, rêveuse. Songeuse aussi mais tourmentée par ce qui s'était passée. Elle était consciente qu'elle ne pourrait pas dire ce qui s'était passé à n'importe qui. Et elle hésitait aussi à le dire à ses parents. Comment prendraient-ils le fait que leurs enfants se soient ainsi embrassés sous leur toit ? Mal, sûrement. Réfléchissant une bonne partie de la nuit, Rebecca était partie se coucher... Dans le lit de Michaël. Et il avait sauté du lit, le lendemain matin, la réveillant. Il avait prié Rebecca de sortir alors qu'elle, encore innocente, ne comprenait pas sa réaction. Maintenant, elle se doutait clairement qu'il avait eu une érection. Quoi ? C'est le nom, appelons un chat un chat, enfin. Mais maintenant, ce petit soucis physique ne posait plus de soucis entre les deux jeunes gens. Même si Peter et Lohelia Isabella étaient contre leur relation, les premiers temps, ils tentèrent d'y remédier. Bien en vain, en réalité. Ils avaient très peu ou de prises sur leur fille. Ils en avaient encore moins avec ça. La réalité de Rebecca était... Etrange. De toute façon, elle était étrange. Mais ça, personne ne le savait. Un peu comme cette série de cauchemars terribles qu'elle avait eu entre sept et quatorze ans. Des rêves tous aussi bizarres les uns que les autres. Un seul l'avait particulièrement marquée. Avec du recul, elle avait été capable de le comprendre. Et en avait frémis d'horreur. Quel était-il ? Il faisait sombre, en pleine forêt, et elle était sur un chemin pour aller chez une amie, qui vivait de l'autre côté de la forêt. De nombreux panneaux donnaient l'ordre de ne pas quitter ce chemin. Mais elle, enfant encore dans sa tête, n'en avait fait qu'à son envie. Elle était sortie du chemin, allant s'enfoncer droit dans la forêt. Alors que les oiseaux se taisaient les uns après les autres, que les animaux se terraient, elle avançait encore et toujours. Jusqu'à ce qu'elle sente une pression sur son épaule. Elle s'était retournée et n'avait vu qu'un homme, le visage caché par un capuchon. Il lui avait demandé si elle s'était perdue et elle, prudente, avait rétorqué que non. L'homme avait augmenté sa pression sur son épaule et avait insisté. La fin du rêve était plus flou. Mais une chose était sûre : l'homme était bien trop proche d'elle pour être gentil. Et surtout, il y avait une phrase qui avait marqué Rebecca. Suis moi. Tu n'auras pas mal. Normalement, ne devrions-nous pas dire Suis-moi, je ne te ferais aucun mal. ? L'amalgame avait le petit chaperon rouge était évident. Et la métaphore du viol aussi. Chacun avait son loup. Rebecca en avait. Il se montrait sur la forme de son épouvantard. Qu'est-ce qui effrayait le plus Rebecca, Anton ou la peur d'être violée une énième fois ? Sûrement un savant mélange des deux. Suite à ce rêve, Rebecca était allée trouver Caleb. Ils étaient à Poudlard. Et ils préparaient le Bal de Noël.

    Enfin bref. Ressasser le passé est douloureux. Mais ce rêve, Rebecca l'avait compris avec son psychiatre. Mais elle allait aussi la voir pour trouver un moyen de se sortir de son anorexie. De se sentir plus confiante. Elle s'auto-détruisait - d'ailleurs, elle n'a pas tout à fait récupérer son poids d'origine - et son anorexie était excessivement dangereuse avec son diabète. Elle lui avait parlé mais la chaise avait râclé et il lui avait à peine répondu. Mais elle n'y prit pas garde. Son regard bleu partit un moment dans le vague. Les rêves prémonitoires existaient-ils ? Bah ! Ce n'était que des conneries de vieilles femmes. Il fallait être vraiment stupide pour croire à ce genre de chose. Rebecca n'était pas de ceux-là. Elle faisait, certes, divination. Mais elle avait tellement de mal à y croire. Comment croire en la destinée ? Est-ce un chemin pré écrit qu'on se contente de suivre ? Rebecca, elle, croyait au libre-arbitre. L'homme était maître de sa vie. Il faisait ce qu'il en voulait. C'est donc pour ça que la divination était une matière obscure que Rebecca jugeait très aléatoire. Cassie, elle, y croyait dur comme fer. Et en cela, elle pouvait être influençable. Il suffisait de lui dire J'ai vu dans les étoiles que... et paf, elle y croyait. Rebecca en était désespérée. Mais c'était sa meilleure amie et elle l'adorait comme elle était. Même avec ce petit défaut de crédulité. Parce que oui. Elle était crédule. Ce qui lui valait des ennuis mais bon... Rebecca était là, au cas où. Tout comme Cassie était là en cas de chute. Elles se soutenaient mutuellement. La discussion entre le Serpentard étranger et la Serdaigle devenaient plus ternes. Il n'était pas difficile de voir que l'un et l'autre se laissaient aller à ses pensées. Rebecca, elle, se souvint alors de la manière dont Michaël s'était pris pour lui redonner confiance en elle. Elle était à l'hôpital, maigre, affaiblie. Le visage cernée et creusée par la douleur. A son côté, Michaël la regardait, silencieux. Il n'osait pas l'approcher. Elle repoussait tout contact masculin. Même son père n'avait plus le droit de poser sa main sur l'épaule de sa fille, la prendre dans ses bras pour la consoler. Mais Michaël, lui, ne lui parlait même plus. Il restait constamment silencieux, les sourcils froncés. Puis, vint l'autorisation de sortir de l'hôpital. Mike, lui, restait toujours silencieux. Et vint enfin le soir. Peter était retenu au Ministère et Lohelia faisait une garde. Ils étaient seuls pour la nuit. Il la rejoignit dans sa chambre. Elle était roulée en boule, cachée sous des couvertures, grelottant de froid et de terreur. Lui, s'installa à son côté et la découvrit et l'obligea à se mettre sur le dos. Il lui expliqua ce qu'il comptait faire et l'aida à se mettre debout. Alors il s'était emparé de ses lèvres. S'approchant d'elle. Rebecca, stupéfaite, n'avait pas bougé. Mais le goût de ses lèvres étaient toujours sur sa bouche. Elle passa un léger coup de langue, pour s'humidifier les lèvres. Il l'avait serré contre lui et elle n'avait pas refusé son contact. Son corps réagissait à celui de son frère adoptif. Il lui avait enlevé la chemise qu'elle portait sur le dos, défaisant un à un les boutons avant de la basculer sur le lit. Là encore, elle s'était laissée. Elle avait confiance en Michaël plus qu'en personne d'autre. Il fut le premier à aller aussi loin, avec son consentement, caressant ses seins avec douceur. Il fut troublé. Par ce qu'il était en train de faire mais aussi par les stigmates récentes sur son corps. Elle s'était mise à trembler, se souvenant d'un épisode douloureux encore récent. Il avait alors compris ce qu'il s'était passé. Mais il était trop pris dans ce cercle vicieux pour dire quoi que ce soit. S'ils l'ont fait ? Non. Bien que leurs caresses étaient devenues à l'un comme à l'autre proprement et hautement indécentes, l'entrejambe du jeune homme, durcit par le désir, avait eut un effet coup de poing sur Rebecca. Le revirement de situation aurait pu virer au drame si elle ne s'était pas arrêtée au bon moment. Elle l'avait serré là où ça faisait mal. Le jugeant aussi minable que les autres. Il l'avait supplié de la lâcher. Et elle l'avait fait. Avant de reculer et de se fustiger pour sa stupidité. Mike, lui, malgré la douleur qui peignait son visage, eut un sourire satisfait. Dès lors, il entraîna sa soeur. Provoquant l'un et l'autre leur désir, il lui apprenait comment se débarasser d'un ingrat. Si au départ les techniques de persuasions de Rebecca avait fonctionné, sa troisième année à Poudlard, en revanche, marqua un tournant. Elle fut tirée de ses pensées par la voix mauvaise de Russlan. Ce qui faillit arracher un grand fou rire à Rebecca, qui secoua la tête :

    "Little N. est donc ta soeur. Elle n'a jamais parlé de sa famille, malgré les très nombreuses questions que nous lui avons posés. Si tu ne veux pas que je l'approche, va... plutôt lui dire toi. Au lieu de me le dire à moi."

    Dire à Anastasia de ne plus l'approcher ? Ce n'était pas son job. Ania était assez grande pour choisir qui elle fréquentait et qui elle ne fréquentait pas. Rebecca, elle retourna à ses pensées, son interlocuteur toujours aussi... Loquace. Elle ne ferait pas la conversation pour deux très longtemps. Elle finirait bien par se taire et s'en aller à proprement parler si ça ne devenait pas plus intéressant. Elle regarda son ongle cassé avec une moue franchement agacé. Elle enlèverait le reste ce soir. D'ailleurs, elle se mit même à jouer avec celui de l'annulaire, faisant un bruit répétitif. Qui la stressa rapidement. Et elle arrêta. Toujours droite, elle entendit la phrase très explicite du jeune homme et vit... Sa position. Automatiquement, l'image de Michaël se superposa. Ben tiens. Elle doutait franchement que ce soit elle. Elle n'avait rien fait pour provoquer son désir. C'était ses pensées à lui qui avait déviées et elle refusait de savoir sur qui ou sur quoi. En revanche... Les choses promettaient d'être plus intéressantes. Elle jeta un bref regard sur sa montre et nota l'heure. Il lui restait quelque chose comme une heure et demi. Bah... Elle aurait largement le temps. Pour faire un peu durer le plaisir - ou le supplice - Du moins, en fonction de la façon dont les évènements tourneraient. Elle fronça légèrement les sourcils, sidérée par le manque de loquacité de son voisin. Pire qu'elle. Elle avait trouvé pire qu'elle. Ce qui était tout bonnement incroyable. Mais elle comprenait bien pourquoi. Il suffisait de regarder... Entre ses jambes. D'ailleurs, son regard glissa discrètement jusque là. Pour regarder la bosse comme dirait Cassie. Elle eut un demi-sourire pervers, l'espace d'un instant, avant de se ressaisir. Et quand elle avait posé sa main sur sa cuisse, elle l'avait sentit sursauter. Le désir qui l'enserrait le rendait plus fébrile. Plus contrôlable ? Peut-être. En tout cas, ça avait été le cas de Loris, qui fut un morceau de choix particulièrement difficile à battre. Elle s'humidifia à nouveau les lèvres et sourit.

    "Bien... Tu devrais venir une fois... Je suis sûre que... Ca te plairait.

    Elle faisait quelques sous-entendus, mais très peu en réalité. En revanche, elle baissa la tête quand il prit son poignet. Une goutte de sueur perla dans sa nuque. Elle faillit avoir un mouvement de recul. C'était... Ce qu'Anton avait fait. Son préliminaire à lui là fois où il avait tenté de l'assassiner avec Shawn et Dean. Néanmoins, elle reprit rapidement constance, ayant caché ses yeux - véritable miroirs de ses émotions - à la vue du jeune homme. Si elle l'avait regardé, il aurait vu le trouble dans ses prunelles céruléennes. Elle se mordilla la lèvre inférieure quand il emmena sa main à son entrejambe. Elle le regarda droit dans les yeux et posa son autre main sur son torse, avant d'exercer une légère pression entre ses jambes. Toujours cet élégant sourire aux lèvres - teinté d'une légère perversité, cela va sans dire - elle annonça d'une voix séduisante :

    "Enfin voyons... Qu'est-ce qui te mets... Dans cet état ?"

    Et vous savez ce qu'elle fit ? Elle retira sa main, la reposant sur sa cuisse, laissant l'autre sur son torse. Comment ça chiante ? Oh... Juste à peine.
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Russlan S. D. Mihaylov
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Russlan S. D. Mihaylov


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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyDim 19 Avr - 16:48

[Hum >.<]

    Russlan avait beaucoup de secrets à cacher. Des plus ou moins lourds. Des trucs qu’il aurait pu faire et qui risquaient fort de détruire le mythe si ça venait à se savoir. Quel mythe? Celui du séducteur, tiens. Pour sûr qu’on ne le verrait pas de la même façon s’il venait à être à découvert. Il faisait peur. Il intriguait. Inspirait parfois l’aversion. Il savait se faire aussi muet qu’une tombe. Il ne parlait jamais de sa famille. Parce qu’il ne voyait simplement pas l’intérêt de le faire. Russlan voyait souvent d’un air perplexe les gens déballer leurs vies sans se soucier de quoi que ce soit, la bouche en cœur et un enthousiasme à fleur de peau. Disserter des heures sur les menues anecdotes de la vie quotidienne, c’était à mourir d’ennui. Même quand il était avec Anna, il ne parlaient pas de chez eux. De ce qu’ils avaient laissé derrière eux en venant en Angleterre pour l’année. Et pour cause. Il avait beau avoir côtoyé Anna toutes ces années durant, il n’en savait pas plus que ça sur sa vie. Ce qu’elle avait été avant lui. La famille était aussi un sujet douloureux pour la jeune femme. Russlan avait bien découvert des contusions sur son corps, quand par inadvertance un bas de t-shirt se soulevait, ou quand une manche révélait quelques centimètres de peau. Quand il l’interrogeait, elle répondait évasivement. Elle était tombée dans les escaliers. Elle s’était mangé un coin de table. Et quand une fois elle avait eu une belle ecchymose sur la joue, elle répondait qu’elle s’était pris la porte. Petit à petit, ces traces avaient disparu de son corps. Juste d’anciennes cicatrices, et d’anciennes marques. Elle n’en avait pas autant que Russlan car elle ne se faisait pas mal intentionnellement, mais c’était assez flippant. De voir ces traces violacées sur sa peau d’ivoire, sur son ventre plat. Ces marques qu’elle avait aussi dans le cou et qui ressemblaient à s’y méprendre à des marques de strangulation. Mais il n’avait jamais cherché à en savoir plus. De toute façon, elle ne lui aurait pas répondu. Comme toujours. Ou aurait trouvé une excuse. Mais toutes ces marques du passé n’enlevaient rien à sa beauté. Une beauté naturelle. Oui, Russlan se demandait parfois d’où venait tout cela. Comment elle en était arrivée là. Mais il avait fini par savoir, pour les marques de strangulation. C’était à la fameuse soirée où elle avait failli se faire violer. Et quand il avait compris, Russlan était devenu furax. Comme il ne l’a jamais été. Il avait aussi compris que l’autre fumier avait violenté Anna. Pour la neutraliser alors qu’elle se débattait. Il lui avait claqué la tête dans le mur plusieurs fois. Pour l’assommer un peu. C’était à demi consciente que l’autre porc l’avait déshabillée. Elle avait gémi faiblement, mais l’autre l’a giflée, fort, l’assommant encore plus. Un témoin avait vu la scène. Sans réagir. Russlan était tombé sur l’autre type, et l’avait fracassé. Bon dieu, il aurait aimé voir sa tête exploser sous ses coups. Il n’avait rien vu. Il avait juste compris ce qu’il lui a fait. Quelques mois plus tard, il y avait encore des traces de ce soir là. Des lésions qui ne guériraient jamais. Il avait revu ces lésions. Et il est devenu fou. De colère.

    Ce soir là, Anna avait eu beaucoup de mal à le calmer, à l’apaiser. Ses mots rassurants n’avaient servi à rien. Elle était donc venue derrière lui, alors qu’il était debout. Il était torse nu ce soir là. Et elle était vêtue d’une nuisette noire. Et puis, elle s’est appuyée contre lui. Dans son dos. Appuyant sa joue contre son omoplate, après y avoir déposé un baiser. Elle avait ensuite posé ses mains douces et froides sur ses hanches. Et elle avait, machinalement, caressé son ventre en l’embrassant dans le cou. Les derniers mois, ils n’avaient échangé que des baisers. Ils se tenaient la main. Ca s’arrêtait là, les contacts qu’il y avait entre eux. Puis à mesure qu’ils s’approchaient de ce fameux moment, Anna avait commencé à avoir peur, de nouveau. Alors elle se rapprochait de lui. Avant de s’apercevoir que les bras de son compagnon la protégeaient. Elle se sentait en sécurité blottie dans ses bras, contre lui. C’était un progrès. Alors il se contentait de la serrer contre lui. De caresser ses cheveux, en posant ses lèvres doucement sur sa joue pâle. Elle s’endormait parfois comme ça. Et elle ne faisait pas de cauchemars, alors que les nuits sans lui étaient ponctués de hurlement de terreur. Nul doute qu’elle revivait sa soirée. Mais ce soir là, il avait été surpris de la tournure que prenaient les choses. Il avait fermé les yeux, alors qu’il sentait les lèvres de la jeune femme dans son cou. Ses mains effleurer la peau de son bas ventre, en dessous de son nombril, ses menues cicatrices, et celle, plus laide, qu’il avait un peu plus haut. Les mains de la jeune femme s’étaient jamais promenées aussi bas. Elle caressait sa peau, doucement, à la limite de la ceinture de son pantalon. Tout en continuant à poser de doux baisers sur son épaule, et dans son cou. Petit à petit, il s’était calmé. Mais en contrepartie de cela, Russlan avait commencé à ressentir du désir. Anna lui avait avoué qu’elle en avait marre de ne pas pouvoir être proche de lui comme elle le voudrait parce qu’elle avait peur. Russlan s’était, à partir de ce moment, juré de lui donner confiance à nouveau. Il avait pris la main d’Anna, et l’avait emmenée à l’étage. Là, sans la déshabiller, il l’avait soulevée de terre, et l’avait délicatement posée dans le lit. Avant de se coucher à côté d’elle, sur le flanc. Pour pouvoir la contempler. Anna avait levé ses grands yeux verts vers lui, interrogative. Il lui avait commandé de fermer les yeux. Et de lui dire ce qu’elle pouvait ressentir quand il commencerait à la caresser. Et surtout, de le repousser si jamais il allait trop loin. Anna, la voix tremblante, avait demandé comment il la caresserait. Il lui avait dit qu’il cherchait juste à lui donner du plaisir. Juste avec ses mains. Alors doucement, du bout des doigts, il avait effleuré son cou. Ses épaules. Sa clavicule. Se faisant léger, doux, respectueux. Il avait entendu la respiration de sa compagne se faire plus saccadée alors qu’il approchait près de sa poitrine, en de tous petits cercles. Du bout des doigts, il avait dessiné la rondeur de ses formes, approchant de plus en plus près de ses mamelons. Qui commençaient à se durcir sous l’effet du désir. Alors qu’il les effleurait par-dessus ses vêtements, Anna avait laissé passer un soupir de bien être. Ses doigts qui serraient la couverture avaient fini par s’aventurer dans les cheveux roux du garçon. Alors qu’elle l’embrassait, doucement. Mêlant sa langue à la sienne, alors que la main de Russlan descendait sur son ventre. Effleurait son nombril. Descendait plus bas encore. Mais Anna avait mis un frein à tout ça. Elle avait saisi son poignet, pour l’éloigner d’elle. Bouleversée, elle s’était roulée en boule sous les couvertures, et lui avait tourné le dos. Lui faisant comprendre du même coup qu’il fallait qu’il parte. Et il était parti.

    A partir de ce moment, Russlan avait commencé à la caresser, doucement. Jouant sur les parties sensibles de son corps. Pour la réconcilier avec le plaisir dû à l’amour physique. Il lui redonnait confiance en elle. Et, au cours de leurs séances, Anna avait commencé à répondre à ses caresses. Au départ, c’était juste une main passée dans son dos, timidement. Puis elle avait commencé à caresser son torse, dessiner chaque muscle de son corps. Elle avait fini par s’enhardir. Et à caresser doucement son entrejambe, timidement. A chaque fois, sa dureté la faisait arrêter. Mais un soir d’août, elle l’avait laissé continuer. Russlan se souvenait de chaque nuit passée avec elle, à caresser son corps. Des fois, c’étaient des préliminaires qui ne restaient que préliminaires. Après, ça allait bien plus loin. Mais avant qu’ils « le » fassent, Russlan avait tenté une nouvelle chose. Ses baisers avaient dévié, vers ses épaules, sa poitrine ronde et parfaite. Du bout de la langue, il avait caressé sa peau d’ivoire, sa compagne se cambrant sous ses caresses. Elle avait laissé passer un gémissement surpris quand il avait caressé du bout de la langue un mamelon, et quand doucement, il l’avait pris entre ses lèvres. Mordillant doucement la chair tendre quand il en avait l’occasion. Lentement, lascivement, il avait émigré vers l’autre sein, et puis, il était descendu beaucoup plus bas. Ca l’avait mise mal à l’aise au départ, mais il avait assuré qu’elle apprécierait. Et elle avait apprécié. Elle s’était légèrement crispée en sentant les lèvres de son amant narguer doucement son intimité. Mais il avait réussi à la détendre, en caressant du bout des doigts ses jointures devenues toutes blanches tellement elle serrait la couverture. Alors, il avait travaillé, doucement, très sensuellement. Les gémissements de la jeune femme l’émoustillaient encore plus. Voir ce corps magnifique se cambrer était aussi merveilleux. C’était lui qui en était responsable. Ses lèvres. Sa langue aussi. Elle avait gémi doucement son prénom, alors qu’elle caressait ses cheveux. Elle s’était complètement abandonnée. Avant de se relâcher. Ils n’avaient rien fait de plus ce soir là. Elle s’était juste endormie dans ses bras, nue, et comblée. Pour la première fois. Le laissant songeur. Songeur comme il l’était actuellement, revenu en Septembre 2015. En tête à tête avec une autre jeune femme, qui paraissait être assez vipérine dans son genre. Il connaissait le côté un peu peste d’Anna. Car il aimait cet aspect là de sa personnalité. Mais Rebecca Stuart semblait encore pire que sa douce. Et tout en lui criait de se méfier d’elle. Il se crispa en entendant le nom de sa sœur. Son surnom tout du moins. Il pinça les lèvres d’un air réprobateur quand elle lui parla de sa famille, et serra encore plus les poings. Dans sa main serrée, le stylo à bille qu’il tenait se cassa. En deux parties, dans un bruit sec. Il jeta un regard venimeux à la demoiselle Stuart avant de répliquer, sèchement:

    « -Si elle ne souhaite pas parler de notre famille, qu’elle continue à le faire. Je n’en parle jamais non plus de mon côté. Et ne cherchez pas à en savoir plus. Pour la simple et bonne raison qu’il n’y a rien à savoir de particulier. Alors foutez lui la paix avec vos questions. Ce ne sont pas vos affaires. »

    Son attitude était assez suspecte pour quelqu’un qui disait n’avoir rien à cacher. Mais pour Russlan, il serait intolérable que leurs secrets de famille soient violés par une des filles de la bande de Rebecca. Elles étaient parfaitement le genre de personne à qui il ne valait mieux pas laisser de telles bombes. De son côté, Russlan avait l’immense satisfaction de savoir que sa sœur avait tenu sa langue. Et ne se montrait guère plus loquace sur le sujet. Il regarda Rebecca avec aplomb, un moment, avant de retourner dans ses calculs. Avant de s’apercevoir qu’il venait de casser son stylo. Il s’accouda à la table, après s’être le plus possible planqué sous la table, le plateau de bois ne permettant pas fort heureusement de voir au travers. Il avait encore une fois laissé ses pensées dévier et il en ressentait à nouveau les effets. Son désir, une fois de plus, se manifestait. Continuait à se manifester tout du moins. Mal à l’aise, il vit que Rebecca le regardait. Une expression étrange sur le visage. Pour sûr qu’elle avait dû remarquer son problème tiens. Elle regarda sa montre. Comme si elle avait un rendez vous. Ah non! Elle n’avait pas le droit de le laisser comme ça. Mais il se garda bien de le lui dire. Maintenant, il fallait juste trouver la stratégie qui lui permettrait de mener à bien ses intentions. Il la vit froncer les sourcils. Sidérée. Ben quoi. Il ne pouvait pas trop parler pour le moment. Pour dire quoi, de toute façon? Et elle aurait eu vite fait d’entendre, au son de sa voix, qu’il était mort de désir, ou presque. Et il n’avait qu’un besoin, se relâcher. Il zieuta Rebecca. Parfait. Elle allait l’aider dans son plan, du moins, si elle le voulait bien. Il n’en revenait pas qu’il allait trahir Anna. Encore faut-il que cela se fasse. Il inspira profondément. Et regarda au ciel pour dissimuler son trouble. Avant de regarder à nouveau Rebecca. Et là, il remarqua qu’elle fixait son entrejambe. Merde. Il afficha un sourire, assorti d’un air assez neutre. Pour donner l’impression qu’il avait confiance en lui. Il remarqua aussi le demi sourire qu’elle arbora brièvement. Était-ce là un sourire pervers? Il en doutait, mais compte tenu du contexte, c’était fort probable. Puis, elle avait posé sa main sur sa cuisse. Son désir se faisant plus urgent, plus pressant. Elle affirma alors que ce genre de fêtes risquaient de lui plaire. Il grimaça clairement, avant de lancer, cinglant:

    « -Allons, quoi, je n’ai rien à me mettre. Je ferais tâche parmi vos belles robes et vos costards cravate. Et puis…Je ne fais peut être pas partie de cette jeunesse dorée, mais nous on n’a pas besoin d’être riches pour s’adonner à ce genre d’activités. Et à ce genre de fêtes, par extension. »

    Autrement dit, il ne mettra jamais les pieds dans ce genre de trucs. Et que les autres aussi savaient s’amuser. Il fallait voir ce qui se passait parfois dans les salles communes, à l’insu des surveillants et des responsables. Débauche, débauche, débauche. C’était ça, en fait. Une fois, il y avait eu une fille complètement bourrée qui avait commencé à faire un strip-tease sur une table, au milieu d’une troupe de garçons hurlant comme le loup de Tex Avery. Mais le spectacle était loin d’être sexy, car la fille manquait de s’étaler à chaque mouvement qu’elle faisait. C’était nul de se délecter de la déchéance des gens. Détruire une réputation, c’était drôle. Mais voir l’humain se délabrer, c’était une autre histoire; Et non risible. Il inspira, alors qu’il amenait doucement la main de la jeune femme vers son entrejambe. Elle se mordilla la lèvre inférieure au passage. Elle posa ensuite une main sur son torse, avant de presser doucement entre ses jambes. Le contact l’électrisa. Il ferma les yeux et soupira. Oui. C’était exactement cela qu’il voulait. Elle lui demanda alors ce qui le mettait dans cet état. Avec nonchalance, il répondit:

    « -hum…Des pensées érotiques, voilà tout. Tu sais, le truc des pensées qui te viennent sans que tu puisses faire quoi que ce soit pour les arrêter? »

    Il grogna de frustration quand elle retira sa main. Pour la remettre sur sa cuisse. Il la regarda un moment, alors qu’un sourire étira ses lèvres. Elle voulait jouer comme ça? Très bien. Il jouerait. Alors, il prit à nouveau son poignet. Et recommença sa manœuvre précédente. Un sourire avenant et séduisant flottant sur ses lèvres. Juste pour dire qu’il ne lâcherait pas prise.
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Rebecca C. A. Stuart
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyDim 19 Avr - 22:57

    Qui n'avait pas de secret à cacher ? Dans chaque famille, il y avait un secret. Plus ou moins gros. Plus ou moins grave. Avec des conséquences plus ou moins importantes s'il venait à être révélé. Rebecca ne se doutait pas que sa propre famille soit sujette à ce genre de secret. Dans sa tête, les Stuart ont toujours tous été honnêtes les uns envers les autres. Ils se disaient tous. Les choses qui font du bien comme celles qui faisaient mal. Jamais ils ne se permettraient de cacher quoi que ce soit à l'un des membres du clan. Idem pour les Di Matteo. Mais comme toute famille, les Stuart avaient leurs secrets. Dont l'un concernait directement Rebecca. Que se passerait-il si jamais elle venait à le savoir ? Ce serait l'explosion d'une bombe, assurément, et elle réagirait mal, sûrement. Alors, mieux valait qu'elle ne le sache jamais. Cela éviterait toute embrouille dans la famille. Mais si Rebecca était persuadé qu'il n'y avait pas de secrets dans sa famille, en revanche, ils n'hésitaient pas à en avoir. Par exemple, Michaël. Précisément lui. Pourquoi donc y a t-il un S. avant le Rhys-Meyer ? Pour Stuart, bien évidemment. Néanmoins, jamais personne dans la famille, pas même lui, n'a étalé bien longtemps la filiation adoptive du jeune homme. Pourquoi ? La relation qu'il entretien avec Rebecca a des allures d'incestes. Il s'agit là d'un élément très préjudiciable quand on prétend être les enfants du Ministre de la Magie. Ainsi, les rares personnes qui connaissent réellement Michaël ne disent rien. Les autres ne savent rien. Et ne sauront pas tant que le problème ne sera pas résolu. Un autre ? Le viol de Rebecca. Un journaliste en parla une fois. Le lendemain, la Gazette du Sorcier du faire une rectification, parlant plutôt d'agression physique que d'agression sexuelle. Pourquoi ? Pour ne pas entacher la réputation de la famille. Car l'être humain est con. Et une fille qui se fait violer se fait bien souvent traiter de garce ou de pute. Un autre ? N'est-ce donc pas assez suffisant ainsi ? Il y avait une ribambelle d'autres sujets tabous dans la noble famille des Stuart. Mais certains sont tus depuis fort longtemps. Comme par exemple... Blair Witherpson. Rebecca se doutait vaguement qu'elle avait été la maîtresse de son père. Mais à quelle époque ? Quand ? Pourquoi ? Et la réaction de Lohelia Isabella ? Ca. Rebecca ne le sut pas. Pour la simple et bonne raison que ce secret, qui n'est pas révélé aux autres et qui est à peine évoqué en famille - juste ressortis comme une vieille marionnette poussiéreuses lors des légendaires et magistrales disputes entre Lohelia Isabella et Peter - est lié au secret qui concerne Rebecca. Bref, les Stuart ne sont pas épargnés par les secrets. Bien que le plus difficile à garder soit celui du viol de Rebecca et des conséquences désastreuses sur son équilibre. Comment expliquer le dégoût soudain de Rebecca, l'aversion et la peur des garçons ? Comment expliquer les deux mois d'absences, soi-disant passées aux Etats-Unis, alors qu'elle est en maison de repos pour pouvoir se ressourcer, se requinquer et être soignée correctement ? Comment expliquer ensuite son étrange comportement vis-à-vis des garçons ? Le refoulant violemment ou alors les séduisant jusqu'à les faire tomber dans sa toile ? Comment expliquer qu'une enfant aussi douce, aussi fragile, aussi admirable que Rebecca soit devenue, en l'espace de quatre petites années, l'ombre d'elle-même, une véritable garce en plus d'une manipulatrice sadique, bornée et têtue ? Elle présente là tous les défauts de la terre. Mais il y a deux catégories de violées : celles qui se rétractent dès qu'elles sont à deux doigts d'avoir un rapport sexuel et celles qui utilisent leurs corps pour se venger de la gent masculine. Rebecca est tombée dans la deuxième catégorie après être passée par la première. Parce que pour elle, il n'y eut pas un, ni même deux. Mais un nombre incalculable de rapport forcé. De prostitutions. Et pourquoi ? Pour sauver sa famille, son honneur. Parce qu'Anton avait frappé là où ça faisait mal. Il savait que Rebecca parlerait s'il ne mettait pas de limites tout de suite. Et il en avait trouvé une. Si elle ne faisait pas exactement ce qu'il voulait, il lui avait juré qu'il détruirait sa famille. Il en avait les moyens. Rebecca le savait. Elle l'a toujours su. Mais elle n'a jamais rien pu faire contre lui. Elle était sa proie. Sa victime. Et ne pouvait se sentir libre qu'à Poudlard. Et encore... Car à chaque couloir, elle avait l'impression de voir son dangereux - mais séduisant malheureusement il faut l'avouer - profil. Son sourire carnassier, en coin, laissant présager les pires choses. Rebecca serra un poing sur son genou, aux moindres de ses souvenirs.

    La meilleure façon pour elle de ne pas craquer et fondre en larme, c'était de penser à autre chose. Elle ne devait pas perdre sa constance. A quoi donc penser ? Ses pensées virevoltaient d'un lieu à un autre. D'une fête entre copains, d'une sortie entre fille. Un cours donné à Anastasia par Cassie sur comment se conduire en société, observée par Rebecca alors qu'elle faisait mine de lire un livre. Ou encore ses leçons de danse avec Li, son professeur Elle se rappelait de chaque instants joyeux de sa vie. C'était ce que lui avait conseillé Michaël. Michaël... Son frère adoptif. Son mentor en danse. Son soutien psychologique. Il était celui qui la calmait le mieux. Il était celui qui la connaissait le mieux. C'était triste à dire, mais depuis son viol, Rebecca s'était tellement éloignée de sa famille, tellement refermée sur elle-même que Lohelia Isabella avait parfois du mal à la comprendre. Comme si Rebecca n'était pas sortie de sa crise d'adolescence alors qu'elle l'avait déjà faite. Il n'y avait plus de crises pour Rebecca. Juste une sorte de résignation. Comme si la fatalité lui était tombé sur le coin de la gueule et qu'elle ne pouvait rien faire contre. Oh, elle n'avait pas des idées suicidaires, justes de sombres pensées. Et tout s'était aggravés en juin. Le jour de la mort de son père. Comment supporter son absence une minute de plus ? Lui qui avait tout fait pour que sa famille soit bien. Il n'avait pas pu mourir vieux, dans son sommeil, àç côté de sa femme. Il n'avait pas pu retourner auprès du Seigneur dans un état acceptable. Car quand on l'avait retiré de la voiture, il n'avait pas expié tout de suite. Il lui avait parlé. A elle et rien qu'à elle. Il lui avait donné des conseils mais les avait-elle seulement suivis ? Pas sûr. Pas sûr du tout même. Elle n'entendait pas de sifflement dans les arbres qui pourraient lui rappeler son père, juste celui, affreux, qui lui faisait penser à un cri d'agonie. Peter était mort, le sourire aux lèvres car entouré de sa famille. Mais il avait été arraché trop brutalement de cette Terre et longtemps - deux mois - Becky en avait voulu au Seigneur. Le tenant pour entier responsable dans toue cette histoire.Quand on n'a pas - ou plus - de coupable sous la main, on se défoule sur quelqu'un d'autre. Ca a toujours été ainsi. Elle inspira profondément et son poing se serra encore plus quand Russlan parla. Elle n'aimait pas le ton de sa voix. Mais alors pas du tout. Elle ferma les yeux un moment et inspira profondément, en se pinçant les lèvres. Elle se calma, concentrant son audition sur sa respiration lente et régulière. Du moins, qu'elle voulait régulière. Elle tourna son visage pâle vers celui du jeune homme et fronça des sourcils. Sa voix fut tout de suite plus sèche. Un peu comme le ton qu'elle avait employé pour parler à l'infirmière.

    "Je te demanderais de ne pas me parler sur ce ton. Je ne cherche pas à savoir quoi que ce soit sur ta soeur , ni même sur sa famille. Ca ne me regarde ni ne m'intéresse. Dorénavant, j'aimerais que tu évites de t'énerver. Si tu as un problème, va en parler à la principale concernée. Compris ?"

    Le sujet pour elle était clos. Elle était de nouveau furieuse. Pense à autre chose. A autre chose. La révélation de ses pouvoirs. Son premier match de Quidditch gagné. Sa rencontre avec Berrie. Et l'autre à côté ! Ah non ! Tout de suite son sang ne fit qu'un tour dans ses veines. Se calmer, encore. Penser à... Michaël. Elle se le représentait dans sa tête. La douceur de son sourire en coin un peu tordu. La perfection de son corps de danseur. Ses mains qui voletaient sur elle pendant leurs étreintes. Elle s'humidifia les lèvres d'un coup de langue et inspira profondément. Le ténor de sa voix grave quand il chantait doucement à son oreille. Son regard rêveur quand elle jouait du piano. Comme par un tic, sa main droite se mit à bouger, alors qu'elle s'imaginait en train de jouer. Quelques secondes, pas plus. Juste assez pour maîtriser sa colère toujours muselée. Colère qui n'attendait en réalité qu'un prétexte pour exploser. Rebecca était semblable à une cocotte minute. Elle gardait tout à l'intérieur jusqu'à l'explosion. Mais une Rebecca en rogne, c'était une Rebecca qui détruisait. Et elle détruisait ouvertement les réputations. Rares furent ceux qui sont dans ce cas. Dans le château, il n'y en a que trois. Trois dont elle a, en plus, oublié le nom une fois sa colère calmée. Mais elle n'aura eu de cesse de s'activer à détruire jusqu'à ce que justice soit faite. On ne la malmenait pas impunément. Et les provocations trop longues, trop récurrentes étaient sujettes à des explosions de haine. Et son interlocuteur avait plutôt intérêt à comprendre qu'il ne fallait pas jouer avec ses nerfs. Parce qu'elle tenait bon un moment. Jusqu'à ce que ça claque. Elle pianota compulsivement sur la table, pour calmer une dernière fois ses nerfs et se sentit soudainement détendus. Tellement qu'elle plongea dans son ailleurs et n'entendit même pas la phrase de Russlan concernant sa dernière assertion. Peu importait après, d'après son visage, il semblait en avoir fini. En revanche, le désir qui enserrait son corps, lui, il était toujours là. Il était dans le même état que Michaël qui, vaillamment, tentait de faire comme s'il ne se passait rien. Mais elle n'était pas stupide, elle voyait bien comment il était. Et elle consentirait à l'aider si... Si quoi ? S'il s'en montre digne. Elle regarda une énième fois son ongle cassé et sortit sa lime à ongle. Il n'y avait rien de mieux pour énerver quelqu'un. Pour le faire patiente. Et souffrir un peu. Elle lima son ongle cassé, histoire que ça ne soit pas trop moche non plus. Et rangea l'instrument de torture quelque part dans son sac. Ou plutôt, le laissa tomber dans son sac. Et elle s'était tourné vers lui. Voilà que les choses intéressantes allaient vraiment commencé. Elle avait exercé une légère pression sur son entrejambe, le voyant fermer les yeux. Et soupirer. C'était ce dont il avait besoin. Mais il n'y aurait pas le droit. Pas tout de suite. Sinon, ce n'était pas drôle. Elle l'écouta, en silence et souffla, évasivement, laconiquement :

    "Je sais."

    Elle avait, comme n'importe quel autre être humain, déjà eu affaire à ce genre de pensée. Mais, elle était avantagée par rapport aux garçons. Son désir ne se voyait pas. Ou alors elle rougissait. Mais on pouvait rougir à cause de n'importe quoi. Parfois, Rebecca était malade. Et les gens croyaient immédiatement qu'elle faisait une montée de température. Ils n'allaient pas s'imaginer autre chose. Russlan prit une seconde fois son poignet pour l'emmener à nouveau à son entrejambe. Les fines lèvres de la jeune Serdaigle ne se séparaient pas de ce sourire séduisant. En revanche, elle quitta sa chaise pour aller sur les genoux du jeune homme, mettant chaque jambes de part et d'autre. Elle laissa sa main un instant sur l'intimité du jeune homme. Et à nouveau, elle retira sa main. Elle passa sa langue sur ses lèvres et arqua un sourcil. Elle parla alors d'une voix sensuelle :

    "Et je suppose... Que tu aimerais te défaire de tout ça ? Ne plus ressentir... Ce désir inopportun qui te met mal à l'aise."

    S'il avait une petite-amie ? Elle n'en savait rien. En revanche, si elle l'avait su, elle n'aurait pas fait ce qu'elle était en train de faire. Elle posa ses deux mains au niveau de la ceinture du jeune homme, enlevant avec une lenteur abhérrante la ceinture pour la faire tomber au sol. Et ce fut le bouton qui sauta. Mais elle s'arrêta là. Le regardant droit dans les yeux. Soufflant moqueusement.

    "Mais je ne pense pas être la meilleure personne pour t'aider."

    Et à nouveau ? Elle ne fit rien de plus. Juste pour l'emmerder. Elle avait une heure et demi. Autant... Le frustrer.
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Russlan S. D. Mihaylov
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyLun 20 Avr - 12:21

    Pourquoi était-il aussi agressif quand il s’agissait de parler de sa famille? Il n’en savait trop rien. Si, il savait. Mais les autres n’avaient pas besoin de savoir. Comme le fait que Glenn était alcoolique et violent. Qu’il avait tapé ses enfants. Massacré le petit Russlan quand il était encore incapable de se défendre. Très tôt, Russlan avait connu la douleur. La souffrance physique. Le contact à la fois froid et brutal d’une ceinture qu’on abat sur la peau dans un bruit tout à fait atroce. Pour ceci. Pour cela. Parce qu’il en avait envie. Bienvenue dans son monde. On n’avait jamais idée de frapper un enfant. Surtout âgé de six ans. Parce que c’était ignoble. Mais Glenn n’en avait pas grand-chose à faire. Le pire, dans tout ça, c’est que Russlan avait des fois fini contre le mur, assommé plusieurs fois d’affilée, alors qu’on lui claquait la tête contre les briques. Ses larmes d’impuissance et d’effroi n’apitoyaient pas l’homme qui lui faisait ça, plongé dans une démence pure. Oui, très jeune aussi, Russlan avait vu ce qu’était la démence. Etre un monstre. Son père était un monstre. Un sadique. Se nourrissant des pleurs de l’enfant, qui étaient pour lui comme une boisson énergisante. Et une fois que le jouet était cassé, il le laissait choir sur le sol, à demi inconscient. Svetlana avait accouru un soir, et l’avait trouvé, la lèvre en sang, évanoui sur le sol. Le crâne ouvert. Ses cheveux cuivrés et tout ébouriffés étaient collés par un magma sombre à l’odeur de cuivre. Du sang. Il devait avoir des points de suture. Et Svetlana, astucieusement, avait menti. Elle avait dit à l’hôpital, à la sempiternelle question du comment c’est arrivé, qu’il est tombé dans les escaliers (d’où les autres traces de coup) et qu’en roulant au bas des marches il s’est encastré dans le mur d’en face. Svetlana avait peur de dire la vérité. Elle-même présentait des traces de violence, de coups. Elle était atteinte du syndrome de la femme trop amoureuse de son mari violent. Elle était amoureuse d’un monstre. Ca, personne n’avait besoin de le savoir.

    Comme personne n’avait besoin de savoir non plus qu’il s’automutilait. Se faisait souffrir physiquement. Russlan a découvert ça par hasard, alors qu’il avait quelque chose comme quinze ans. Il s’était déchiré le mollet, en jouant dans le jardin, avec des fils de fer barbelés qui traînaient là en attendant d’être rangés. Il jouait au basket, plus précisément. Le panier étant accroché sur un mur derrière la maison. Il s’entraînait à faire quelques lancers des fois. Mais il était allé trop loin pour prendre son élan. Et il s’était blessé. C’était dans le jardin d’Evanna. Sa cécité ne lui permettant pas de faire autant de jardinage qu’elle le voudrait. Ilian étant mort depuis des années, le jardin était un peu sauvage, à l’abandon. Quelqu’un venait de temps à autres pour rafraîchir le tout, mais la nature reprenait toujours ses droits. L’herbe avait suffi à cacher le danger. En tout cas, Russlan avait trouvé un moyen de substitution à sa douleur intérieure. La souffrance physique. Tant qu’il avait la douleur physique qui le lançait, sa souffrance s’éteignait, momentanément. Alors il avait commencé à se faire souffrir, volontairement. Et il avait menti. Pendant des années. Evanna n’avait jamais su qu’il se faisait tout ça. Et ce jusqu’à sa mort deux ans plus tard. Il avait toujours su dissimuler. Et ce malgré les lésions qui décoraient irrémédiablement son bras, lui rappelant sans conteste son acte. Mais il n’avait rien fait pour calmer les choses. Il avait recommencé, tout le temps. C’était quelque chose qu’il cachait en portant des manches longues, même en été. Seule Anna avait vu ces traces sur son corps. Elle avait pleuré. Mais jamais rien dit. Parce que c’était tabou. Parce que Russlan ne voulait pas en parler. Personne n’avait besoin de savoir non plus qu’il avait des idées de suicide, qu’il avait même tenté d’en finir par deux fois. Mais ces cicatrices, encore visibles, encore récentes -les dernières avaient deux ans- témoignaient de ces gestes. Et que si ça se voyait, on ne manquerait pas de lui poser des questions. Ne serait-ce que pour satisfaire sa propre curiosité morbide. Mais Russlan ne parlera jamais de ses problèmes psychologiques. Surtout pas à des inconnus. Il avait déjà du mal à en faire part aux personnes en qui il avait confiance.

    Russlan se sentait étrange, comme s’il venait de se réveiller d’un cauchemar. La peur mitigée à la satisfaction d’être dans son lit, bien au chaud sous les couvertures. On oublie l’obscurité qui fait imaginer des choses plutôt glauques. Mais la respiration lente et régulière d’Anna à ses côtés pouvait l’apaiser. Ils avaient toujours dormi ensemble. Quand elle avait eu dix ans, elle a perdu ses deux parents. Elle avait beaucoup de peine. Surtout pour sa mère. Russlan voyait qu’elle était plus proche de sa mère que de son père. Il ne saurait dire pourquoi. Bref. Le soir où elle avait appris la funeste nouvelle, elle avait toqué à la porte de la chambre de Russlan. Son petit visage d’ange se décomposant sous l’effet de son chagrin, du poids du deuil qu’elle devra désormais faire. Elle avait demandé, timidement, si elle pouvait venir dormir avec lui, car elle ne pourrait pas dormir toute seule. Russlan avait accepté. Sans arrières pensées. Parce qu’un enfant, ça ne pensait pas encore comme ça. Il l’avait prise dans ses bras, et elle s’était blottie contre lui. Les larmes roulant péniblement sur ses joues chiffonnées. Et il avait commencé à chanter. Tout doucement. Une berceuse. Elle s’était endormie, apaisée par la douceur de sa voix. A y réfléchir, ça faisait presque huit ans que tous les soirs, ils dormaient l’un contre l’autre. Que Russlan lui chantait sa berceuse. Restée inchangée depuis ce jour. Mais ils avaient fini par grandir, inévitablement. Et ils se comportaient maintenant comme un couple. Ils s’endormaient l’un contre l’autre après l’amour. Toujours avec cette berceuse. C’était leur rituel. Rien ne pourrait bouleverser cet ordre. Anna avait fini par faire son deuil. Même s’il ne fallait pas lui parler de sa famille, encore taboue à l’heure qu’il est. Le tour de Russlan était arrivé. Il avait plongé. Et c’était lui qui avait besoin des bras de la belle. Elle les lui avait prêté. Et elle l’avait bercé à son tour. Elle s’était même amusée à chanter leur berceuse pour voir. Et cela avait fonctionné. Il s’était momentanément apaisé. Mais en tout cas, en ce moment, l’humeur n’était pas à son apaisement. Russlan avait découvert à son grand déplaisir que Nastia fréquentait cette fille. D’où son agressivité, peut être. En tout cas, il eut un sourire narquois quand il vit l’air qu’elle arborait, et le ton snob qu’elle employait alors. Bah. Juste une ruse pour se donner de l’importance. Ainsi, Mademoiselle Stuart ne souhaitait pas qu’on lui parle comme cela? Alors que deux secondes plus tôt, elle prônait haut et fort qu’elle n’acceptait pas d’avoir des privilèges? Il fallait savoir ce qu’elle voulait, bordel!

    « -Puisque Mademoiselle l’exige, je lui parlerai d’une façon plus convenable. Et je suis ravi de constater que désormais il n’y a plus d’équivoque. »

    Le tout dit dans un ton parfaitement désinvolte. Il avait juste insisté sur le Mademoiselle. Il pinça les lèvres, et détourna le regard, contrarié. Il avait pensé qu’elle était finalement un minimum intéressante, voilà qu’il la trouvait de nouveau totalement insignifiante. Alors, il se mit à penser à nouveau. A sa vision de la perfection. A celle qui l’incarnait à ses yeux. Elle était parfaite en tous points. Et plus passionnante que celle d’à côté qui n’avait que la perfection sans l’intérêt. Sa belle Anna. Il se perdait souvent dans la contemplation de ses traits purs. Ses yeux qui étaient sans cesse en train d’exprimer un millier de choses. Ses joues qui rosissaient parfois sous le coup de l’émotion ou de la gêne. Ses lèvres bien dessinées qui se mouvaient à chaque respiration ou à chaque parole. Et son corps…Tout à fait délectable. Russlan aimait sentir ce corps nu contre le sien. Caresser inlassablement sa peau douce comme du satin. Aussi pâle que du marbre. Elle avait la perfection d’une statue. Et ce malgré ses petits défauts. La lèvre inférieure qui tombait légèrement. Ca se voyait encore plus quand elle boudait. Mais ça faisait son charme. Ses rires. Les clochettes de son rire continuaient à émoustiller le jeune homme déjà très éprouvé. Il la revoyait rire aux éclats alors qu’il la faisait tourner. Sa jupe virevoltant autour d’elle, gracieusement. Elle avait certes ce côté maladroit tout à fait adorable, mais il y avait aussi les vestiges d’une grâce jadis présente, une certaine noblesse aussi. Heureuse, elle lui saute au cou. Et fait quelque chose d’inattendu. Elle l’embrasse. Doucement. Ses lèvres douces et tièdes contre les siennes. Se superposant parfaitement aux siennes. Bougeant doucement ensemble. Comme une mécanique bien rodée. Bientôt, la langue de la jeune femme effleurant doucement sa lèvre inférieure. Tremblant, il entrouvrait les lèvres, permettant à leurs langues de se toucher. Pour la première fois. Entamant ainsi une danse sensuelle. Très tendre. Un peu maladroite. Ils venaient d’échanger leur premier baiser. Oui, il fallait continuer de penser à Anna. Celle qui fut pendant longtemps sa seule et unique raison de vivre. Et qui allait le rester un moment encore. Penser à elle, en même temps, lui permettait de ne pas faire grand-chose à l’encontre de celle qui était présentement avec lui. Rebecca n’était pas Anna. Et penser à cette dernière l’empêchait de faire la connerie qui serait la tromper. Alors, il s’exhorta à continuer de penser à elle. Mais c’était le mauvais plan. Dans sa tête, Anna était synonyme de désir, et à chaque fois qu’il y pensait, son corps réagissait. Maintenant, au terme de moult dérapages de ses pensées, il ne réclamait qu’une chose, que son désir soit assouvi. Peu importe avec qui ou comment. Du moment qu’il redevenait confortable, tranquille. Il hallucina quand elle sortit sa lime à ongles. Et commença à s’en servir, l’ignorant royalement. Tant mieux. Elle ne vit pas sa bouche bée sous la surprise. Puis elle rangea la lime au même moment où il avait cessé de la dévisager de son air totalement crétin. Avant de toucher là où il en avait besoin. Mais Rebecca semblait bien disposée à jouer avec ses nerfs. Et de murmurer qu’elle savait. Il laissa échapper un simple:

    « -mh. »

    Rien de plus. Russlan n’était pas plus loquace en ce moment non plus. Russlan mobilisa toutes ses forces mentales pour s’empêcher de dévier à nouveau. Mais c’était plus fort que lui. Son désir ne se fit qu’un peu plus présent. Un peu plus fébrile aussi. Et Rebecca qui s’amusait à le narguer, ouvertement! Il avait amené une seconde fois sa main à son entrejambe. Elle l’avait à nouveau enlevée, sans se défaire de son sourire. Mais elle vint s’asseoir carrément sur ses genoux, mettant ses jambes de part et d’autres de lui. A califourchon quoi. Avant d’apporter sa main à nouveau ici. Et la laissait là, un moment. Il arqua un sourcil. Avant de prendre doucement les doigts de la jeune femme et de récidiver. Allant cette fois un peu plus loin. L’encourageant à la caresse. Elle se contenta juste de passer sa langue sur sa lèvre inférieure, et de murmurer, comme si elle se foutait délibérément de sa gueule.

    « -Ca m’arrangerait, en effet. »

    Il la regarda, la frustration se lisant clairement dans son regard clair. Elle posa ensuite ses mains sur sa ceinture. Elle la lui enleva. En heurtant le sol, la boucle émit un faible cliquetis. Et ce fut de nouveau le silence. A nouveau brisé par le son ténu de l’étoffe frottant sur un corps, et le bouton de son pantalon s’en retrouva défait. Russlan attendait. Ses mains venant se mettre de part et d’autre de la jeune femme. Serrant le plateau en bois de la table. Ses jointures blanchissant alors qu’elle lui révéla qu’elle ne pouvait l’aider en rien. Il arqua un sourcil. Elle se foutait de sa gueule là? Il fit sa moue craquante à laquelle personne ne résistait, ou presque. Avant de murmurer, sur un ton tout à fait suave.

    « -Vraiment? Comment cela se fait-il que je n‘y croie pas un seul instant?»
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Rebecca C. A. Stuart
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyVen 24 Avr - 23:03

    Ne dévie pas du chemin. Prends garde au loup qui t'attend dans l'obscurité, petit chaperon. Ne dévie jamais du chemin. Sous peine de te perdre. Sensuelle, suave, doucereuse, cette voix susurrait ces mots à l'oreille de la jeune femme depuis un petit moment déjà. La prévenant du danger qu'il y avait à s'écarter du droit chemin. Il n'y avait pas de petite fille en blanc pour vous remettre sur la route. Juste vous. Et vous-même. Perdu dans ce monde, vous devez faire vos propres expériences. Rebecca a justement fait les siennes. Elle a joué une fois. Elle a perdu. Et dans sa totalité. Si elle n'avait pas quitté cette fête, rien de tout ça ne serait arrivé. Elle avait dévié du chemin. Elle avait rencontré son loup. Pas besoin de la manifestation d'un quelconque Epouvantard pour connaître ce qui lui faisait le plus peur. Outre son hématophobie - ou peur du sang pour les incultes - il y avait une peur plus profonde que Rebecca ne se connaissait pas réellement. Celle de voir le vrai visage des hommes. Leur perversité. Leur monstruosité. De connaître la réalité des gens, des choses. Elle était abominable. Sous un vernis lisse et impeccable, sous des attraits charmeurs, l'ange le plus parfait pouvait cacher le pire des démons. Les vampires, tels qu'ils sont décrits dans les livres, ne sont-ils pas les êtres les plus séduisants ? Ou encore le si magnifique chant des sirènes ? Voir même le sourire d'un ami... Ces choses renfermaient l'abomination. La jeune Stuart c'était damnée pour un sourire. Une illusion dangereuse qui l'avait détruite. Elle avait cru à la gentillesse de l'homme, elle avait cru en sa bonté d'âme. Elle avait eu tout faux. Rebecca avait vécu l'enfer. Un homme pourri jusqu'à la moelle n'avait qu'une victime. Qu'une obsession. Elle le savait pour en être une. Une victime. Victime de sa déviance, de sa naïveté trop accablante. Elle était l'obsession d'Anton. Dans la tête du jeune homme, le corps et l'âme de Rebecca lui appartenait entièrement. Il était maître d'elle, pouvait disposer d'elle quand bon lui semblait. Elle ? Elle était muselée. Elle devait se taire, pour sa famille. Pour la protéger. Alors elle subissait la pire des humiliations. Sans rien dire. Sans jamais rien dire. Une fois, Anton avait voulu se débarrasser d'elle. Il lui avait clairement fait comprendre qu'elle ne l'amusait plus mais que c'était surtout pour obliger son père à démissionner de son poste de Ministre. Mais jamais Peter ne céda à un tel chantage. Et alla même jusqu'à vouloir arrêter le jeune homme. Mais Lohelia Isabella, son épouse, s'y opposa violemment. Leur fille était à l'hôpital, dans un état critique. Ce qu'il fallait faire, c'était la protéger. Ce fut l'une des disputes les plus magistrales du couple. Et Peter, malgré son désir de venger sa fille, abandonna toutes poursuite. Mais sa plus belles contre-attaque fut le discours qu'il tint un jour, montrant que malgré ses détracteurs, il ne quitterait pas son poste. Rebecca y avait assistée avant de partir pour la France. Et de revenir. Anton l'avait oublié pendant un moment. Malheureusement pas assez pour qu'il l'oublie complètement. Rebecca avait pourtant veillé à ne pas dévier. Alors pourquoi cette voix susurrait-elle sans cesse cet avertissement ? Allez savoir... Russlan ne représentait aucun danger pour elle. Le seul véritable danger ici, c'était elle. Elle était dans sa phase de vengeance. Une sorte de névrose que certaines femmes violées contractes. Utiliser son corps comme d'une arme. Une femme fatale ? A seize ans, presque dix-sept, peut-on parler de femme fatale ? En tout cas... Elle ne dévierait pas du chemin. Ou juste un peu. Car elle retrouverait la route. Donc le danger venait d'ailleurs. Et cet ailleurs n'était pas là. A Poudlard, elle était saine et sauve. A Poudlard, elle était protégée. Du moins, c'était ce qu'elle croyait. Mais ne dit-on pas que les apparences sont trompeuses ?

    L'apparence de Rebecca était trompeuse. Qui pourrait imaginer un seul instant que derrière cette jeune femme implacable, garce comme pas deux et absolument détestable quand elle le voulait cachait en réalité quelque chose de totalement différent ? Comment concilier douceur et respect quand on était encore rêveuse et naïve ? Car oui, Rebecca était malgré tout naïve. Malgré la saloperie humaine, elle avait encore l'espoir. L'espoir de quoi ? De voir l'homme demander la rédemption ? Peut-être, allez savoir. Rebecca avait beaucoup souffert mais qui le savait réellement. Loris ? Il savait une partie. Seulement une partie en réalité. Caleb ? Cassie ? Elle leur a menti, rien qu'en leur disant qu'il n'y avait qu'un violeur. Anastasia ? Pour Anastasia, Rebecca était la garce qui se croyait sortit de la cuisse de Jupiter. Ce genre de fille qu'on a envie de frapper parce qu'elles se croient mieux que tout le monde et ont eu une vie en or. Autrement dit, elle ne sait rien. Peter ? Lohelia ? Comment leur avouer seulement la honte, l'humiliation qu'elle a eu cette nuit-là, quand voyant le décor du parking vaciller et sentant, à son réveil, la fraîcheur de la nuit dans les bois, dévêtue et entourée des trois mêmes ? Comment leur avouer qu'en réalité, elle n'avait pas été violée qu'à Noël ? Et Michaël ? Son frère adoptif était le seul à tout savoir. Il partageait tout de sa souffrance, comme s'il était sa deuxième âme. Il savait tout : les humiliations, les lettres, les menaces. Il avait vu la déchéance de sa soeur, plongeant un peu plus dans ce monde interdit de la prostitution alors qu'elle n'avait que quatorze ans et pourquoi ? Parce qu'elle faisait partie d'une famille de l'élite de la société. Parce qu'elle était l'héritière de ladite famille. Car elle était la meilleure arme que l'on ait pu trouver pour anéantir une famille comme les Stuart. Et parce que la famille Averey était l'ennemie de la famille Stuart depuis des lustres. Un remake sordide de Roméo et Juliette dans lequel Roméo n'est pas le prince charmant de Juliette mais son pire cauchemar et son dégoût profond. Enjoy ! Vous voilà dans le monde de Rebecca. Rebecca ne supportait plus ceux qui se plaignaient de leur souffrances. Mais merde enfin, qu'étaient-elles à côté de ce qu'elle ou d'autre aurait pu vivre ? Par chance, Anton n'avait pas de contact avec la mafia russe. Comment on les appelait ? Matrioshki. Poupées. Elles n'étaient que des poupées. Mais une poupée renfermait aussi des armes. Un peu comme un coffre fermé avec une simple ouverture pour y glisser la main. Oseriez-vous le faire alors que vous ne savez pas ce qui vous attend ? Non. Probablement pas non. L'inconnu fait peur. Il y a beaucoup de chose qui font peur en fait. Elle grimaça légèrement en entendant le mademoiselle de Russlan et se pinça les lèvres. Elle soupira doucement. S'énerver n'était pas le bon moyen d'avoir les faveurs de quelquns.

    "Je me suis encore emportée pour rien. Je comprends tout à fait ce... désir que tu as de protéger ta soeur. Mais je ne suis pas la bonne personne à qui tu puisse en parler. Ta soeur est libre de ses choix, de ses actes. Je n'ai aucun pouvoir d'entrave sur elle. Veille à pardonner mon écart de conduite. C'était inconvenable de ma part.

    Son éducation parfaite ressortait dans la simple formulation de cette phrase. Elle était fautive... De rien du tout. Il s'était énervée, il l'avait entraîné dans sa colère. Chose qui était tout à fait normal. Sauf qu'il n'était pas permis pour une jeune fille de bonne famille de se mettre en colère. Elle se massa le visage. Elle était instable dans ses émotions, ces derniers temps. Sans comédie aucune, elle passait de la joie à la colère et de la haine à la tristesse. Elle était un coup de bonne un coup de mauvaise humeur. Elle pleurait pour un oui, riait pour un non. Mais son rire bien souvent se transformait en larmes. Et merde ! Elle baissa les yeux, luttant à nouveau contre une crise de larmes. Ca coulait tout seul ces derniers temps. C'était devenue très invivable, en réalité. Elle aimerait être partout ailleurs qu'ici. Elle voulait s'isoler pour pleurer jusqu'à s'en griffer la nuque et s'arracher les cheveux. Oui, elle allait jusque là dans son hystérie. Son deuil était infaisable. Elle était coupable d'un crime. Elle était torturé par les Bienveillantes. Si on l'appelait Tam, c'était par amusement. Mais Mégère, Alecto et Tisiphone surveillaient de près la jeune femme, la perturbant dès qu'elles le pouvaient. Rebecca était capable de beaucoup de chose : manipulation, perversité, meurtre. Un parricide, rien que ça. Elle était incapable de voir qu'en réalité, elle avait permis à son père de mourir presque sans douleur. Mais l'amour qu'elle lui portait était si fort qu'avoir autorisé, à la place de sa mère, le retrait de cette voiture fut le plus douloureux, le plus pénible instant de sa vie. Rebecca posa sa main devant ses yeux. Une larme eut l'audace de rouler. Elle resta immobile, après avoir limé son ongles, jusqu'à se ressaisir. Jusqu'à ce qu'elle sente ses yeux un peu plus secs. Pour pouvoir regarder Russlan droit dans les yeux sans se trahir. Mais la douleur était là. La souffrance aussi. Et la honte également. Quelque part, dans ses pupilles céruléennes, on les voyait. Il suffisait simplement de lire ce regard. Car il était la fenêtre des émotions de Rebecca. Mais comment croire à la douleur quand un sourire carnassier s'affichait sur les fines lèvres de l'adolescente ? C'était difficile. Très difficile. D'autant plus que ledit sourire s'élargit quand, une fois à califourchon sur Russlan, il prit sa main une troisième fois et l'emmena à nouveau vers son entrejambe, la poussant à la caresse. Jamais deux sans trois. Et toujours avec douceur. Sans la brusquer. Comme s'il... Non ! Il ne pouvait pas savoir ce qui lui était arrivé. Personne ne le savait réellement à Poudlard. Hormis Arlyn, Caleb et Cassie. Et Flint et l'infirmière. Mais pas les autres. Personne d'autre. Surtout pas lui, un étranger. Elle déglutit doucement et eut un sourire d'une toute autre nature. Beaucoup plus séduisant, moins dangereux.

    "Ca m'a l'air très gênant tout ça... "

    Elle avait parfaitement compris ce qu'il voulait. Elle accéda alors à sa demande. Enfin, pas tout de suite. Elle avait d'abord commencé à le débrailler lentement, se pinçant les lèvres et se mordillant la lèvre inférieure avec sensualité. Puis lorsqu'il lui parla, elle émit un léger rire et le regarda droit dans les yeux. Du tac au tac, elle répondit alors avec amusement. Un amusement qui se voyait aussi à son sourire nettement plus moqueur. Ou ironique, c'est selon.

    "Tu ne me crois pas ? Quel dommage... Moi qui croyais t'avoir convaincu. Tu dépasses de loin la moyenne intellectuelle d'un garçon de base."

    Elle ne se foutait pas de sa gueule. Ou alors juste un peu. Descendant sa fermeture éclair, elle se rapprocha de lui tout en glissant lentement sa main dans son pantalon. A exercer une douce pression contre son entrejambe, comme lui avait appris Michaël. Car malgré tout, elle appréhendait un peu la suite. Et sa main tremblait imperceptiblement par moment. Comme si elle était en proie à une panique extrêmement faible qui ne manquerait pas de monter. Mike lui avait dit de se préparer un peu mentalement avant d'aller plus loin. Au-dessus des sous-vêtements. Et quand elle se sentait prête, elle pourrait passer à l'étape supérieure. Comme par exemple... Sous le caleçon, comme elle le fit juste après, toujours en regardant narquoisement un point derrière l'épaule de Russlan. Regardant ainsi l'heure sur sa montre du coin de l'oeil alors qu'elle posait sa main libre sur l'épaule du jeune homme. Une heure. Il lui restait une heure. Elle comptait aussi en profiter un peu elle-même.
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Russlan S. D. Mihaylov
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyDim 26 Avr - 12:55

    Tout le monde avait ses déviances. Disons que chez certains, c’était plus prononcé que d’autres. Exemple? Il n’y a même plus besoin de le nommer, vous devriez avoir compris depuis le temps. L’allusion était très claire. De même que le danger ne faisait pas peur à Russlan. Certes, il avait eu sa période poule mouillée, mais cette part de lui était morte en même temps que son enfance. Petit, Russlan avait de nombreuses peurs. C’était un gamin perpétuellement effrayé. Pas casse-cou pour un sou, il préférait ne pas se mouiller. Maladroit, il évitait les situations périlleuses. Il fallait dire que Svetlana avait tendance à le couver un peu trop. Elle était du genre à l’enrouler dans dix couches de vêtements avant qu’il ne sorte dehors en temps de neige. A s’assurer trois fois avant de partir à l’école qu’il n’avait pas oublié son goûter. D’un côté, il y avait eu le père tyrannique et violent. Une raison d’avoir peur. Peut être même la source de toutes les autres peurs. Et la mère surprotectrice, qui faisait tout pour qu’il n’expérimente pas certaines choses comme la douleur ou la peur. Elle s’escrimait à le garder innocent. Dans toutes les circonstances. Russlan était resté prude très longtemps, par rapport aux autres gars de son âge. Il n’a commencé à penser à ces choses là qu’à l’âge de quinze ans. Et encore, la question n’avait même pas été soulevée jusqu’à ce qu’il tombe par hasard sur Aaron. Un heureux hasard. Ou pas. Mais là n’est pas la question. Bref, Russlan pendant longtemps vivait dans ses illusions, un monde artificiel et sécurisant qu’il s’était crée avec Anna. Une fois, Russlan avait vu son intérêt accaparé par un revolver des années 1800 et quelques, exposé sur le manteau de la cheminée des Wellington. Sa famille du côté paternel. Des nobles sorciers. Herbert, lui, avait servi dans l’armée. Il avait été militaire, très haut gradé. Lors des grandes cérémonies organisées au manoir, il mettait son manteau décoré de multiples médailles et autres titres honorifiques reçus pour telle ou telle chose. Des fois, il racontait ce qui s’est passé au front. Herbert a vécu les deux guerres. La première, il était encore un gamin. Son grand-frère avait combattu dans l’armée britannique (à l’époque, ils étaient encore en Angleterre). Il est mort six mois après être rentré dans le combat. Les Wellington à l’époque étaient déjà riches et influents. Ils avaient des contacts partout dans le monde. C’est ainsi qu’il connut une autre famille russe, d’où était issue Martha, sa chère femme décédée il y a des années de ça. Peut être dix ans, peut être vingt ans, il n’en savait trop rien. En tout cas, Russlan ne l’avait jamais connue.

    Bref, dans sa famille, il n’y avait eu que gloire et richesse. Prestige et honneur. Respect, inhérent aux grands de ce monde. Carlyle était un professeur dans une université magique, il enseignait la médicomage aux futurs médicomage. Il était très réputé et parfaitement bilingue. D’après Clancy, Helena et Brittany, ses enfants, tous nés hors du territoire russe, il n’était pas souvent à la maison car il enseignait en Grande Bretagne. Il avait ses appartements au sein même de l’université. Mais ils n’étaient pas seuls pour autant. Il y avait aussi d’autres cousins obscurs que Russlan n’avait pas trop eu l’occasion de voir. De toute façon, il était partiellement banni de là bas, à cause du paternel très précisément. Pourquoi donc? Glenn était, déjà, un Cracmol. Il était une tare dans la mécanique bien huilée de la famille. Et puis, il a eu sa période où il était en plein dans l’âge con. Ca, on ne peut pas dire qu’il l’a loupé. Puis après, il était devenu adulte. Il avait eu vingt-six ans, et il avait fait un gosse à une gamine de dix-sept ans. Devinez qui est le gosse. Ce n’est pas difficile. Bref, quand ça s’est su, ça a fait un gros scandale chez les Wellington qui ont préféré ne pas avoir leur nom sali par un détritus tel que Glenn. Il n’était toléré au manoir que lors des fêtes importantes telles que Noël ou Nouvel An. Et il y avait lui. Russlan. Le gosse indigne d’être un Wellington, au sang aussi impur qu’un né de Moldus. Une honte pour la famille de sorciers ultra aristo et ultra conservateurs. Il n’avait rien du tout, pas même le nom. Quand on parlait des Mihaylov à une famille de sorciers, ils demandaient qui ça? Normal, quand on sait que c’est une famille de Moldus. Et même chez les Moldus ils n’étaient rien. Seuls leurs voisins les avaient connus. Les rares connaissances qu’ils avaient. Mais rien dans la famille de Russlan ne lui permettrait de se faire un nom, une place dans la société. Alors lui…Incrusté de force dans la jeunesse dorée de Poudlard? Laissez le rire un peu.

    Rire jaune alors. Parce que Russlan n’avait pas, comparé à tous ces bourges, de privilèges. Il ne lui suffisait pas de dire qu’il était le fils ou le neveu d’on ne sait quel illustre personnage pour que les plus hautes institutions lui soient permises. Il ne pouvait pas de toute façon se permettre de telles choses. Ces institutions étaient très sélects et ceux qui y entraient avaient la bourse du roi de Chine. Autrement dit, pour un pauvre clampin habitant dans une zone résidentielle populaire de Saint-Pétersbourg, ce n’était même pas la peine d’y penser. Russlan devra se contenter de peu. Avec aussi peu de moyen, il n’avait pas le choix. Certes, il avait un rêve. Il caressait l’espoir d’entrer un jour dans une école de photographie pour accéder ensuite à la profession, mais il n’avait pas le premier sou pour une pareille école. Russlan avait un père chômeur qui refusait de payer quoi que ce soit qui puisse subvenir directement à ses besoins -hormis les choses vitales telles que la nourriture, mais ça c’était pour toute la famille- et une belle-mère qui ne travaillait pas. Russlan n’avait pas qu’à demander à Papa Maman de payer rubis sur l’ongle pour des études hors de prix. Il allait vraisemblablement devoir bosser pour pouvoir s’offrir tout ça. De toute façon, il verra bien. D’ici quelques années, il partagera peut être un petit appartement avec Anna. Car oui, il viendra forcément un moment où ils vivront ensemble. Glenn et Orianne n’apprécieraient pas d’avoir à héberger un couple. S’ils savaient ce que faisaient Anna et lui certains soirs. Les moments de pure indécence auxquels ils se livraient alors qu’Orianne et Glenn dormaient juste à côté, et Nastia en face. Certes, ils essayaient de se montrer les plus silencieux possible. Mais si on tendait bien l’oreille, on pouvait entendre distinctement leurs gémissements étouffés, traduction de leur plaisir mutuel. Ce n’était pas très respectueux pour ceux qui habitaient là, avec eux. Et le matin venu, ils descendaient, comme si de rien n’était. Ils s’installaient à table. Ignorant du même coup que les autres les avaient entendus à travers la porte de leur chambre, fermée, et ce malgré toute la bonne volonté qu’ils ont mis dans le fait de vouloir rester discrets. Mais personne n’avait besoin de savoir ce qu’ils faisaient tous les deux. Qu’ils se réveillaient nus, enlacés, restant dans la moiteur des draps jusqu’à plus d’heure parce que c’est trop confortable et bouger leur en coûtait. Encore plus quand le soleil du matin filtrait à travers les stores et venait caresser paresseusement leurs peaux dénudées. Nombreuses furent les fois où il avait été réveillé par les rires d’Anna. Parce que bien entendu il parlait pendant son sommeil. Rires qui redoublaient d’intensité quand il émergeait du dessous de la couette, allongé sur le ventre, la tête cachée sous les bras. Son air ensommeillé et ses cheveux roux tout ébouriffés. Là, il se réveillait complètement. Il la coinçait pour la chatouiller. Elle riait, et ils chahutaient parfois. Puis ils recommençaient à se caresser. À se désirer. Et se câlinaient de nouveau. Doucement. Ils n’avaient peut être pas grand-chose. Mais ces moments passés ensemble étaient sûrement ce qu’il y avait de plus important. C’était presque aussi important que le repentir, notion absente chez le jeune homme. Ce fut Rebecca qui abdiqua en premier. Tout en classe, tout en finesse. Woah.

    « -Eh bien ce n’était qu’un simple malentendu. J’espère cependant m’être bien fait comprendre. »

    La menace était à peine voilée sous son dernier propos. C’était automatiquement le genre de remarque qui appelait un sinon. Sinon quoi? Il n’en dit rien du tout. Il n’allait pas continuer à se chamailler là-dessus non plus. Oui, le mieux à faire était d’avoir une discussion sérieuse avec la principale concernée. Ignorant que quelques jours plus tard, il en aurait eu une en effet, et qui se serait terminée en l’embrouille du siècle. Enfin, peut être pas. Mais bon, n’anticipons pas trop. Russlan se gratta la nuque, déstabilisé par le malaise qui s’était confortablement installé entre eux. Mais il ne laissa rien paraître quant à sa presque gêne. Le tout est qu’elle ne puisse pas croire qu’elle ait réussi à le surprendre par son attitude. Bon, OK, il s’était peut être emporté. Elle ne pouvait pas savoir que Nastia était sa petite sœur si elle n’en parlait jamais -surtout qu’ils n’ont pas le même nom de famille, juste en commun d’avoir le même père et le nom de leur mère- et qu’il avait une dent contre les gens de son espèce. C’est un peu cracher dans la soupe, Russlan était lui-même issu d’une de ces familles de riches. C’est comme pour tout à l’heure, le coup des british. Après tout, du côté paternel, ils venaient de là. Mais pas exactement de Grande Bretagne. Du royaume uni, certes, mais d’écosse. Ce n’était pas du tout pareil. Il avait le caractère russe et écossais. Imaginez donc ce que ça pouvait donner. Son arrogance, son côté je m’enfoutisme et tête à claques s’y ajoutant. Dominant surtout. Russlan n’avait jamais fait dans la finesse, et ce n’est pas maintenant qu’il s’y mettrait. Quand il voulait, il pouvait se montrer compréhensif. Voir dans ses interlocuteurs ce qu’il y avait de plus noir et partager leur souffrance en opinant discrètement, sans chercher à savoir plus. Mais la plupart du temps, il était trop égoïste. Il se préoccupait trop de lui-même. Et quand il n’était pas en train de se regarder le nombril, il regardait le joli nombril d’Anna. Elle était la seule dont il se préoccupait vraiment, en dehors de Nastia. Comparé aux presque sept milliards de personnes existant dans le monde actuel, ça ne pesait pas bien lourd dans la balance. Tout égoïste qu’il était, il y avait bien une chose pour laquelle Russlan ne se préoccupait pas uniquement de son bien être personnel. Le sexe. Eh oui, ça se faisait à deux. Avec le consentement des deux personnes. Et il ne forçait jamais la main. Bon, il y avait toujours celles -car ce sont souvent les demoiselles qui le font- qui lui disaient non pour le faire languir, non qui finissait par devenir oui. Elles savaient se faire désirer, il n’y a pas à dire. C’est pour ça qu’il n’avait pas brusqué la jeune femme en amenant sa main à son entrejambe. L’idée ne semblait pas la dégoûter ou la rebuter carrément. C’était donc à tenter. Il sourit quand elle lui fit remarquer que ça doit être très gênant.

    « -Ca l’est. »

    Elle avait compris où il voulait en venir. Très bien. Le langage du corps pouvait parfois parler mieux que les mots eux-mêmes. Des fois, un geste valait mieux qu’un long discours, et cette situation en était un exemple. Mais elle semblait vouloir s’amuser un peu avec lui. Chose qui se confirma quand elle commença à le défaire de son pantalon lentement. Elle savait comment s’y prendre en plus. Dominatrice jusqu’au bout. Il sourit à sa dernière assertion. Il se pencha légèrement vers elle pour murmurer à son oreille:

    « -Grand bien m’en fasse, je ne suis pas n’importe quel crétin à qui on peut faire croire n’importe quoi…Surtout quand ton attitude semble dire l’exact contraire de ce que tu dis avec les mots. Je me trompe? »

    Non, il ne se trompait pas. Question rhétorique. Il soupira quand elle passa sa main dans son pantalon. Le caressant pour de bon, cette fois ci. Un rictus se dessina sur ses lèvres pâles. Collaboration préfectorale vous dites? Tu parles. Russlan se demandait comment il en était arrivé là. Parce qu’il était officiellement en couple. Anna l’attendait quelque part, et ne le voyait pas arriver. Si elle savait ce qu’il faisait en ce moment, nul doute qu’elle le tuerait sur place. A noter qu’il n’avait rien tenté encore envers la jeune femme. C’était juste elle pour le moment qui…Il ferma les yeux de bien être lorsque ses doigts fins caressaient directement sa peau. Et lâcha un soupir de contentement. Mais finalement…Peut être que ce n’était pas Rebecca que Russlan désirait. Peut être même que c’était Anna que Russlan désirait réellement, à travers Rebecca. Vous savez, le principe des pensées qui dérapent sans qu’on puisse faire quoi que ce soit pour les contrôler? Ben là, c’est pareil. Russlan, depuis tout à l’heure, avait ses pensées accaparées, par Anna. C’était sur elle qu’il avait fantasmé, et c’étaient les mêmes pensées qui l’avaient rendu ainsi. Et entraîné le fait qu’à présent, Rebecca avait la main dans son caleçon et caressait son intimité. Russlan ne coucherait pas avec Rebecca. Elle l’énervait, avec ses attitudes de fille sage dissimulant ses allures d’allumeuse. S’il avait été un garçon fidèle, il se serait levé, et il aurait pris ses cliques et ses claques dès qu’il aurait vu que cela dérapait. Mais il n’était pas fidèle, il la laissait continuer. Jusqu’où? Ca, il ne tarderait pas à le savoir…


[Voilà ma chewiiiie hug Désolée pour le temps de réponse, d'habitude je réponds plus vite, mais là... Neutral Mais j'ai répondu quand même *____* ]
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyDim 10 Mai - 1:57

    L'être humain est faillible. Il faisait ses propres erreurs, il fautait. L'erreur était humaine. Mais l'adage précisait bien que persévérer était diabolique. Parfois les gens étaient têtus. Tellement pris dans une spirale infernale, ils n'arrivaient pas à s'en sortir. Ils se mettaient dans une situation délicate, gênante, qui pouvait leur être préjudiciable. Dès fois, ils le voyaient et tentaient malgré tout de s'en sortir. Parfois, ils ne voyaient rien et se prenaient tout sur le coin de la gueule après. Sans comprendre pourquoi on leur en voulait. Et puis mieux dès fois... On savait qu'on faisait une connerie et on ne faisait rien pour s'en sortir. Et Rebecca se retrouvait un peu partagée entre la première et la dernière option. Elle n'avait aucunement l'envie de satisfaire les besoins physiques et sexuels de ce brave monsieur *s'étouffe* en revanche, elle devait bien avouer qu'il était tout à fait intéressant dans son genre. Sans se douter qu'il deviendrait la personne qu'elle haïrait le plus. Enfin, l'une des personnes qu'elle haïrait le plus. Mais pour le moment, elle était sur ses genoux, tout à fait à l'aise dans son rôle. Elle regarda à nouveau discrètement sa montre, fourbe comme une comédienne peut l'être et nota alors que les choses seraient trop rapides. Elle devrait ralentir la chose mais comment ? Alors que son esprit détraqué se mettait à tourner à toute vitesse, cherchant un moyen de ralentir les choses. Rebecca n'avait pas le contrôle sur le temps. De toute façon, c'était physiquement impossible d'exécuter une marche arrière dans le temps. Elle fronça les sourcils et eut un léger sourire, alors qu'une solution se présentait lentement à son esprit. Elle le ferait languir tout en lui montrant, par la même occasion, qu'il ne fallait pas s'attaquer à elle. Elle était assez vipérine dans son genre. Beaucoup de personne le savait. Mais peu semblait s'en soucier. Eh bien, autant dire que c'était leur problème. Et ce problème, Russlan le partagerait sous peu avec eux. Rebecca ramena une mèche de cheveu derrière son oreille, toujours en pleine réflexion. C'était la deuxième fois que Russlan amenait sa main à son entrejambe. Il voulait vraiment qu'elle le caresse. Soit. Elle accèderait à son désir. Mais à l'instar de Michaël, elle mènerait rapidement la partie. Elle ne lui laisserait pas croire bien longtemps qu'il pourrait avoir le dessus sur elle. Une seule personne pouvait avoir le dessus sur Rebecca. Bien que cela ne soit pas le cas cette année et fort heureusement. La jeune espérait de tout coeur qu'Anton ne soit plus qu'un mauvais souvenir cette année. Qu'il croupisse bien en taule pour avoir détourner des fonds du Service de Régulation des Gobelins. Mais rêver, c'est beau.

    Mais ça n e sert à rien. Et souvent, la désillusion faisait mal. Très mal. La jeune femme l'avait vécu à plus d'une reprise. Elle savait ce que c'était. Plus que n'importe qui d'autre. Elle était loin d'être heureuse dans sa vie. Et beaucoup était ceux qui le croyait. Certes, elle pouvait avoir ce qu'elle voulait. Se payer une école hors de prix, avoir les voitures qu'elle voulait. Bien qu'elle était en train de passer son permis de moto. Elle préférait de loin la moto à la voiture. Son côté garçon manqué ressortait quand il s'agissait de parler mécanique. D'ailleurs, l'été dernier... L'été 2014 si elle se rappelait bien, elle avait commencé à bosser avec son paternel sur le moteur d'une sublime moto qui avait malheureusement rendu l'âme. C'était Nathanaël, son oncle, qui la leur avait passé. Leur disant qu'il n'en ferait plus l'usage. En revanche, elle ne la finirait pas. Elle n'aurait pas le courage de le faire sans son père. Elle aurait tellement aimé la terminer avec lui et faire une virée avec son paternel pour voir le résultat de leur labeur à l'œuvre. Mais sans lui, la réussite aurait un goût amer. Parce qu'elle pourrait fort bien demander de l'aide. Mais ce ne serait pas pareil. Alors elle avait décidé, en Juillet, de laisser tomber. Elle était en train de remplacer les bougies quand elle avait laissé tomber sa clé à molette. Et couverte de cambouis, elle était partie dans une salle de bain pour se laver. Et la moto dormait dans le garage. Rebecca trouverait bien quelqu'un à qui la vendre et à défaut la donner. Elle portait trop de souvenir, cette Honda. Enfin bref... Rebecca n'était pas heureuse et elle s'efforçait de le faire croire à quiconque la croisait. Une jeune fille heureuse et épanouie, croquant la vie à pleine dent. Mais l'envie de se prendre lui avait déjà prise. Elle avait à plusieurs reprises bien failli avaler la boîte de somnifère qu'on lui avait prescrite depuis son premier viol pour mettre fin à ses jours en plongeant dans un sommeil agréable, un sommeil éternel. Mais elle n'avait pas eu le courage de le faire. Non pas par lâcheté mais par amour des siens. Elle préférait en effet souffrir que de mettre fin à ses jours pour abandonner ceux qu'elle aimait. Bien sûr, elle craquerait un jour. Et elle serait internée pour qu'elle puisse se soigner correctement, se reposer. Son désordre mental n'était pas une maladie comme la schizophrénie ou quoi que ce soit d'autre. Juste un problème d'instabilité mental, d'autodestruction. Vous croyez que la vie était belle pour certains ? Les yeux, c'est comme les oreilles, ça se lavent. Et Rebecca, qui se montrait comme étant une personne qui n'avait peur de rien, était constamment effrayée. Mais montrer la moindre faiblesse pourrait lui être fatal. Alors, elle était devenue ça. Détestable. Haïssable. Méprisable. Mais il valait mieux. Et ce pour tout le monde. Et pour Russlan ? En d'autres circonstances, ils auraient pu être amis. Mais ses intentions trop claires lui ont été préjudiciables. Tant pis pour une pseudo-amitié. Il n'était qu'un... Avorton ?

    Elle avait plus de tact et d'éducation que certains. Elle savait quand il fallait abdiquer. Elle savait quoi dire et quoi faire dans telles ou telles situations. On le lui avait souvent répétés, elle l'avait appris. Elle ne courbait pas l'échine, elle ne montrait pas non plus une faiblesse. Juste une certaine intelligence et vivacité d'esprit. Se montrer conciliable était toujours bon. Surtout quand on voulait faire dans la diplomatie. Rebecca se devait d'être diplomate. Et donc trouver des conciliations. Même si avec certains, c'était difficile. Parfois, on aimerait être franchement plus méchants avec certaines personnes. Genre, Sharpay. Alors celle-là, dans le genre pot de colle, elle se posait là. Elle insupportait Rebecca plus que de raisons. Elle regardait le Mihaylov droit dans les yeux, ne cillant pas une seule seconde. Pas même quand il parla, lui faisant part de sa menace à peine voilée. Elle eut un léger sourire, indéchiffrable, et répondit alors :

    "Tes propos ont été on ne peut plus clair. Je m'en souviendrais."

    A la trappe le sinon quoi et fin de la conversation. Becky n'était pas stupide au point de voir quelle genre de menace il pourrait bien mettre à exécution. Parce que ça ne l'intéressait pas. Il ne lui faisait pas peur, loin de là. Et elle n'était pas conne au point de dire ces mots, signe soit d'une effronterie sans bornes, ce qu'elle pouvait fort bien faire, soit d'une inconscience absolue, chose qu'elle n'était pas. Inconsciente. Elle n'était pas inconsciente. En fait si, elle l'était sans l'être. Ce qu'elle faisait d'ailleurs en ce moment, c'était de l'inconscience. Mais elle n'allait pas non plus dire qu'elle ne s'en doutait pas. Il avait prit sa main à nouveau. Il semblait croire que l'idée de le faire ça ne la gênait pas. Elle aurait mieux fait de se lever. Elle baissa la tête un moment, refoulant l'image réprobatrice de son père qui s'affichait devant son visage. Elle avait cependant joué le jeu du jeune homme et quand il parla, elle ne pu s'empêcher de sourire. Il la connaissait mal. Ce qui était normal, ils ne s'étaient jamais parlé. La situation pouvait paraître comique. Ils ne se connaissaient pas mais Rebecca allait lui procurer du plaisir. C'était stupide, futile, dangereux. Elle s'était mise dans une situation extrêmement embarrassante. Elle secoua à nouveau la tête et s'immobilisa quand il se pencha pour murmurer près de son oreille. Instinctivement, elle bloqua sa respiration. Contre sa volonté, l'image d'Anton se superposa. Doucement, du bout de l'index de sa main libre, elle repoussa le jeune homme par le front et le mit à sa place initiale. Elle eut un demi-sourire et répondit.

    "Tu ne me connais pas. Et quelqu'un comme toi... Devrait connaître les risques de la simulation. Qui te dis que je ne simule pas. De A à Z ?"

    Elle avait commencé à le caresser. Souriant, riant, jubilant intérieurement de ce qu'elle préparait. De ce plan qui marchait comme sur des roulettes. Il aurait dû se méfier d'elle depuis la première minute passée avec elle. Mais il avait été dupé par la délicate petite fleur qu'elle laissait croire. Elle n'était qu'un ange déchu. Et il s'en mordrait les doigts. Elle le vit fermer les yeux et cette fois, elle se mit à sourire franchement. Et son soupir de bien être fut le signal pour le reste des évènements. Brusquement, elle s'arrêta et se redressa, avant de quitter les genoux du jeune homme. Elle rangea ses affaires fissa dans son sac et se tourna vers lui, souriant mesquinement. Il était tombée sur une vipère. Mais dans le genre têtue comme une mule, il n'était pas mieux. Avec grâce et élégance, comme si elle dansait, elle tourna les talons et quitta la pièce, pour retourner dans le couloir et se remettre à marcher, lentement. Elle s'éloignait lentement mais pas trop, pour voir s'il la suivrait. Rebecca retira les pinces de ses cheveux, laissant la lourde cascade brune tomber sur ses épaules et remuer à chacun de ses pas.
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Russlan S. D. Mihaylov
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyVen 15 Mai - 13:48

[voilà Darling, j'ai fini par le faire ce post. Désolée d'avance si c'est nul, j'ai fait ce que j'ai pu >.<]

    Oui, l’humain fautait souvent. Russlan en était la preuve vivante. Parce qu’il s’apprêtait à faire une connerie monumentale, quelque chose pour laquelle il s’en mordra les doigts. Il avait une fille dans les bras. Enfin, sur les genoux, ce qui était presque du pareil au même, et tous aussi porteurs de la même signification: il allait tromper sa petite amie. Rien que ce geste n’était pas recommandé pour quelqu’un qui était casé depuis un peu plus de deux ans. De toute façon, il n’avait pas à tenir une fille dans ses bras, quelle que soit la raison. Malheureusement pour Anna, Russlan était parfaitement le genre de mec qui avait toujours une fille dans les bras. Un de ces mecs qui faisaient fantasmer n’importe quelle fille. Autour duquel beaucoup de monde gravitait. Et forcément…Bref. Cela n’excusait en rien le comportement de Russlan. Il aimait passionnément Anna. Elle était tout pour lui, son amoureuse, sa maîtresse, sa meilleure amie, sa sœur. Quand ils étaient enfants, il lui avait donné une bague en plastique, une de celles qu’on dégotte dans les sphères en plastique qui s’ouvrent en deux, issues de distributeurs. Pour s’amuser, il l’avait demandée en mariage. Ils avaient quoi, huit ans? Plus tard, à Noël, ils avaient échangé un bisou, en imitation d’un jeu d’adulte. Il se souvenait d’avoir été si rouge qu’on aurait pu faire cuire un œuf sur ses joues. Quand venait le temps de tirer les rois, il mettait la couronne en carton sur la tête de la jeune femme quand c’était lui qui avait la fève. La réciproque était vraie. Combien de bêtises avaient-ils pu faire étant enfants, combien de bêtises aussi avaient-ils pu faire alors qu’ils étaient de grands enfants. Russlan eut un instant un soupir mélancolique en revivant ses souvenirs avec Anna. Il se haïssait pour ce qu’il s’apprêtait à faire. Il n’avait jamais eu de secrets pour elle. Et il s’apprêtait à lui mentir sciemment, parce qu’il aura fait quelque chose d’ignoble. Pouvait-il risquer de foutre en l’air deux ans de relations de couple pour une histoire d’hormones? Pas vraiment. Surtout qu’il tenait à Anna. Ils avaient tout été l’un pour l’autre. Depuis toujours. Et pour toujours il le pensait. Il tergiversait un moment même pour pousser leur couple un peu plus loin. Genre? Oh, l’étape de la relation physique était déjà passée, non, il pensait plutôt à vivre ensemble et carrément la demander en mariage. Pour ce qui est de ces deux projets, il avait le temps de voir, mais en tout cas, dès la fin de l’année scolaire, les ASPIC en poche, ils pourront réfléchir sur la question. Et ils pourront organiser quelque chose s’il y a quelque chose à organiser, comme un mariage. Mais quelque chose le poussait à ne pas concrétiser ces projets. Quelque chose d’assez irrationnel, une intuition bizarre, une force supérieure qui l’empêchait de faire quoi que ce soit. Comme si au fond, Anna n’était peut être pas la personne qui lui était destinée. C’était débile à la fin, ils se connaissaient depuis plus de onze ans, en couple depuis un peu plus de deux ans. Et, seigneur, il s’apprêtait à tout foutre en l’air. Car, sans trop anticiper, leur couple battra de l’aile après coup, et sombrera définitivement quelques mois plus tard. Mais nous n’en étions pas encore là, et il s’apprêtait à faire l’une des plus grosses conneries de sa vie, en dehors de s’être plongé dans la drogue quand tout allait mal dans sa vie.

    Russlan était peut-être en quête d’une quelconque absolution, qui sait. La vie qu’i menait était loin d’être saine, mais elle était bien mieux que ce qu’il avait vécu pendant une courte période de deux ans. Russlan ne touchait plus à la drogue. Bien que pendant un moment encore, bien après le début de son couple avec Anna, il fumait un joint de temps en temps ou quand vraiment il n’allait pas bien, il avait recours à la coke. D’ailleurs, dans le dernier tiroir de sa commode, dans sa chambre, cachés dans les plis d’un pull-over qu’il ne mettait plus depuis des années, il y en avait encore un sachet, pour les coups durs. Ce qui l’a motivé à arrêter? Eh bien, Anna. Elle. Un jour, elle avait su qu’il continuait à se droguer, et ça l’avait affectée. Bref, elle lui a demandé de choisir. Elle ou la coke. Son choix avait été vite fait. Et il se trouvait qu’Anna savait comment s’y prendre pour le réconforter, pour l’emmener ailleurs. Sans qu’il ait besoin d’avoir recours à une substance illicite. A présent, il se considérait comme étant sevré, mais il y avait toujours le risque qu’il plonge à nouveau dans cet enfer. Des fois, il était allongé dans son lit, cigarette à la main, l’air totalement absent. Car oui, il ne se gênait pas pour fumer dans sa chambre, tout comme Glenn ne se gênait pas pour fumer son cigare dans le salon, alors que le cigare empestait plus que la cigarette classique. La fenêtre était grande ouverte, pour qu’il puisse aérer, et Anna était blottie contre lui, se cramponnant à son buste comme si elle craignait qu’on le lui enlève. Il avait passé un bras autour de ses épaules. Il ne voyait pas son visage. Mais elle pleurait. Elle avait découvert son secret. Quand elle releva son visage vers lui pour l’embrasser dans le cou, il vit son visage plein de larmes. Ils avaient discuté vivement, et elle lui a demandé de choisir. Il a écrasé sa cigarette dans le cendrier qu’il y avait sur la table de nuit, ils s’étaient embrassés. Ils avaient failli aller plus loin ce jour là. Mais elle a préféré couper court à tout cela, et elle s’était blottie dans ses bras à moitié nue. Songeuse. Russlan se rappelait pourquoi il avait commencé. Certes, Diana avait eu un certain impact là-dessus, mais en réalité, il voulait un moyen de tenir le coup. De surmonter la perpétuelle insatisfaction de son père, sa violence aussi, son mépris qu’il avait à son égard. L’absence de sa mère, qui chaque jour qui passait lui pesait davantage. Ces deuils à répétition qu’il devait faire. La trop forte pression qu’il subissait à l’école. Les examens qui approchaient. La peur de l’échec aussi. Russlan était un surdoué, mais tout s’était lamentablement cassé la gueule. Alors qu’il avait d’excellents résultats jusqu’alors, ses notes ont chuté. Il ne se ressaisissait que lorsqu’il y avait un examen. Il n’a redoublé qu’une fois. Une fois de trop. Mais ainsi, il avait pu être dans la classe d’Anna. Ils avaient été inséparables. Sauf l’été de ses dix-sept ans. Où tout bascula. La fête. Le presque viol d’Anna. Sa tentative de suicide à lui. Amorçant du même coup celui qu’il était devenu aujourd’hui. Une pâle copie de ce qu’il avait été avant. Son ancien lui avait connu l’extinction. Voilà ce qu’il était. Un fantôme. Mais son ancien lui allait faire son come-back. C’était imminent. Ce n’était plus qu’une question de temps. Une preuve? Oh, ne serait-ce que la situation dans laquelle il était. Avec une autre fille qu’Anna dans les bras. Alors qu’il voulait que son homologue de Poudlard le caresse. La blague.

    Russlan était doué pour aller au devant des ennuis. En fait, il était un aimant à problèmes. Ne serait-ce que par ses mauvaises fréquentations. Même si ces dernières années, il avait sa bande, tous plus sains que Aaron et autres Diana, ces derniers étaient toujours en vie et risquaient de ressurgir d’un instant à un autre, et de tout chambouler à nouveau. Car on pouvait oublier le passé, mais le passé, lui, n’oubliait rien. Quand il se mit en tête de menacer la préfète en chef de Poudlard, c’était son ancien lui qui revenait. Celui qui avait tout le monde à sa botte, et qui terrifiait les gens. Qui voulaient être dans ses bonnes grâces pour éviter de subir son courroux. Entendre par là coups foireux et autres humiliations. Des fois, c’était son ancien lui qui lançait un regard narquois, qui défiait l’autorité, qui apparaissait dans une dispute ou un éclat de colère. Le masque commençait à se lézarder. Et à révéler ce qu’il y avait en dessous. Russlan premier était à nouveau là quand elle répondit à sa menace, en disant qu’elle s’en souviendrait. Et c’est le même Russlan qui répondit, aigrement:

    « -j’espère. »

    Sans rien ajouter d’autre. Signe que pour lui aussi la discussion était close. Et même. Il ne valait mieux pas l’irriter s’il espérait obtenir ce qu’il voulait. Non une partie de jambes en l’air, mais au moins qu’elle puisse apaiser son désir naissant. Non envers elle, Rebecca Stuart l’indifférait au plus haut point, elle n’était qu’une gosse de riches de plus en outre d’être fade et insipide, trop sage pour pouvoir espérer la dévergonder. Mais la petite voix intérieure de Russlan disait clairement qu’elle n’avait pas besoin d’être dévergondée. Car il la considérait déjà comme étant une salope. Ce n’était pas très gentil de sa part de penser ainsi de la fille qu’il avait sur les genoux, mais autant appeler un chat un chat. Oui, elle avait les mêmes méthodes que certaines pétasses que Russlan connaissaient. De par leur attitude sage et sans tâches, elles intriguaient. Elles paraissaient être des saintes-nitouches, mais quand elles laissaient par une inadvertance tout à fait calculée entrevoir leurs sous-vêtements sexy, elles attisaient le désir des hommes. Elles les excitaient bien, et elles les jetaient sans ménagement, comme de vulgaires mouchoirs en papier -dont on taira la marque, le souci étant de ne pas faire de pub-. Rebecca, il ne fallait pas se leurrer, était de celles là. Des demoiselles à l’apparence irréprochable mais qui dissimulaient quelque chose de beaucoup plus sombre, beaucoup plus ignoble. Rebecca Stuart était une garce. Vraie de vraie, comme on n’en fait pas d’autres. Une connasse pourrie par l’argent et les privilèges inhérents à son milieu. Qui avait tout d’un claquement de doigts. Elle était certes intelligente, mais cela en réalité renforçait son image de fille parfaite. Les gens comme ça dégoûtaient Russlan. Les garçons étaient certes de sacrés connards, mais les filles c’était encore pire. Elles avaient le matérialisme et la superficialité en prime. Des poufiasses, quoi. (HJ: désolée ma chérie pour ce portrait peu flatteur de Rebecca, c’est Mossieur R. qui la voit ainsi hug ) Et son opinion s ‘en trouva encore plus confortée qu’elle lui parlait de Simulation

    Je ne te connais pas…Sans blague?! Toi aussi tu me connais mal…Je sais très bien que dans votre milieu les gens sont hypocrites et ne misent que sur l’apparence, ainsi ça ne m’étonnerait guère que tu simules.

    Finalement, sa résolution de ne pas la mettre en colère ne tenait plus. Elle l’énervait trop. Mais il ne devait pas non plus prendre le risque de continuer à lancer parole acide sur parole acide. Sinon, elle le laisserait là, en plan, et il n’aurait plus qu’à se satisfaire lui-même. Ce qui ne l’enchantait guère. Depuis qu’il était avec Anna, il n’avait plus eu besoin de ça, il avait déjà tout ce qu’il fallait et il était comblé. Quoique, quand elle avait encore peur de faire l’amour…M’enfin, là n’est pas la question. Elle était capable de le satisfaire même si ça ne finissait pas obligatoirement par une union charnelle. Rebecca par contre. Hum hum. Il ignorait toujours jusqu’où elle était capable d’aller, et même si elle ferait quelque chose. Car elle semblait assez douée en ce qui s’agissait de provoquer et s’en aller. Russlan ne tenait pas à se faire avoir par cette pseudo croqueuse d’hommes. Il changea d’avis lorsqu’elle glissa sa main dans son caleçon pour venir le caresser. Il posa son dos confortablement contre le dossier de la chaise et se laissa faire, ressentant enfin le début du plaisir auquel il aspirait. Elle savait s’y prendre. Il aurait pu s’en douter. Mais il perdit la chaleur de la main de la jeune femme. Ces ondes d’un plaisir léger mais débutant qui disparurent sans crier gare. Il grogna de frustration suite à cette perte de contact. Et il hallucina complètement lorsqu’elle se leva, rangea ses affaires, et se carapata, sans rien dire. Russlan réfléchit un long moment. Il était encore temps pour lui de récupérer sa ceinture -d’ailleurs, où était-elle? - et de filer. Mais il avait malheureusement ce côté à la fois masochiste et suicidaire qui le poussait à vouloir suivre Rebecca, malgré ce qu’elle était à ses yeux. Il se leva, sans prendre la peine de reboutonner son pantalon, et il se précipita à sa suite. Il la rattrapa par le bras, avant de murmurer de sa voix suave et sensuelle:

    Je peux savoir où tu vas comme ça?
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Rebecca C. A. Stuart
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyDim 17 Mai - 3:43

    Ne vous a t-on jamais demandé de faire des choses que vous ne vouliez pas faire ? Ne vous a t-on jamais forcé la main à faire quoi que ce soit parce que c'était dans votre intérêt ? Ou alors ne vous a t-on jamais imposé quelqu'un ? Soi disant pour votre bien ? Rebecca était dans ce cas. Alors que le jeune homme sur lequel elle était nonchalamment installée pourrait choisir la femme avec qui il vivrait jusqu'à la fin de ses jours, Rebecca, elle, s'était vu imposé un mari. Et ce dès sa naissance. E tous les étés, absolument tous, elle allait le voir dans sa résidence en Italie, en compagnie de sa famille. De qui s'agit-il ? De Fabrizio Maestriani. L'homme le plus riche de toute l'Italie. Et son Professeur de Défense Contre les Forces du Mal à Poudlard, par dessus le marché. Alors, si elle ne voulait pas le voir, c'était plutôt mort puisqu'elle l'avait comme professeur. Alors depuis sa plus tendre enfance, elle côtoyait l'homme avec qui elle finirait ses jours. Mais elle ne serait pas de ces épouses qui resteraient leurs fesses sagement installés à la maison. Non. Elle serait une épouse libre de faire ce qu'elle voulait, volage même si elle le voulait. A à peine dix-sept – pas tout à fait en réalité – elle avait compris pas mal de choses. Elle savait qu'elle pouvait avoir tout pouvoir sur les hommes. Elle savait qu'elle pouvait les faire plier à sa volonté si elle le voulait. Elle devait simplement trouver leur faiblesse. Pour certain, c'était plutôt facile, pour d'autre, c'était terriblement plus compliqué. Genre ? Anton. Il était le seul qui échappait à son pouvoir. Le seul qui avait le dessus sur elle. Le seul qui faisait peur à Rebecca. Même Russlan avec ses menaces à peine voilées ne l'effrayait pas. Si elle n'était pas lancée dans ce jeu, elle se serait même permise un sourire narquois. Mais elle préférait opter pour un visage neutre. Être la Suisse comme le disait si bien Michaël. En pensant à son frère adoptif, elle pensait aussi à l'énorme chance qu'il avait : être aux Etats-Unis. Dans une grande ville comme New-York, le rêve de Rebecca. Se fondre dans la masse, se perdre dans la foule, être anonyme. Pouvoir sentir l'ivresse des foules. Elle voulait quitter l'Angleterre et Londres pour ce pays surdimensionné. Elle était loin, très loin d'être mégalomane. Mais elle voulait plus que tout connaître le plaisir de ne pas être connus. D'être reconnue pour son talent et non pas pour son sang, ce qu'il portait, pour sa famille. Et l'Amérique était l'unique solution pour elle d'atteindre ce rêve. Le problème ? Fabrizio. Il était sensiblement contre le projet de sa... fiancée. En pensant à ce mot, elle se demandait quand est-ce qu'elle recevrait la bague. Histoire qu'elle sente cette stupide, cette connerie d'échéance se rapprocher. Ce qui effrayait un tant soi peu Rebecca, ce n'était pas tant ses examens que le mariage prochain qui s'annonçait. Pour quand ? L'année scolaire finie ? L'année prochaine ? Dans trois ou quatre ans ? Voire sept, quand elle aurait fini ses études à Juilliard, même si Fabrizio était contre ? Il fallait voir. Elle n'était pas pressé. Tant qu'une bague n'était pas autour de son doigt, elle se sentait encore libre de faire ce qu'elle voulait. Hélas après, un quelconque écart de conduite lui serait reproché. Et elle savait que sa mère était intransigeante là-dessus. Rebecca avait déjà assisté à une répudiation. L'héritière fautive avait été, sans ménagement, déshérité de tous ce qu'elle aurait du avoir. La lecture du testament, faite à l'écoute de toute la Haute-Société, avait provoqué un véritable scandale. Louise ne comprenait pas pourquoi on lui faisait ça. Rebecca le savait. Cassie aussi. Sharpay également. Toutes trois étaient héritières de leur famille. Toutes trois n'avaient pas les mêmes libertés que les garçons. Si eux pouvaient coucher un peu à droit et à gauche, ce n'était pas le cas des femmes. Déjà, dès qu'elles étaient fiancées officiellement, elles ne pouvaient plus s'afficher avec quelqu'un d'autre. Et cet état de fait avait fait très peur à Rebecca quand elle sortait avec Caleb. A l'époque où Caleb était son grand-amour. Mais quelque chose au fond d'elle, outre le mariage forcé à venir, lui disait qu'il n'était pas celui qui lui était destiné. Qu'elle avait du d'abord le casser, le détruire pour que lui comme elle puisse aller voir ailleurs. Oui, mais pour Rebecca, que pourrait-elle faire ? Cassie n'était pas fiancée, tout comme Sharpay. Caleb n'avait pas de fiancée non plus. Ils étaient libres. Libres de ce qu'ils voulaient. Et cette liberté serait arrachée à Rebecca incessamment sous peu. Où est la justice là-dedans ? Il n'y en avait pas. Du moins, Rebecca n'en trouvait pas. Alors elle reportait sa hargne, sa haine, sa rancœur sur les autres. Dès qu'elle se sentait agressée, cependant. Elle avait besoin d'un motif pour laisser libre court à sa frustration. Car elle était frustrée. Et ça n'avait rien à avoir avec le sexe ou quoi que ce soit d'autre qui s'en approche. Non. Son seul problème, c'était la justice et la liberté. Deux notions que les gens lui avaient arrachés alors qu'elle venait tout justes de naître. Et qui avait pris cette décision ? Qui sont les crétins coupables de ça ? Ses deux grands-pères. John Stuart et Mario Di Matteo. Certes, Peter s'est interposé. Mais sa parole, ses mots n'avaient eu aucun poids.

    Rebecca ne buvait pas. Rebecca ne se droguait pas. En revanche, elle fumait. Quand elle déprimait. Quand elle se sentait mal. Et elle taxait parfois des cigarettes à son oncle, qui les lui passait avec réticences. Ce qui était fortement compréhensible quand on savait les cochonneries que provoquaient ses conneries. Enfin bref. Rebecca ne se droguait pas, mais elle était à deux doigts d'être accro à une drogue. Étrange ? Absolument pas. Saviez-vous que l'insuline pouvait devenir une drogue ? Comme n'importe quel médicament que l'on utilise régulièrement pour se soigner. Et quand elle déprimait trop, quand elle allait vraiment mal, elle se faisait plus que trois injections d'insuline. En réalité, elle savait que l'insuline pouvait lui être fatale. Et elle pourrait quitter cette saloperie de terre sans regret. Sans regret ? Vraiment ? Si, elle en aurait eu. Ne pas trouver la personne qui l'aurait aimé comme elle était, qui aurait soigné les plaies béantes de son coeur. Ou encore dire à sa mère, une dernière fois, qu'elle l'aimait, comme elle avait eu la chance de pouvoir le faire à son père avant qu'il ne rende l'âme. Mais ce genre de chance, on ne la provoquait qu'une fois. Et se donner la mort en faisant une overdose ne pardonnait pas souvent. On y restait la plupart de temps, faute d'avoir été secourus à temps. Elle n'avait des pensées suicidaires que quand elle... Que quand elle voyait Anton. Sinon, le reste du temps, elle voulait vivre. Vivre pour réaliser son rêve. Juilliard était sa bouée de sauvetage, la bouée qui lui permettait de garder la tête hors de l'eau pour pas qu'elle ne se noit. Mais elle n'avait pas besoin de beaucoup pour attirer les ennuis, en réalité. Parce qu'elle attirait les merdres comme ça, sans rien dire. Sans rien faire. Et les ennuis, elle les avait attirés depuis toute petite. A l'école maternelle et priaire, elle était la tête de turc des filles de son école, jalouses de son statu social, jalouses de sn ascendance. Elle n'était qu'une sale aristo' selon les dires de certaines et une fois entrée dans l'adolescence, elle n'était qu'un bon coup baisable. Pour certain, avoir Rebecca Stuart dans son lit, c'était se dire qu'ils étaient des bêtes au lit. Mais un seul avait eu le privilège de l'avoir consentante sous les couvertures. Un seul ne s'était jamais vanté de se privilège et cet homme là, c'était Caleb. Son ex petit-ami depuis deux jours maintenant; Le seul qui occupait ses pensées encore... Les partagenant en réalité avec Michaël et Matthew. Et souvent, pour ne pas penser à l'un des trois depuis ces deux derniers jours, elle se plongeait dans le travail. Chose qu'elle faisait toujours dès que quelque chose n'allait, dès qu'elle était un peu contrariée, ennuyée ou quoi que ce soit d'autre. sa drogue à elle, c'était le travail. En espérant que ça ne soit jamais l'insuline. Son problème de diabète, elle le tenait de son père. Peter tout comme Nathanaël étaient diabétiques. Et Rebecca l'était aussi. D'ailleurs... Elle regarda à nouveau l'heure mais ostensiblement cette fois, fronçant les sourcils. Elle ne devrait pas oublier son injection ce soir. Ce serait con de faire un malaise pendant son sommeil ! Elle reporta ensuite son regard bleu sur le jeune homme et plongea son regard dans les pupilles de son homologue. Leur situation était plutot dangereuse. Quiconque les surprendrait et ils auraient des ennuis. Elle surtout. Sa ère veillerait à la punir comme il se doit et Fabrizio... Ha... Cet imbécile de première serait bien capable de faire valoir ses droits de mari su relle, lui interisant d'avoir toute relation physique avec un autre homme même s'ils n'étaient pas encore mariés. C'était tout à fait le style de mec. Rebecca avait cette intutition qui ne l'avait jamais quitté et ce depuis toute petite. Elle eut cependant un petit sourire. Elle se servirait de cette... incartade avec ce Russe pour faire pâlir de rage Fabrizio. Les Italiens étaient réputés pour être de grands jaloux. Et meme si Fabrizio ne l'aimait pas, il ne supporterait pas cette idée que sa femme ait pu fricoter avec d'autres hommes. Mais Rebecca avait l'excuse de la jeunesse. Elle avait envie de s'amuser, de pousser, dépasser les limites qu'on lui avait posé. Elle voulait franchir la ligne blanche au lieu de flirter avec. Pourquoi elle ne pourrait pas avoir les mêmes expériences que les autres ? Parce qu'elle était fille de quelqu'un d'important ? Issue du'ne famille aristocratique ? C'était injuste. Et inévitablement, Rebecca retrouvait ce sentiment d'injustice.

    Rebecca était un peu hypocrite. Elle disait rarement ce qu'elle pensait aux gens parce qu'elle savait qu'ils préféraient entendre ce qui leur plaisait plutôt que la vérité. Alors, pour avoir des gens dans sa poche, il fallait être hypocrite. Mais elle pouvait aussi être très franche, très directe. Et ça ça ne plaisait pas. Ou alors elle faisait des sous-entendu. De par son côté littéraire, Rebecca avait appris à jouer avec les mots, sur les sens. Et ça en rendait plus d'un fou furieux. Mais c'était aussi une vraie garce, une sacré salope quand elle s'y mettait. Alors pourquoi elle changerait avec Russlan ? Parce que c'était un étranger ? Même pas en rêve ! Il serait logé à la même enseigne que les autres. Elle eut un sourire tout à fait charmant et amusé sur les lèvres quand son homologue russe se mit à dépeindre son monde. Enfin, une infime partie de son monde. Ces nouveaux riches... Elle les méprisait autant que les nobles d'épées pouvaient bien mépriser les nobles de robes. Parce qu'ils étaient riches, ils se permettaient d'étaler leur fric à la vue de tout le monde. Est-ce que Rebecca s'est déjà promenée - outre ses robes de bal et autres occasions où elle devait faire honneur à ce qu'elle était - avec quelque chose d'ostensatoire ? Rebecca ne ressemblait ni à un pot de peinture, ni à un sapin de noël. Tout ce qu'elle avait aujourd'hui en bijou, c'était sa croix chrétienne et une paire de boucle d'oreille.En or blanc. Tout à fait discrète. Rien de plus. Même son sac d'école était un sac bête et méchant. Ce n'était pas le dernier sac de chez Longchamp ou Dior. Afficher de la marque, c'était montrer sa pauvresse d'esprit. Ces gens là, ces nouveaux riches, étaient incapables d'imagination. Avec les moyens du bord - et vraiment les moyens du bord - Rebecca était capable d'être encore plus belle que les autres filles qui se sentaient obligées d'avoir de la marque sur elle pour être belles. Bon bien sûr, la jeune Stuart ne cracherait pas non plus sur un modèle de grand couturier. Mais elle ne mettrait pas ça à l'école. Là où elle resterait simple tout en étant classe et chic. C'était la principale différence entre elle et les autres. Rebecca était née avec une cuillière en or dans la bouche, certes, mais elle avait la classe, le chic, les bnnes manières dans le sang. Quoi que les bonnes manières, aujourd'hui, elle pouvait gaiement les envoyer bouler.

    "L'hypocrisie n'est pas inhérente qu'à la Haute-Société. Et il faut savoir différencier les gens et ne pas les mettre dans le même moule sous prétexte qu'ils font partis de telle ou telle couche de la société, très cher... Quand à la simulation... Je crains que seuls les excellents acteurs soient capable de le faire. A la perfection, cela va sans dire."

    S'il cherchait à énerver la jeune demoiselle, il était bien parti. En revanche, elle avait, malgré tout, un certain contrôle sur elle-même. Un certain contrôle qui, hélas, n'était guère parfait. A l'image d'une carapace en terre cuite qui menacer d'éclater à force de se lézarder ou d'une cocotte-minute qui monte de plus en plus en pression. Mais Rebecca ne s'énerverait pas. Pas tout de suite. Et surtout pas comme il voulait qu'elle s'énerve. Elle prenait plaisir à voir le visage du jeune homme se détendre, son corps trouvant enfin un moyen d'être soulagé de cette tension qui l'étreignait. Les mouvements lents de la jeune femme sur l'entrejambe du jeune homme cessèrent et elle entendit, toujours avec une satisfaction cachée, un grognement de frustration s'échapper de sa gorge. Môssieur croyait qu'il aurait tout, tout de suite et aussi facilement ? Mais c'était comme un gros prix, il fallait le mériter pour le gagner et Rebecca ne lui donnerait pas ce qu'il voulait tout de suite. Ni même après. Mais ça, il ne semblait même pas s'en douter. Et c'était ce qu'il l'amusait le plus. Elle faisait la même chose avec Caleb. Préférant nettement le savoir frustré. Pourquooi ? Oh, leur première étreinte avait été douce et calme; presque chaste. Ils avaient fait l'amour. Pour la première fois. Elle n'avait pas eu l'impressoin d'avoir été traité comme un objet mais plutôt come une femme, avec des désir. Et Caleb avait perdu sa vertu avec elle. Mais par la suite, leur relation était devenu plus sulfureuse, plus farouche. Si en public ils se tenaient décemment, faisant rêver un bon nombre de filles qui s'imaginaient être à la place de Rebecca et avoir droit aux innombrables regards tendres du jeune irlandais ou alors de ces jeunes hommes, qui rêvaient de voir les mains de pianiste de la jeune feme virevoleter sur leur visage, leur corps. Même pas en rêve. Combien de mec croient encore aujourd'hui que Rebecca était vierge ? Parce que même si elle s'y connaissait en matière de plaisir charnel, sa manière de ne jamais concrétiser avec ceux qui la séduisaient - pour la simple et bonne raison qu'ils ne la méritait pas - leur faisait penser qu'elle était vierge. Même quand ils se rendaient compte qu'ils avaient été manipulés. Mais Rebecca n'était plus vierge. Depuis longtemps. Alors les gns croyaient que Caleb et elle ne faisaient rien en privé. S'ils savaient. Les jeux auxquels parfois l'un et l'autre s'adonnait. Elle qui le provoquait, provoquait son désir, le frustrer décemment afin que leur union charnelle soit moins sage. Non pas que Rebecca aimait la brutalité ou la bestialité.
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyDim 17 Mai - 19:08

[Je ne dirais pas que je ne suis pas satisfaite... Mais je suis pas satisfaire (dixit celle qui a besoin de deux posts pour répondre U_u)]

    Mais elle préférait quand il y avait plus... Comment dire... D'action ? Oui, c'est ça. Bref. Elle n'était plus vierge. Elle était dévergondée, débauchée, dépravée. Bref, elle se leva et partit, n'ayant même pas eu le plaisir de voir le visage de Russlan. Elle avait détaché ses cheveux et avait passé une main dedans. Quand elle sentit une pression sur son bras assez forte pour l'obliger à s'arrêter. La voix grave, suave et sensuelle du jeune homme la fit réagir rapidement. Surtout les mots qu'il prononça. Elle posa une main sur celle du jeune homme, lui faisant toujours dos, cachant du long voile noir de ses cheveux son visage terrifié. Ces mots. Il les lui disait quand elle se débattait. Quand elle refusait de faire ce qu'il. Un frisson lui parcourut l'échine et Rebecca sentit qu'elle eut bien du mal à reprendre un visage neutre. En revanche, sa main sur celle du jeune homme avait dévié et elle avait serré un peu plus fort que l'aurait demandé la politesse. Elle se dégagea de son étreinte et garda la tête résolument baissée. Par chance, une élève de première année à Poufsouffle passa dans le couloir. Elle serait son excuse pour cette fois. Rebecca ouvrit la porte d'une autre salle et poussa Russlan à l'intérieur, la refermant derrière elle. Puis, elle le plaqua contre le mur et prit l'excuse de sa grande taille pour prendre appuis sur ses épaules et regarder par les lucarnes qui étiaent un tout petit peu trop haute pour elle. La gamine passa devant la porte, nullement perturbée par ce qu'il venait de se passer. Malicieusement, Rebecca répondit, en s'écartant :

    "J'avais entendu du bruit. Je n'aurais pas aimé qu'on me surprenne ainsi. Flint aurait été très déçu. Et cette pauvre enfant aurait été choquée."

    Et dans son regard, on lisait clairement "genre, comme si j'en avais quelque chose à faire de ce qu'il pouvait bien penser." Son regard descendit le long du torse du jeune homme. Il n'avait plus de ceinture. Elle s'activerait à lui enlever sa chemise alors. Elle se rapprocha de lui et le tira par la cravate pour l'obliger à se rapprocher d'elle. Narquoisuement, moqueusement, elle souffla au creu de son oreille :

    "Toujours... A l'étroit ? Tu veux toujours que je remédie à ce problème ? Ou alors pouvons-nous couper court à cette entretien ?"

    Comment ça, manipulatrice ? Elle jouait sur son point faible visible. L'art de toutes les femmes un peu plus intelligente que la moyenne, allons nous dire. Rebecca lâcha la cravate du jeune homme et recula. Lâchant son sac qui tomba au sol dans un bruit sourd, comme soulagé de ne plus être transporté. Reculant encore comme si elle dansait, avec lenteur et précision, elle se mit assise sur une table et croisa les jambes avant de croiser ses mains sur ses genoux. Attendant une quelconque réponse du jeune homme. Car s'il voulait partir, elle n'aurait pas l'impression d'être abandonnée à son triste sort *ironie* Elle continuait à sourire, ne détachant pas son regard de celui de Russlan. Voulait ou voulait pas ? C'était à lui de choisir maintenant. La balle était dans son camp.


Dernière édition par Rebecca C. A. Stuart le Ven 29 Mai - 1:02, édité 1 fois
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Russlan S. D. Mihaylov
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyLun 18 Mai - 23:06

    A trop abuser de sa liberté, on finit par se brûler. Russlan en a fait les frais. En fait, tout dépendait de l’éducation. Soyez trop psychorigides, et vous ferez de votre rejeton un psychopathe. Soyez trop laxistes, et vous en ferez un délinquant. Si vous avez le juste milieu, alors votre rejeton a de grandes chances de devenir un adulte responsable par la suite. Vous ne me croyez pas? Russlan en est le parfait exemple. Enfin, quand on dit parfait, tout est relatif, Russlan n’a jamais été parfait, il n’est pas parfait et ne sera jamais parfait. Malgré le fait qu’il ait un nombre d’atouts indéniables, et certaines vertus qu’on ne peut pas lui refuser. Malgré tout cela, il y avait qu’il était pourri jusqu’à la moelle, bouffé par son cynisme et son goût pour emmerder le monde. Russlan avait trop abusé de sa liberté. Son père était absent, et sa mère lui laissait faire tout ce qu’il voulait, sans lui imposer de limites. Paradoxalement, elle avait tendance à surprotéger le gosse. Russlan, même si c’est difficile à croire, est resté innocent pendant très longtemps. Jusqu’à ce qu’inévitablement, il grandisse. Commence à avoir des envies qui dépassaient Svetlana. Du moins, jusqu’à ce qu’elle ne se suicide. Russlan avait souvent l’impression de ne pas avoir été désiré par ses parents. Et c’était vrai. Glenn n’avait aucune espèce d’attache avec Svetlana. Il l’avait baisée lors d’une fête, et il n’avait plus donné signe de vie. Russlan n’avait jamais compris pourquoi Glenn a tant tenu à vouloir sa garde. Pourquoi il avait harcelé Svetlana pour lui enlever le gosse. Plus les années passaient, et plus, dans l’esprit de Russlan, une horrible conclusion venait s’imposer à lui. Glenn voulait pousser Svetlana à bout, pour récupérer le mioche. Il s’en foutait du gosse. Tout ce qu’il voulait, cupide comme il était, c’était l’héritage des Mihaylov. Comme quoi, il n’y avait pas que dans les familles de riches qu’il y avait une histoire de gros sous. Bref, Glenn était passé, malheureusement pour lui, par la case déshéritage, à cause que…En fait, il ne correspondait pas vraiment à ce que la famille d’aristocrates de laquelle il est issu attendait de lui. De par son sang -il est un cracmol, une tare dans cette lignée de sang-pur- mais aussi par son comportement. Glenn a toujours été appâté par le gain, le profit. Il n’avait que ces mots là à la bouche.

    Alors il est possible que finalement, il n’ait accepté de prendre en charge Russlan ne serait-ce que pour toucher le maigre héritage des Mihaylov. Russlan, avait déjà touché le tout. C’était sur son compte. Il avait mis l’argent de côté pour pouvoir accéder à l’école qu’il convoitait après Durmstrang. C’était dur la vie. Il n’était pas né malheureusement avec une cuillère en argent dans la bouche. Bien qu’il ait quand même mis les pieds à la propriété privée et luxueuse de sa famille écossaise. Famille dans laquelle il allait passer Noël tous les ans. Quittant l’école. En compagnie d’Anna. Surtout depuis qu’ils étaient en couple. Elle avait été acceptée par la plupart de la famille. De toute façon, Russlan l’avait imposée. Elle était avant tout son amie d’enfance. Et sa petite amie. Russlan se souvenait. Des moments passés avec elle dans le vaste parc qui jouxtait le manoir. Un bain de minuit pris dans un bassin d’eau, peu profond, où il avait pied, en plein été. Une étreinte sur une balancelle. Anna blottie dans ses bras. Alors qu’il faisait noir, sous le clair de lune. Ils étaient certes sulfureux quand ils s’y mettaient. Mais ils avaient quand même leurs moments romantiques. Russlan se souvenait aussi d’autres moments passés ensemble. Et tous ces souvenirs qui revenaient à la surface avaient pour don de lui briser le cœur, bien que dans toute cette histoire, ce n’était ni lui ni Rebecca qui souffriraient le plus. Peut être pas à plus long terme, mais dans l’immédiat c’était certain. Il était clair qu’Anna en souffrirait plus que de raison. C’était insoutenable. Russlan ne pouvait pas être à l’origine de la douleur de celle qu’il aime. Tout du moins, qu’il croit aimer. Parce que s’il aimait vraiment Anna, il n’aurait pas fait la moitié de ce qu’il faisait là. Il se sentait nul. Minable. Et dire que les jours qui suivent, il allait devoir faire comme si de rien n’était. Comme si ce passage de sa vie n’avait jamais eu lieu, comme s’il n’avait jamais porté Rebecca à l’infirmerie. Que des comme si qui ne pourront jamais effacer ce qu’il a fait. Ni la triste réalité. Ni ce qu’il en advenait. Il n’était qu’un salaud. Et il faisait souffrir les gens, même ceux qu’il aimait. Surtout ceux qui l’aimaient.

    De toute façon, Russlan, c’était le fils du poivrot du coin. Glenn n’était qu’une épave. Il se noyait dans des litres d’alcool. Du Whisky. Il fumait comme un pompier. Il avait une femme dont il se servait comme bonniche. Deux gosses qui n’étaient rien à ses yeux. Dont un qu’il voulait supprimer pour toucher l’argent. Probablement. Car ça n’avait pas encore été prouvé. Comme vie de merde on ne pouvait pas faire mieux. En ce moment, Russlan recommençait à déprimer. Il fumait trop. Il avait besoin de drogue. Mais il n’en avait pas à portée de main. Alors il se coupait. De son côté, un cutter ne servait pas à couper des feuilles de carton. C’était son bras qu’il coupait. La douleur physique qui s’en suivait constituait une échappatoire, le sang qui coulait était comme une délivrance. Il ne trouvait le repos que quand la froideur contendante du métal entamait la chair tendre et chaude. Il n’était pas rare de le voir allongé, sur son lit, alors que le sang coulait librement de ses plaies parfois béantes, rougissant sa peau, tâchant les draps. Un récurvite plus tard, des bandages, et personne ne savait. C’était trop facile de cacher les choses. Personne ne voyait jamais rien, personne ne lui posait de questions. Pour les autres, il n’était qu’un pas bien dans sa tête. Un gars totalement à côté de ses pompes. Mais n’était pas plus aveugle que celui qui ne voulait pas voir. Russlan avait réussir à tenir le coup. Anna était là, pour le distraire, pour le soutenir. Pour lui montrer qu’elle l’aimait, qu’il n’était pas seul. Mais voilà, en faisant ce qu’il faisait, il risquait de la perdre, à tout jamais. Ou s’il devait se réconcilier avec elle, ça serait dans longtemps. La blessure causée par cette perte sera définitive, profonde, et la douleur n’aura rien à voir avec celle qu’il ressentait actuellement. Russlan détestait sa vie, et il avait songé plusieurs fois à y mettre fin. Il n’avait personne à abandonner, personne à qui rendre des comptes. Si, Anna. Mais il espérait qu’elle comprendrait. Que ce n’était pas contre elle. Qu’il n’en pouvait plus. Qu’il en avait assez de cette vie. Il espérait qu’il en soit de même pour sa petite sœur. Mais Russlan n’avait rien fait depuis sa dernière tentative. Parce que c’était un lâche. Et un lâche n’était jamais capable d’aller jusqu’au bout de ce qu’il voulait. Il était un lâche, comme son père. Son putain de paternel. Mais malheureusement, il devait faire avec. Il ne pouvait pas abandonner Anastasia et Orianne à leur propre sort. Putain de Dieu. Russlan se détestait lui-même. Il haïssait tout et tout le monde. Il haïssait tout ce qui l’entourait. Il détestait, par-dessus le marché, celle qu’il avait par les genoux. Il détestait Anna de ne pas avoir su le retenir. Tout ce qu’il voulait, c’était crever. Là, à ses pieds. Mais putain, qu’il y ait quelque chose, quoi!

    Mais c’était rêver. Il pouvait encore s’y accrocher. Ca ne lui coûtera rien, au pire une déception de plus. Russlan les connaissait les déceptions. Les désillusions étaient son pain quotidien. Russlan n’avait aucun rêve, aucune ambition. Les seules qu’il avait lui étaient refusées à cause de son statut social. Il n’était qu’un pauvre. Son père n’était qu’un poivrot. Sa mère s’était suicidée. Sa belle-mère a été cocue. Et lui, il n’était rien, ni personne. Un individu perdu parmi sept milliards. La seule chose bien qu’il a fait dans sa vie, c’était d’avoir empêché Anna de se faire violer. Mais même ça c’était de sa faute. S’il n’avait pas été présent à cette fête, elle n’y serait pas allée. Mais il y était allé. Elle l’avait suivi. Pour saccager la fête de Diana. Diana avec qui il sortait. Une relation sans sentiments. Que du sexe. Consenti des deux côtés. Des pratiques réprouvables, sans doutes. Il avait moins eu d’inhibitions qu’avec Anna. Diana avait été forte en ce qui concerne l’invention de jeux charnels. Russlan n’était pas très fier de cette période de sa vie. Une fois, ils étaient même partis pour un plan à trois, complètement pétaradés par la drogue et l’alcool. Ils n’avaient pas de souvenirs de cette soirée, si ce n’est que Russlan s’était réveillé avec une gueule de bois épouvantable et sur la descente, vautré sur Aaron, Diana allongée un peu plus loin, son corps de déesse dissimulé à moitié sous les draps. Oui, les aveux ont sonné. Il arrivait à Russlan de se réveiller sans se souvenir d’une soirée alors qu’il y était. Ca lui arrivait de se réveiller à un endroit en particulier, sans savoir ce qu’il a bien pu faire pour y arriver. C’était horrible d’en être arrivés là, à se droguer sans plus savoir quoi. Russlan avait même un jour failli faire une overdose. Combien de fêtes il avait pu faire avec ses « amis ».Il ne les comptait plus. Mais on ne pouvait pas appeler amis des gens qui ne voulaient pas son bien. Seule Anna méritait vraiment son statut d’amie. Elle avait toujours été là. Ensemble, ils avaient aussi fait des conneries. Que ce soit gaspiller l’eau quand ils voulaient jouer à l’eau étant enfants, et qu’ils se faisaient gronder par Svetlana, mais aussi…Ils en ont fait des bêtises. Des bêtises d’adultes. Fricoter ensemble, au point de briser leur précieuse amitié si cela ne venait pas à marcher, ça c’était une belle connerie. Mais il l’avait faite en toute connaissance de cause. Russlan ne savait pas où ça les mènerait, ni si ça les mènerait quelque part, mais il avait pris le risque de s’investir dans ce genre de relation.C’était quelque part être hypocrite. Russlan et Anna étaient hypocrites l’un envers l’autre en se cachant derrière leur petit doigt. En essayant de faire marcher leur couple alors qu’ils savaient que leur histoire était vouée à l’échec. Mais Russlan n’avait pas nécessairement besoin de Rebecca pour être hypocrite, il y arrivait tout seul. Et ce n’était pas franchement une réussite, ni de quoi dont il pouvait se vanter. Etre faux cul, c’était loin d’être une qualité, mais il fallait avouer que c’était quand même vachement utile. Ne serait-ce que pour se faire bien voir. De qui? De toutes sortes de personnes, des plus huppées aux plus miséreux. L’hypocrisie aidait. Mais voyez vous, c’était en fonction de la personne. Russlan se montrait sincère avec ceux qu’il aimait. Il se montrait hypocrite avec ceux qu’il avait en horreur. Il n’aimait pas Rebecca. Autant le dire tout de suite. Non, il la détestait. Il ne voyait pas pourquoi il serait gentil avec elle. Mais…Il devait l’être. Etre hypocrite. Et ça, ça ne s’inventait pas. Il allait devoir prendre sur lui, mais il ne la laisserait pas avoir le dessus. Il avait sa réputation à tenir, et il était hors de question qu’il fléchisse devant cette fille. C’était sûrement son côté noble, fier et écossais qui ressortait. Son père avait beau être un poivrot et avoir été déshérité, il était quand même issu de la noblesse et on ne pouvait le lui refuser. Il avait ce snobisme dans ses gestes, sa façon d’être, de parler, de s’habiller. Il excluait volontiers les plus pauvres que lui, ne fréquentant que la haute, considérant les autres avec dédain. Russlan réprouvait son attitude, bien qu’il n’acceptait pas grand-chose de son père au préalable. Mais il savait bien cracher dans la soupe, en fait. Il était issu d’une famille de nobles; du moins, pour une moitié, et il se permettait de descendre les gens du milieu auquel appartenait Rebecca. La meilleure. Il ne crachait pas dans la coupe de champagne lors des fêtes de fin d’année, quand ses oncles et tantes invitaient le gratin anglophone de la Russie pour leurs petites réception. Il ne crachait pas dans les canapés au caviar et au foie gras, il ne rechignait jamais à se taper une riche héritière, jouant par la même occasion les Arsène Lupin. Russlan n’était pas mieux qu’eux. Il jugeait mais il connaissait. Mais ce n’était pas une raison suffisante. Il afficha un sourire aux paroles de la jeune femme. Un sourire acide, cynique. Russlan se pencha vers elle, avant de murmurer:

    Je n’ai pas besoin d’être un bourge pour être hypocrite, je sais très bien le faire tout seul. De même, je suis moi-même issu de ce putain de milieu, et je sais de quoi je parle. Mon paternel est un être méprisable, le poivrot du coin, alors qu’il est issu directement de la haute société. Des cas sociaux il y en a partout, ma chère. Et pour en revenir à la simulation. Eh bien…je te trouve bien présomptueuse pour dire que seuls les grands acteurs simulent à la perfection. Te comparerais-tu à l’un d’eux? Si tel est le cas, j’ai le regret de te conseiller de choisir une autre voie que celle d’actrice. Tu joues très mal.

    Et le voilà qu’il remettait directement en cause ses talents d’actrice. Très bien. Ceci dit…Elle se débrouille, même si elle peut mieux faire. Russlan ne comptait pas vraiment faire dans la dentelle avec elle, à dire vrai il allait faire mieux encore. Rebecca avait certes un puissant self-control, mais elle était humaine et elle avait néanmoins des pulsions. Que ce soit de colère, une pulsion sexuelle ou toute autre. Elle finirait par craquer, inévitablement. Malgré qu’elle essaie de se convaincre qu’elle était forte et maîtresse d’elle-même, elle ne l’était pas, mais alors pas du tout. Elle pouvait dire ce qu’elle voulait. Russlan ne la croirait pas. Mais il avait mieux à faire que de la pousser à bout. Un désir à assouvir. La main de Rebecca avait disparu dans son caleçon. Caressant directement son entrejambe. Elle savait s’y faire. Mais elle était partie. Envolée. Si elle voulait le faire languir…C’était réussi. Il avait grogné de frustration. Elle se foutait ouvertement de sa gueule. Très bien, si elle le prenait comme ça, il n’y avait aucune raison pour qu’il continue d’être hypocrite. L’insulte était à deux doigts de fuser, mais il se retint. Et il avait bien fait. Anna s’amusait parfois à ce jeu là. Elle suscitait son désir. Elle le caressait là où elle savait qu’il était sensible. Pour l’embêter. Le tenter. Et lui, tombait en plein dedans. Et quand son excitation était maximal, quand il s’était durci à un point que c’en était douloureux, elle le laissait là, et allait s’occuper ailleurs. Le laissant là, haletant de désir, son membre tendu et fièrement dressé. Généralement, il n’avait plus qu’à se satisfaire lui-même.
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Russlan S. D. Mihaylov
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Russlan S. D. Mihaylov


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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyMar 19 Mai - 1:01

    En d’autres temps, il aurait été trouver quelqu’un d’autre. Un type comme lui, qui pouvait avoir le nombre de filles qu’il voulait, ne pouvait pas se satisfaire lui-même suite à une frustration. Pourtant, c’Est-ce qu’il faisait parfois, quand il désirait fortement, et qu’il ne voulait pas tromper sa copine en utilisant un tiers comme exutoire. Ca faisait partie de leur jeu, et lui aussi ne se gênait pas pour la frustrer. Genre? Ben, il s’amusait à la caresser, doucement, s’amusant du plaisir se dessinant sur son visage d’ange. Ses doigts s’aventuraient vers son intimité, et il jouait avec. Ses doigts trouvant refuge dans sa chair tendre et chaude, et sa légère humidité. Il s’amusait comme ça, jusqu’à ce que sa compagne commence à ressentir son plaisir. Et au moment où elle allait atteindre son sommet, il arrêtait tout et il s’en allait. Il se souvenait de la première fois où ils avaient fait l’amour, tous les deux. Il découvrait une autre façon d’apprécier les unions charnelles, il y mettait tout son cœur. Voulant donner non seulement du plaisir à la femme qu’il aimait, mais aussi lui prouver tout son amour, toute son affection. Son entière dévotion. Pour la première fois, il s’était donné, entièrement, totalement, inconditionnellement. Leurs autres câlins s’étaient montrés plus torrides, plus sensuels. Anna avait plus confiance en son corps, mais aussi en son partenaire. L’amour, ça se faisait à deux. Il s’était senti heureux, pleinement comblé. Et différent. Ca n’avait pas de prix. Il aurait tué pour pouvoir vivre ça. Et il était en train de détruire ce cadeau qu’il avait reçu. Quelle ingratitude. Mais c’était elle qui avait un problème. Elle venait de se lever, et de partir. Le laissant là, en plan. Et pire que tout, on ne pouvait pas passer à côté de la bosse qui s’était formée dans son pantalon. Il l’avait rattrapée, et il l’avait dit. Elle avait posé sa main sur la sienne, et elle avait serré fort, comme si elle avait peur, comme si elle était troublée. De plus en plus étrange. Il maugréa en silence lorsqu’elle se dégagea de son étreinte, et se cacha derrière elle lorsque l’élève se pointa. Elle devait avoir quoi, quatorze ans? Si elle regardait en dessous de sa ceinture, elle aurait vite fait le parallèle. Mais elle ouvrit la porte d’une autre salle et ils s’engouffrèrent à l’intérieur. Elle le poussa contre le mur, et s’appuya sur lui. Rebecca parla à nouveau. Russlan roula des yeux au ciel, en murmurant:

    Comme si…Flint doit bien se douter de ce que tu es. Ca se voit comme le nez au milieu de la figure, et tes airs de petite fille sage n’y changeront rien. Tu es comme moi. J’aurai beau faire ce que je veux pour persuader les autres que je suis sage, prude, et innocent, ça ne m’empêchera pas d’avoir au milieu du front l’étiquette salaud.

    Car oui, c’était ce qu’il était. Appelons un chat un chat, voulez vous. Russlan ne se souciait guère de la gifle. En tout cas, si elle le giflait pour ce qu’il venait de dire, il serait très déçu. Ca prouverait qu’elle était comme toutes les autres greluches, susceptibles au possible. C’était donc à elle de prouver qu’elle n’est pas de celles là. Même si ça devait la démanger de lui en mettre une. Son regard descendit sur son torse, et il s’aperçut qu’il n’avait pas pensé à récupérer sa ceinture. Pas plus que son sac, et sa veste qui contenait son portable. Le tout laissé sans surveillance. Il ignorait s’il pouvait faire confiance aux élèves de ce château, mais de toute façon, ils étaient pétés de pognon, ils pouvaient s’offrir ce qu’ils voulaient sans avoir à piquer les affaires des autres. Elle le tira par la cravate. Il se rapprocha. Elle lui parla. Il sentit son entrejambe protester alors qu’elle lui parlait de mettre fin à son entretien. Il s’humidifia les lèvres d’un coup de langue, avant de murmurer:

    Je pense que c’est plus qu’évident. Et je suis toujours persuadé que tu peux y faire quelque chose. Tu étais partie pour, non? Alors autant faire les choses du début à la fin. J’aime aller jusqu’au bout de ce que j’entreprends. J’imagine qu’il est de même pour toi aussi.

    Mais elle s’éloigna à nouveau. Le laissant contre ce mur froid, toujours aussi tendu, toujours aussi mal à l’aise. Russlan avait vraiment besoin de satisfaire son désir. Il recherchait un contact, en réalité. Et le fait qu’elle se soit éloignée n’arrangeait pas les choses. Il méritait des claques pour ce qu’il était en train de décider. En dépit d’Anna. En dépit de tout le reste. Elle allait l’aider, pour maintenant. Même s’il ne devait plus rien y avoir après. Russlan attendait quelque chose sans conséquences. Sans attaches. Avec juste le respect de sa partenaire en tant que femme et non en tant qu’objet. Il s’approcha d’elle. S’arrangea pour se coller contre elle. Glissait ses mains dans son dos. Sur ses épaules. Le long de son bras. Délicatement, il prit son poignet. Et ramena sa main, toujours avec douceur, sur son pantalon, là où il en avait besoin. Avant de la relâcher. Juste pour dire que pour sa part, il était OK.
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Rebecca C. A. Stuart
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyLun 1 Juin - 2:25

    Que faites-vous pour échapper aux gens que vous détestez ? Qui vous font peur ? Aux personnes qui vous détruisent, vous malmènent ? Vous changer de noms, de physique. Parfois une simple perruque, de simple lentilles vous transforment une personne. Changer de tenues, de manière d'être. L'intonation de la voix, la démarche. Tout pouvait être changé. Rebecca pouvait se croire un brin schizophrène. A changer d'identité, cela va sans dire. Oh bien sûr, à Poudlard, elle était toujours Rebecca Ceilan Aislinn Stuart. Fille de feu le Ministre de la Magie. Héritière des plus grosses fortunes anglaises et italiennes. Mais il y avait des moments où elle avait besoin de fuir la réalité des choses. Et parfois, quand elle sortait, elle n'était pas la même. Exit la jolie brune aux yeux bleux. Dans certaines soirées - celle qui n'était pas donnée par les membres de la jeunesse dorée - c'était une belle étrangère qui venait. Blonde aux yeux ambrés. La peau aussi pâle que la porcelaine. Avec des tenues affriolantes. Des tenues qui pourtant n'appelaient pas non plus au viol. Sous cette apparence, Rebecca se libérait de toutes contraintes sociales. De tous ce qui la bridait dans sa vie de tous les jours. Sous Kira, la séduisante émigrée Russe, Rebecca pouvait se faire passer pour qui elle voulait. Et l'histoire de son personnage était en béton. Mais elle savait faire la part entre le vrai et le faux. Une fois de retour chez elle et la perruque rangée, "Kira" disparaissait et Rebecca reprenait son rôle. Ses souffrances. C'était une méthode comme une autre de se sentir bien. Mieux. La meilleure, c'était que "Kira" avait été créée par Lohelia Isabella et Peter. Une seconde identité, une sorte de protection. Michaël aussi en avait une. Quand les deux enfants allaient dans des zones dites "à risques" il était préférable qu'ils aient recours à cette identité. C'était uniquement quand ils voyageaient seuls. Quand ils prenaient les avions seuls pour se rendre aux Etats-Unis ou ailleurs. Kira Julianovna Poliakova était la couverture de Rebecca. Tout avait été crée : carte d'identité, passeport, permis de conduire. Tout. Kira Poliakova était stagiaire à Sainte-Mangouste. Elle avait vingt ans. Pourquoi une nationalité russe ? Parce qu'une étrangère passait plus facilement. Michaël, lui, avait une seconde identité allemande. Klaus Zimmer, 21 ans, stagiaire également à Sainte-Mangouste. Bref. Kira Poliakova était la protection de Rebecca. Une manière de se protéger d'Anton. Mais il était difficile de jouer deux rôle à la fois. Lohelia Isabella et Peter avaient toujours été persuadés que Kira n'était de mise que pour les déplacements. Or, Rebecca l'utilisait plus souvent qu'ils ne le pensaient. Et c'en était d'autant plus dramatique. Car Kira devenait la seule manière de vivre pour Rebecca. Et si ça continuait comme ça, Rebecca Stuart finirait par disparaître de la circulation pour ne plus laisser place qu'à Kira Poliakova. C'était une éventualité à prendre en considération.

    Parce que, nom de dieu, la vie était vraiment à chier ces derniers temps. Rebecca avait toujours voulu être aussi optimiste que Cassie ou encore Caleb. Mais non, dès qu'elle espérait un peu, la vie, cette garce, lui en mettait plein la vue. Et après, on se demandait d'où venait cette colère que Rebecca ne cessait d'emmagasiner. Cette colère qui menaçait d'exploser, violemment. Et qui dès fois explosait prodigieusement. Mais Rebecca, d'un côté, attendait toujours son prince charmant. Son Roméo. Un brin romantique ? Quoi, vous n'y pensiez pas à celle-là, hein ? Rebecca était l'éternelle sensible, l'incroyable morceau de cristal qui se brisait au moindre choc. Alors elle s'était endurcie. Du moins, avait fait comme si. Pour se protéger des agressions du monde extérieur. Mais elle n'était pas cette garce que tout le monde croyait. Si seulement, oh Seigneur, si seulement on pouvait la laisser en paix. Si seulement on pouvait la laisser tranquille ne serait-ce qu'un seul instant, un seul. Si seulement on pouvait la laisser s'épanouir, montrer ce qu'elle était ! Sans qu'elle n'ait à se cacher, à ne le montrer qu'à ceux en qui elle avait confiance. Tiens, son fiancé par exemple. Un certain Clancy Wellington. Sa mère ne cessait de tarir d'éloge à son sujet. Faisant de lui l'homme parfait que toute femme rêverait d'avoir. L'homme dans les bras duquel Lohelia Isabella, secrètement, rêvait que sa fille soigne ses blessures. Et s'il en était capable ? Même s'il n'était pas son Âme-Soeur, s'il était celui qui pouvait au moins soigner un peu ses plaies, le rejetterait-elle ? Serait-elle cette garce qu'elle était envers les autres ? Comme elle était en train de le devenir irrémédiablement avec Russlan ? Non. Elle ne pourrait pas. Alors elle se montrerait à Clancy comme elle l'était. Une femme fragile et blessée, que la vie a amoindrie. Parce qu'elle pourrait lui faire confiance. La confiance était une valeur primordiale dans un couple, dans un groupe. Rebecca le savait pour l'avoir maintes et maintes fois entendus. Fidélité, confiance, honneur, loyauté. Des mots d'ordres qu'on lui martelait depuis qu'elle avait cinq ans. Mais elle écoutait l'enseignement qu'on lui prodiguait. Parce qu'elle avait conscience de son devoir. Dans peu de temps, elle devra arrêter ses conneries. Renoncer à son train de vie. Peut-être devrait-elle même arrêter maintenant ? Elle se tâtait. Mais décida d'aller jusqu'au bout. Il n'y aurait plus de prochaine. Jamais. Elle ne se réserverait dès lors plus qu'à un seul : celui qu'on lui avait désigné dès sa naissance. Elle ferait son devoir conjugal comme il se devait. Elle serait donc une bopnne épouse. Mais être bonne épouse ne signifie pas non plus soumise. Alors là, il pourrait aller se faire foutre. S'il espérait qu'elle soit la conne de service qui se tapait les mômes, le ménage et la bouffe, il était mal tombé. Rebecca était du genre indépendante, malgré tout. Et être la Conchita, la bobonne d'un homme, très peu pour elle, merci. Elle n'en faisait qu'à sa tête. Si dans un couple, il y a quelqu'un qui porterait le chapeau, ce serait plus elle. Elle afficha un grand sourire moqueur quand Russlan se pencha vers elle pour lui faire sa remarque. Elle émit un léger rire et secoua la tête :

    « Je n'ai jamais eu la prétention de me comparé à un acteur. Je ne faisais qu'émettre des hypothèses. A toi de juger si je simule ou pas. »

    Si elle était partie, en revanche, elle ne s'était pas attendue à avoir la frayeur de sa vie. C'était comme si l'espace d'un instant le monde s'était arrêté de tourner. Comme si son pire cauchemar était là, de retour. Et qu'il ne voulait qu'une chose. Elle. Être en elle, encore et toujours. Elle abhorrait son contact, la pression de son corps contre le sien. Et ses lèvres s'écrasant sur les siennes, forçant le barrages de ses lèvres pour aller caresser dans un ballet dangereusement violent. Mais elle ne pouvait rien faire. Juste devenir Kira pour se remettre les idées en place. Ou se tuer, un de ces jours. Mais pour le moment, elle avait une distraction qui lui faisait penser à autre chose. Elle se rappela alors de la personne avec qui elle était, de ce qu'elle faisait et se détendit. Un peu difficilement mais elle y arriva. La gamine, une certaine Lucy Sheperd, passa devant eux sans leur prêter la moindre attention. Puis, elle s'était collé à Russlan, sentant la chaleur du jeune homme mais aussi la dureté de son entrejambe contre sa cuisse. Elle se déplaça légèrement, de manière à ne plus rien sentir. Et leva les yeux aux ciels à son tour. Elle se mit à nouveau sur la pointe des pieds. Pour lui murmurer ce que Flint pensait d'elle. Parce que c'était ce qu'elle montrait.

    « Ce brave homme ne sait rien de ce que je fais... Je reste à ses yeux une élève modèle. Je tiens à conserver cette image à ses yeux. Et crois-moi, je suis bien capable d'y arriver. Même si, comme tu le sous-entendu si bien... J'ai une étiquette de salope. Hélas, tu te méprends sur ce que je suis. »

    Décevant. Finalement, il ne valait pas mieux que les autres. A croire qu'elle n'était qu'un trou. Ou deux voire trois selon les personnes. Oh oui, elle avait envie de le gifler. Mais sa gifle viendrait plus tard. Et elle sera beaucoup plus difficile à surmonter. Elle l'avait tiré par la cravate, sentant à nouveau son odeur masculine. Une odeur envoûtante, il est vrai. Mais qui ne semblait pas avoir réellement d'effet sur Becca. Ou alors elle faisait comme si de rien était alors qu'elle était complètement émoustillée. Allez savoir. Son visage de joueuse de poker ne montrait rien. Elle eut un léger sourire et hocha lentement la tête, ce qui sembla alors confirmer les dires de ce cher Russlan. Elle rétorqua alors :

    « Je suis du genre perfectionniste. A allez jusqu'au bout des choses. »

    Rien de plus, rien de moins. Elle le vit se rapprocher d'elle, alors qu'elle venait de s'asseoir. Elle se laissa faire, sentant ses mains la frôler, la toucher. Son visage restait imperturbable alors que ce simple contact lui rappelait ce qu'Anton lui faisait. Pas dans le même ordre, certes, mais il lui faisait. Mais chez Russlan, il y avait quelque chose de différent. Elle n'aurait pas pu dire du respect, vu la manière dont ils se parlaient depuis tout à l'heure. Quoique ... Rien dans son regard ne montrait de mauvaises intentions. Mais tant pis pour lui quand même. IL n'avait pas à être aussi entreprenant envers elle. Elle sentit sa main contre son poignet et puis sur son entrejambe finalement. Sa cape tomba sur ses épaules alors qu'elle déplaça légèrement le bras dégagé de toute activité - si on peut dire - pour se mettre en appuis. Elle passa à nouveau sa main dans son pantalon, pour ne faire que le frôler alors que finalement, lentement, doucement, ses mains montèrent vers la chemise du jeune homme, qu'elle entreprit de défaire. Non sans avoir enlevé sa cravate au préalable, en passant deux doigts dans le tissus pour en défaire le noeud. Puis, elle ouvrit les boutons, un à un, toujours lentement. Déclarant alors malicieusement, moqueusement, cyniquement... Bref, elle lui demanda :

    « Je crains hélas, qu'il n'y ait trop de vêtements sur vous... Me permettez-vous de vous en défaire ? »

    Elle leva son regard bleu vers le jeune homme. Et qu'il veuille ou non, c'était trop tard. Rebecca jouait avec le quatrième boutons de la chemise, ce sourire moqueur toujours sur les lèvres.
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Russlan S. D. Mihaylov
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyJeu 4 Juin - 2:03

    Russlan ne se cachait pas. Il ne s’était jamais caché. Peut être parce qu’il n’avait jamais été en danger. Mais quand il se cachait, c’était dans un placard. Pour fuir son père violent et sous l’emprise de l’alcool. Il avait peur. Il tremblait. L’obscurité était bien plus sûre que la lumière. L’enfant qu’il avait été plaisait à se cacher dans la penderie, parmi les jouets, les vêtements qu’on devait mettre sur un cintre et les peluches. Dans les fentes de la porte du placard, on pouvait voir sans y être vu. Russlan s’y cachait, et il essayait de faire le moins de bruit possible. De se faire oublier. Techniquement parlant, c’était impossible de devenir invisible. Mais là, il le faisait. Il devenait invisible. Tout en gardant consistance. Il s’était dissimulé dans l’ombre, se confondant parfaitement avec elle. Il bloquait sa respiration, et se tenait immobile. Silencieux. Glenn regardait dans la chambre, furetait, mais n’avait jamais pensé à regarder dans le placard. Sinon, il y avait aussi une commode. Une commode dont les deux premiers tiroirs étaient remplis de vêtements, mais le dernier était vide. Quand il était petit, il avait pu se cacher dedans. Tout en faisant un tas d’acrobaties pour refermer le tiroir alors qu’il était dedans. Mais n’empêche, une fois, il n’avait pas eu besoin de se tortiller dans tous les sens pour se cacher dans le tiroir vide de la commode. Ca s’était refermé tout seul. Dès lors, il ne fallait pas bouger, sinon, on risquait de cogner quelque part, et là…C’était foutu. Un seul petit bruit, un soupir plus fort que les autres, et c’en était fini de sa cachette. Russlan n’était pas très craintif comme gosse, mais vivre avec un individu tel que Glenn Wellington à la maison, c’était pire que le mythe du monstre sous le placard. Si pour la plupart des cas, le monstre s’avère purement fictif, juste matérialisant la crainte de l’enfant s’endormir dans le noir, le monstre de Russlan, lui, était bien réel. Beaucoup trop réel. Alors, Russlan disparaissait lui aussi. Restant des heures entières dans le grenier quand il ne pouvait pas trouver refuge dans le placard. Ni même dans la commode. Il restait là, dissimulé parmi les vieilleries. Des trésors tous aussi insolites les uns que les autres, qui s’entassaient là depuis des années. Et la plupart du temps, Russlan, fatigué, meurtri, moulu de courbatures, ses lésions le faisant souffrir, se tenait les côtes et se mettait en position fœtale, mourant une petite heure ou deux, juste pour oublier, oublier qu’il était lui, Russlan Serguei Demyan Mihaylov, fils d’un père indigne.

    Russlan s’était toujours demandé pourquoi il foirait tout dans sa vie. Pourquoi ça avait pris un tel tournant. Pourquoi, du jour au lendemain, tout s’était détraqué. Alors, sur un carnet à croquis, il avait redessiné l’histoire de sa vie. Il avait représenté le petit bar, tel qu’il le voyait dans ses souvenirs. Lui, petit garçon, avec son lapin blanc. Avec Svetlana, Ilian, et Evanna. Sur le dessin suivant, Ilian était absent. Mais il y avait toujours les autres. Et le lapin blanc. Ilian était décédé un an après lui avoir donné l’animal. Premier drame. Premières blessures. Sur le dessin suivant, le lapin n’était plus là. Disparu. Il a failli se noyer. Il était d’ailleurs trempé. Svetlana était horrifiée. Evanna était habillée en noir. Ses habits de deuil, qu’elle n’a jamais quittés. Elle était fanée, déprimée. Elle ne s’est jamais remise du décès d’Ilian. Et puis, sur le dessin suivant, il y avait une nouvelle maison. Et toujours les mêmes gens. Cette fois, c’était Russlan qui était triste. Et puis, il y avait l’école. L’école primaire. Russlan qui donnait la main à une petite fille. Anna. Elle venait d’arriver dans sa vie. Le dessin suivant, c’était de nouveau la maison. Mais Anna et lui étaient sur la balançoire. Sous le regard d’Evanna et de Svetlana qui les fixaient d’un œil bienveillant. Puis, il y eut une autre maison. Dessinée dans des couleurs sombres. Russlan, tout seul devant. Seul comme il l’était quand il allait chez son père. Mais finalement, il n’était pas tout seul. Il y avait Orianne. Et Anastasia. Qui étaient là toutes les deux. Après, ce fut le drame. C’était de nouveau la maison, mais il n’y avait plus qu’Evanna et lui. Svetlana n’était plus. Suicide. Les lettres tracées en rouge tremblaient, et se mélangeaient. Comme si elles ne tenaient pas debout par elles-mêmes. Comme si tout menaçait de se casser la gueule sans crier gare. Et tout s’est cassé la gueule. Les dessins se succédaient. Et ce fut le trou noir. L’époque où il tenta de se suicider pour la première fois. Là où tout bascula. Là où il commença à tout foutre en l’air, là où il n’avait plus rien à faire de rien. Son cœur, cassé de toutes parts, saignait abondamment, et rien ne pouvait enrayer ce cycle infernal. Sexe, drogue, alcool, sexe, débauche. Aaron, Diana, l’agression d’Anna, sa deuxième tentative de suicide. Toutes les images s’imposaient à lui avec violence. Une violence qui faisait encore plus mal que celle dont il était victime quand il s’effondrait sous les coups de son poivrot de père.

    Russlan, de rage, avait déchiqueté le carnet. Il était devenu comme fou. Ivre de colère, il avait lacéré les pages, jeté les morceaux par terre. Refusant une fois de plus de voir les choses en face, de les accepter telles qu’elles le sont. Cela faisait des années qu’il niait. Mais la force de son déni n’avait jamais réussi à ramener sa mère. C’était un fait. Svetlana Mihaylov ne reviendra jamais. Elle était morte. Putain de Dieu. Pourquoi avez-vous autorisé ça? Russlan se sentait mourir de l’intérieur, dépossédé de lui-même. Sa vie, ce n’était pas la sienne. Ils avaient dû échanger avec un autre à un moment donné, ce n’était pas possible autrement. Comment sa vie avait-elle pu se transformer en cauchemar. Il n’avait rien fait pourtant? C’était juste cette saloperie de destin qui s’amusait à jouer. Il subissait les caprices d’il ne savait quel dieu complètement dérangé. Parce que pour que ça vire ainsi, ça ne pouvait être que l’œuvre d’un taré. Après son coup de colère, Russlan s’était retrouvé allongé parmi les débris de papier, à moitié inconscient. Pâle comme un linge. Alors qu’il comatait, il avait senti deux mains caresser ses joues, tendrement. Ses lèvres aussi. Il se sentait apaisé. Il avait fini par s’endormir, épuisé, dans l’étreinte réconfortante de sa belle, sa tête confortablement calée contre ses genoux, alors qu’elle lui caressait les cheveux. Dégageait son visage. Avant de laisser un baiser sur ses lèvres légèrement entrouvertes. Sa main descendant doucement le long de son cou, caressant doucement sa peau là où sa chemise était entrouverte, dévoilant le début de son torse et quelques poils doux et clairsemés qu’il avait sur le torse. Lui dormait paisiblement, d’un sommeil sans rêves pour le rappeler à l’ordre. Conscience qui s’en mêla bientôt, lui disant qu’il était en train de tromper la déesse qui veillait sur lui depuis toujours. Son ange gardien. Qui avait, par sa faute, des plumes noires, et qui après, en aurait davantage. Mais il avait fait le choix de suivre Rebecca. Après…ça relevait de sa responsabilité. Il décocha un sourire moqueur quand Rebecca lui avoua qu’elle n’avait jamais eu l’intention de se comparer à un acteur. Et que c’était à lui de juger. Il se mordilla la lèvre inférieure, avant de rétorquer:

    « -C’est à toi de me prouver que tu ne simules pas. Pas moi qui doit juger ou pas. »

    Dialogue qui ne mènerait à rien. Il le savait. C’était le sempiternel truc du serpent qui se mangeait la queue. Autrement dit, Russlan, par cette provocation, l’incitait au défi, ni plus, ni moins. Alors que lui restait immobile, n’amorçant aucun geste vis-à-vis d’elle. Il la laissait faire. Il acceptait d’être un jouet entre ses mains. Il savait pertinemment qu’il serait sali, humilié, traîné dans la boue. Cela foutrait un putain de coup dans son orgueil, mais il trouverait le moyen de se venger. Russlan ne laisserait pas ce coup sans conséquences. Parce que lui aussi était capable de faire des coups foireux quand il le voulait. Et il n’avait pas besoin de la baiser pour y arriver. Il avait d’autres méthodes. Ce n’était pas un violeur. Ce n’était pas non plus un pervers ou un psychopathe. Ni un malade mental. Il était juste lui, Russlan, un gamin aux illusions brisées bien trop tôt, qui avait la haine au ventre. Une haine qu’il avait contenue toute sa vie. Et qui à présent était en train de surgir, menaçant d’exploser d’une minute à une autre. Mais ce n’était pas de la faute de Rebecca. Elle ne devait pas subir le moment où tout finirait par exploser. Quand il ira tout envoyer en l’air. Il n’arrivait pas à croire qu’il était assis à cette table, en train d’attendre que ça se passe. Que Rebecca était venue se coller contre lui. Il ne referma pas ses bras autour d’elle. Il se contentait de serrer le bord de la table, ses jointures blanchissant sous l’effort. Elle pouvait sentir son membre dur contre sa cuisse. Mais elle ne savait pas combien il pouvait être douloureux et à l’étroit, en ce moment même. Qu’il avait besoin d’un contact, d’une friction. Pour se libérer de cette tension presque insupportable. Il fermait les yeux alors qu’elle s’était déplacée. Et elle lui murmura à l’oreille. Ce que Flint pensait d’elle.

    « -Tant mieux pour toi qu’il ne sache pas. Le pauvre homme aurait une crise cardiaque sinon. Parce que…Une réputation, ça ne se garde pas éternellement. Tôt ou tard…Les scandales surgissent. Et je veux être aux premières loges quand ces derniers remonteront à la surface. »

    Il proférait clairement une menace, mais son ton était doux et velouté, loin de l’idée qu’on se faisait actuellement d’une promesse de représailles à venir. Il n’avait nullement mentionné le fait que ça serait lui qui ferait éclater les scandales. Il ne fallait pas lui faire dire ce qu’il n’avait pas dit. Mais il voulait être là quand toutes ces histoires reviendront sur le tapis. Elle avait beau régner en maître absolu sur Poudlard, Queen R. n’en était pas moins dispensée des ragots, et sa popularité valait même le fait qu’elle se retrouve souvent dans les petits mots gentils de cette Gossip machinchose. Et les murs, malheureusement, ont des oreilles, et cette histoire ne restera pas bien longtemps entre les murs de cette classe. Parce qu’il y avait cette gamine aussi, qu’ils avaient croisée. Il était facile de débuter une chronique par vus ensemble, machin et machine et d’extrapoler tout autour. En tout cas, elle venait de le tirer par la cravate afin de le rapprocher d’elle. Il se laissa faire, encore une fois, ne prenant aucune initiative qui pourrait être malheureuse.

    « -Tu es du genre perfectionniste? Eh bien…Il se trouve que je le suis aussi…Un peu. Pour certaines choses. Ca nous fait un point commun. »

    Oui, ça leur faisait un point commun. Et merde. Il laissa tomber clairement la résolution qu’elle avait de ne pas le toucher. Il avait donné ce contact, qui faisait tomber le peu d’excuses qu’il aurait pu avoir. Le rendant ainsi pleinement coupable d’adultère. Il avait ramené la main de la jeune femme sur son entrejambe. Mais il la relâcha aussitôt. Parce que malgré tout, il n’était pas du genre à forcer la main. Surtout pas pour ces choses là. Il laissait faire, sans imposer de cadence. Tenez, par exemple, il avait souvent caressé le corps d’Anna. Lui procurant du plaisir, juste par le toucher. Seulement par ses doigts, rien d’autre. Effleurant chaque parcelle de peau qu’elle lui offrait. Il l’avait fait depuis longtemps, avant qu’elle ne se décide à glisser sa main timide dans son pantalon. Par-dessus son sous-vêtement d’abord. Elle hésitait beaucoup, elle avait été mal à l’aise. Non parce qu’elle était coincée, mais elle était encore inexpérimentée. C’était ça qui était touchant. Adorable. Mais en voyant que ça lui plaisait, elle avait continué. Prenant plus d’assurance. Elle avait décidé d’explorer de sa main à nouveau timide en dessous de son sous-vêtement. Caressant directement sa peau. Mais…Il n’aurait pas du laisser ses pensées dériver ainsi. Parce que c’était encore pire. Mais c’était bien de penser ça maintenant. Parce que seule Anna avait en théorie le droit de s’aventurer en dessous de sa ceinture. Mais il n’avait pas respecté cette clause du contrat. Il avait laissé Rebecca caresser son intimité, parce qu’il lui avait demandé de le faire. Et Rebecca l’avait de nouveau frôlé. Avant de remonter sur son torse. De virer la cravate. De déboutonner sa chemise, doucement. Russlan qui aurait voulu l’arracher pour que ça aille plus vite. Elle lui demanda l’autorisation de le déshabiller. Il arqua un sourcil surpris, puis il maugréa:

    « -Fais comme bon te semble, c’est tout. »

    Il baissa ses yeux verts sur les mains de Rebecca, qui était en train de défaire les boutons de sa chemise. Et jouait avec le quatrième bouton. Ses mains serrant plus fort que jamais le bord de la table.
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyJeu 11 Juin - 19:14

    Ne pas avoir peur de l'adversité. Toujurs rester digne et fier. Des préceptes qui régissaient la vie de Rebecca depuis sa plus tendre enfance. Elle avait toujours été consciente qu'elle était sensiblement différente des autres. Parce que, contrairement aux autres, elle était en mesure de voir des choses qu'autrui ne pouvait pas voir. Elle savait lire. Non pas le même lire qu'un bouquin. Mais elle savait voir, interpréter et comprendre. Et c'était cette particularité, plus quelques autres, qui la rendait différente. Non pas supérieure - quoi que, vis-à-vis de certaines... - mais différente. Et cette différence la mettait en danger. Déjà, le simple fait d'être la prunelle des yeux du Ministre, sa fille chérie, son héritière - et ce malgré son fils adoptif qu'il aimait tendrement - la mettait en danger. D'ailleurs, elle avait échappé à une tentative de meurtre. De justesse. Et elle en gardait les marques sur sa peau laiteuse. Des cicatrices qu'elle avait du apprendre à aimer. Ce qui n'avait pas été une mince affaire. Mais au fil du temps, on lui avait fait comprendre que ça lui donnait une touche de sensualité. Et ça lui plaisait. Bien sur, elle n'était pas dingue au point de s'en refaire... Ce qu'elle aimait particulièrement, en fait, c'était sentir la caresse tendre et légère de Caleb sur ses courbes et encore plus quand il déviait sur ses cicatrices. Elle se rappelait sans peine les longs moments où, à demi-nus, ils discutaient. Et quand lui s'amusait à voir des frissons parcourir son corps quand il frôlait une de ces marques, devenues fines avec le temps. Et plus gracieuse que les horribles boursoufflures que c'était au départ. Mais les choses avaient changées. Les gens aussi. Et leur couple avait évolué jusqu'à se détruire. Jusqu'à ce qu'elle le détruise. Cette harmonie qu'il y avait toujours eu, elle l'avait perdu. Elle se retrouvait seule. Indéniablement. Continuant lentement ce processus d'isolation qui régissait sa vie. Elle était née pour etre seule. Enfin non. Pas vraiment. Elle n'avait droit qu'à une seule personne : son mari. Clancy Wellington. Ha beurk...

    Parce que, Nom de Dieu - et pardon pour le blasphème - elle se rappelait parfaitement bien de lui. Absolument insupportable. Méprisant. Il la prenait de haut et n'avait eu de cesse de lui chercher des crosses quand il était plus petit. Il était plus qu'agaçant et elle ne le supportait pas. Seigneur, et dire qu'elle allait passer le restant de ses jours avec lui ? Mais l'Enfer à coté ressemblerait au Club Med. Il était plus vieux qu'elle d'environ cinq ans. Et donc, il aurait dû être plus mature. Tu parles. Et elle devrait avoir des enfants de lui ? Encore plus drôle tiens. Mais c'était son devoir et elle devait s'y plier. Meme si c'était franchement loin d'être joyeux. Mais au moins, elle n'était pas marié non plus à un salaud qui ferait d'elle sa bonniche. Non parce que là il s'en mordrait les doigts. Rebecca était libre et indépendante. Elle ne supportait pas d'être sous le joug d'un quelconque homme. Déjà qu'elle avait eu toutes les difficultés du monde à se débarasser d'un - c'était ce qu'hélas, elle croyait dur comme fer - ce n'était pas pour être sous les ordres d'un autre. En revanche, si Clancy s'averrait être de ce type là, eh bien, elle l'enverrait joyeusement paître. Avec perte et fracas ! Elle inspira profondément quand le flot douloureux de souvenirs lui arriva en pleine figure. Elle croyait encore ressentir les douleurs à ses poignets, sur son corps, quand elle pensait à lui. Son loup. Elle ferma les yeux un moment, pour reprendre le contrôle d'elle-même. Avoir contrôle sur ses émotions, sur elle-même était important. Elle ne devait laisser voir aucune faiblesses, aucunes failles. Sous peine d'en pâtir. Les vautours l'attendaient au tournant. Parmis eux Gossip Girl. Parce que cette garce s'en donnerait à coeur joie d'une ragot provenant de l'un de ses sujets favoris. Genre, ce qu'elle était actuellement en train de faire avec cet étranger serait à coup sûr publié dans sa chronique. Si on pouvait appeler ça une chronique. Et le fait que son portable soit inondé de Flahs-Info ou qu'elle puisse avoir son propre blog écoeurait la jeune femme. SI cette garce pouvait devenir journaliste un jour, la jeune Stuart plaignait fortement ses victimes. Parce qu'à coup sûr, ce serait dans un journal à scandales qu'elle ferait malheur. Elle avait, et Rebecca devait l'avouer, l'art et la manière de trouver l'information qui tuait. Et c'était peut-être ce qui ennuyait le plus Rebecca, en plus de, malgré tout, lui donner une sorte de sentiment respectueux. Parce que oui, elle avait beau la haïr, elle ne pouvait s'empêcher de reconnaître qu'elle était talentueuse. Mais il faudrait qu'elle utilise son don à faire quelque chose d'utile pour la société. Plutôt que de raconter des ragots. Que beaucoup de personnes aimaient lire. Genre... Il y avait trois filles qui la suivaient tout le temps. Elles s'appellaient comment déjà ? Rebecca avait beaucoup de mal à se souvenir des noms de ceux que les autres appellaient les satellites. Trisha, la rousse (du moins qui s'en rapprochait selon ses souvenirs), Emily, la blonde et la brunette superficielle... Ivory, non ? Quelque chose du genre. Bref, ces trois là gloussaient à chacun des articles de Gossip Girl. Et c'en était carrément insupportable !

    Oui. Insupportable. Parce qu'il y en avait des choses que Rebecca ne supportait pas ou plus. Mais en parler serait fortement débile. Où voudrait-elle être en ce moment ? Où ? Au Brésil. Oui. Elle voulait aller au Brésil, au soleil. Profiter de chaque rayon de soleil pour se ressourcer. Elle voulait se sentir vivante rien qu'en sentant la chaleur de l'astre solaire courir sur sa peau de perle. Elle voulait revoir ses sublimes danseuses de tango. Elle voulait s'y mêler à nouveau, avec son frère. S'évader. Devenir une autre l'espace d'une danse. Parce pour elle, la danse, le piano, c'était les rares moyens qu'elle trouvait pour s'enfuir. Pour s'échapper de ce monde froid où elle était voué à une vie solitaire. Elle voulait disparaître de la surface de cette Terre. A qui manquerait-elle en fait ? Si elle devenait Kira pour toujours ? Si... Elle manquerait quand même à des gens. Sa famille, ses amis - même s'ils étaient peu nombreux -. Mais elle avait beaucoup trop de blessure. Et ce rôle dont elle ne voulait pas. Ce rôle qu'on lui imposerait parce qu'elle était la fille de Lohelia Isabella Stuart. Elle voulait s'enfuir. Alors elle fermerait les yeux. S'imaginerait à nouveau les musiques brésiliennes. Et les danses sensuelles. Elle voulait revoir ce brésilien qui, l'année dernière, l'avait fait danser d'une manière excessivement sensuelle. C'était la première fois qu'elle dansait ainsi avec un autre. Il était un peu plus grand qu'elle. Juan, si elle se rappelait bien. Adulte, elle y retournerait sans peine. Retrouverait ce brésilien. Et reprendrait leur danse. Et puis qui sait, comme le pense beaucoup, cette histoire se finirait dans un lit. Il ne fallait pas se leurrer. Ce genre de danse avait tendance à émoustiller les danseurs. Surtout pendant les fêtes comme le Carnaval de Rio. Et puis, il devait avoir quoi. Vingt ans ? Vingt-cinq tout au plus... Lohelia Isabella les avait vu. Mais elle n'avait rien dit. De toute façon, elle n'aurait pu rien dire. Même quand il avait prit la jambe de la jeune fille et l'avait mise sur sa hanche, avant de lentement la caresser, tout en renversant Rebecca. Dans la foulée, il avait frôlé son cou de ses lèvres, avant de souffler qu'elle était belle. Puis, ils avaient finis leur danse et ils s'étaient séparés comme ça. Elle l'avait regardé s'éloigner dans la foule. Juste avant de sentir dans ses cheveux, dans l'un des ornements qu'elle avait mis dans ses cheveux, un morceau de papier. Elle l'avait précieusement gardé. Elle testerait un jour. Pour voir ce qu'il en était. Et s'il était toujours à la même adresse. Car oui... C'était une adresse. Ils reprendraient leur danse. Elle leva son beau regard bleu vers le jeune homme, quand il parla. Et se contenta de sourire simplement. Perdue quelque part dans Rio de Janeiro. A la recherche de ce mystérieux brun. Dans le simple but de reprendre leur danse.

    « Un acteur ne trouve son talent que dans le jugement du public en face duquel il se trouve. »

    Ce fu tout ce qu'elle se contenta de répondre. Mettant fin, pour sa part, à cette conversation. Cherchant à nouveau dans son esprit la douce caresse du beau danseur. Ce qui lui arracha un léger frisson. Elle ferma les yeux, lentement, et eut un sourire amusé. Il lui faisait de l'effet encore maintenant. Et il n'avait fait que caresser sa cuisse. Mais c'était peut-être ça, le fameux secret de la séduction des Brésiliens. Ils savaient y faire. La pression parfaitement calculée du corps de l'inconnu contre le sien, la caresse douce, sensuelle, sur sa peau dénudée, l'ambiance de la fête, la chaleur aussi avait de quoi faire tourner bien des têtes. Et Rebecca qui, pourtant, prétendait contrôler parfaitement ses émotions, avait été sous le charme. Charmée, peut-être. Mais il y a une différence entre être charmée et amoureuse. Elle était charmée par ce beau jeune homme. Ce qui ne l'empêchait pas non plus, à cette époque, d'être amoureuse de Caleb. Et il fallait dire que la douche froide fut terrible. Parce qu'elle avait eu l'impression d'avoir tromper Caleb. Et elle l'avait appelé en catastrophe pour lui en parler. Oui. Du Brésil elle l'avait appelé. Mais il l'avait rassuré. Lui disant que, tant qu'elle ne l'avait pas embrassé, qu'elle n'avait pas couché avec, elle ne l'avait pas trompé. Il était compréhensif - même si une pointe de jalousie perçait dans sa voix -. Elle avait flirter pendant une fête, parce que l'ambiance avait été de mise. Mais il savait qu'en d'autre temps, elle ne l'aurait jamais fait. Rebecca mettait beaucoup d'importance aux notions de respect, de fidélité. Et si elle savait qu'en ce moment même Russlan la poussait à l'infidélité, elle se serait arrêtée. Se serait insurgée. Mais elle n'en savait rien. Dans cette affaire, elle serait tant victime que coupable. Sûrement plus coupable que victime. Mais victime tout de même. Elle avait senti son érection contre sa jambe et s'en était amusé. Ce n'était pas non plus la première fois. Mais elle n'aimait pas ce contact malgré tout ce qu'on pouvait croire. En fait, elle le tolérait juste assez de Caleb et Michaël. Mais pour les autres, c'était singulièrement différent. Et trop compliqué et long à expliquer.

    « Tu sais... Je sais à quoi m'attendre... Mais serais-tu en train, par hasard, de me menacer ? »

    Erreur fatale, si nous pouvons dire. Russlan venait de franchir la zone rouge. La zone à ne jamais franchir. Il avait à peine voilé sa menace et sa voix, toute mielleuse soit-elle, venait de lui être terriblement préjudiciable. Elle le regarda droit dans les yeux, un sourire carnassier aux lèvres. Ce qui la rendait dangereusement belle. Toujours assise sur cette table, elle l'avait attrapé par la cravate. Et bien rapidement, elle se retrouva dans les rues de Rio, un bras de Juan autour de sa taille, quand elle avait mis une main derrière son cou pour le rapprocher d'elle et qu'il avait attiré ses hanches près de lui. Avant de l'entraîner donc dans cette danse qui, aujourd'hui encore, la faisait s'évader. Et elle pouvait laisser libre court à son imagination, elle n'était plus en couple. Et donc, elle n'avait plus à se sentir coupable de quoi que ce soit. Elle vit ses doigts se serrer sur les rebords de la table et avait à nouveau reporter son regard sur lui. Avant de lâcher sa cravate. Un point commun. En effet... Mais à quel prix ? Celui d'un adultère pour l'un, de sérieux problèmes pour l'autre. Mais ça, ni elle, ni lui ne pouvait le savoir. Et si elle l'avait su ? Rebecca avait un goût certain pour le risque, elle ne se serait pas arrêté. Pour rien au monde. C'était bien trop excitant, bien trop jouissif.

    « Perfectionniste, en effet. Ce qui peut s'avérer très gênant pour certaines personnes. Pour celles qui ne sont pas perfectionnistes justement... Dis-moi, je suis curieuse de savoir pour quel genre de chose tu serais perfectionniste ? »

    Si elle le provoquait ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Après tout, il n'y avait provocation que si lui en voyait une. Son sourire farouche ne s'était pas départi de ses lèvres et elle s'était laissée faire quand il avait emmené sa main à son entrejambe. Si cette fois ses pensées ne se bloquèrent pas sur Juan, elles s'arrêtèrent sur Michaël qui avait eu le même mouvement il y a quelques mois de cela. Alors qu'il était frustré pour elle ne savait quelle raison. En fait si, elle le savait. Mais elle n'allait pas non plus s'en vanter. Il faisait chaud dans leur chambre et il ne lui avait demandé qu'une chose : la délivrance. Elle n'avait pas hésité très longtemps. Et lui avait donné ce qu'il voulait. Avant que, comme on disait couramment, il ne lui retourne les politesses. Ils n'étaient jamais passés à l'acte en lui-même. Ce qu'ils faisaient n'étaient que des préliminaires. Mais cette attraction sexuelle qui régnait entre eux deux ne s'éteignait pas pour autant. Et pour Russlan, c'était pareil. Il lui demandait cette même délivrance. Hélas pour lui, il avait fait la seule chose qu'il ne fallait pas faire : menacer Rebecca. Il était alors ravalé au rang qu'avait au départ Loris. Il serait sa victime. Elle lui avait demandé si elle pouvait lui retirer sa chemise, il avait répondu laconiquement, accentuant ce sourire sur les lèvres de la jeune femme. Elle enleva le quatrième bouton puis le cinquième et ainsi de suite jusqu'au dernier. Elle ouvrit sa chemise pour découvrir son torse et le regarda, lentement. Découvrant le même type de muscle qu'un joueur de basket et de Quidditch pouvait avoir. Elle eut un sourire. Un sportif ? En plus d'être un de ces "tombeurs"... Il devait en avoir du succès auprès des filles. Son regard buta alors sur une cicatrice qu'il avait au ventre. Qui lui rappelait la même qu'elle avait sur le flanc. Mais en plus horrible. Comme si elle avait été mal soignée. Ou soignée trop tard. Un coup de poignard. Environ cinq centimètres. Comme elle. Elle resta bloquée sur cette cicatrice.
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyVen 12 Juin - 2:11

    Et ses souvenirs, douloureux, revinrent. Elle secoua lentement la tête, ressentant à côté de son coeur ce lancement imaginaire qui lui arrivait parfois de ressentir. Elle frôla cette cicatrice, avant de se ressaisir. Trop de faiblesse. Elle montrait beaucoup trop de faiblesse et lui vira la chemise. Avant de découvrir ses bras. Et fut pour le moins stupéfaite. Cet éclair de surprise passa bien rapidement dans son regard. Elle inspira profondément et laissa couler. Elle n'allait pas lui en parler. Elle n'aimerait pas non plus qu'on lui demande comment elle a eu ses cicatrices. Mais il est vrai que sa curiosité la poussait à vouloir savoir. En fait, elle mourrait d'envie de le savoir. Mais c'était par respect pour sa vie privée. Quoi que... Son esprit pervers tourna rapidement. Si ces cicatrices cachaient quelque chose qui lui permettrait d'avoir le... Ah non ! Elle n'allait pas recommencer non plus ! Elle n'allait pas vouloir le mettre sous sa coupe. Il l'avait peut-être menacé. Mais ce n'était pas pareil. Elle avait quand même changé depuis l'épisode avec Loris. Et puis, ce n'était qu'un étranger. A la fin de cette année, il retournerait en Russie et elle s'exilerait aux Etats-Unis. Elle n'aurait plus jamais l'occasion de le revoir. Alors à quoi bon faire ce genre de chose, hein ? Rien. Alors, elle ne ferait que profiter. Que s'amuser pour le temps qui lui était imparti. Car elle n'avait pas changé d'avis. Ce qu'elle avait prévu, elle le ferait quand même. Lentement, une de ses mains remonta sur le torse du jeune homme, la vision du présent se mélangeant avec un souvenir passé, revoyant la chemise noire de Juan. Elle passa sa main derrière sa nuque, les cheveux roux du jeune homme se battant dans sa tête avec la tignasse noire du Brésilien. Elle l'obligea à nouveau à se rapprocher de lui mais en douceur, comme elle l'avait fait avec le danseur. Avant d'enrouler sa jambe derrière celle du jeune homme. Et elle l'obligea ainsi à se baisser pour pouvoir murmurer à son oreille.

    « Soit... Je consent à t'aider. Uniquement si tu coopères et fait quelque chose en contrepartie. Je déteste tout faire toute seule... »

    Elle remonta légèrement sa jambe contre celle du jeune homme, sa jupe remontant ainsi sur ses cuisses, laissant voir à nouveau les broderies de ses bras. Mais cette fois, c'était sciemment qu'elle l'avait fait. Et elle ne s'en formaliserait pas non plus. Elle s'écarta légèrement. Elle avait seize ans ? Oh vraiment ? Son comportement était beaucoup plus adulte. Une jeune fille de son âge, normalement, ne se serait pas adonnée à de telles pratiques. Mais l'autre en face n'était pas un Saint non plus. Et il avait sûrement appris à prendre goût à ces jeux dangereux au même âge. Et Russlan qui s'aventurait sur une pente glissante laissait une Madame de Merteuil miniature le mettre dans ses filets. Qui pourrait ne pas frémir en songeant aux malheurs que peut causer une seule liaison dangereuse ? A croire que lui n'avait pas vu le danger se profiler...
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MessageSujet: Re: [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ··   [8th Sept.] ·· Chantons les Délices de l'Indécence ·· EmptyMar 16 Juin - 20:35

    Qu’aurait fait Diana en ce moment précis? Elle lui aurait sans doute ri au nez. Le trouvant ridicule avec son serment de fidélité et sa volonté de ne pas s’offrir à une inconnue sous prétexte qu’il était casé. Simplement parce que Russlan ne s’était jamais montré fidèle, et agir ainsi faisait qu’il se mentait tout simplement à lui-même. Et elle aurait raison. Chasse le naturel et il revient au galop, dit-on. Russlan avait tenté de passer outre sa nature. Il avait fait des efforts, des sacrifices. Au départ, ça s’était avéré assez difficile de ne pas aller voir ailleurs. Des tas de filles qui le voyaient et qui lui faisaient des avances. Certaines étaient magnifiques. Elles savaient comment s’y prendre. Comment l’exciter. Mais lui, tout ce qu’il pouvait faire, c’est de serrer les mâchoires. De se crisper totalement, se refusant à leur caresse. De finalement, prendre leurs mains enchanteresses entre les siennes, et les repousser. Avec un sourire charmeur, dire ce qu’il aurait omis de dire en d’autre temps. Il était casé. Il refusait les invitations. Repoussait les autres. Par respect pour sa petite-amie. Qu’il aimait. Le lien qu’il avait avec Anna avait toujours été fusionnel. Parfois à l’extrême. L’un sans l’autre, ce n’était pas envisageable. Ils ne laissaient personne s’immiscer entre eux. Personne pouvait prétendre à vouloir voler la candeur virginale de la belle russe. Lui seul en avait eu le droit. Elle lui avait fait confiance. Elle l’avait laisser explorer ses territoires les plus intimes. Il s’était arrangé pour qu’à chaque caresse, à chaque effleurement, il laisse des terres brûlées par le désir et la convoitise. Ses mains qui voletaient tendrement sur son corps parfait, sa peau de perle, les emmenant tous les deux dans des abysses profonds et tumultueux. Ils avaient appris à s’aimer, à se connaître. Elle s’était offerte à lui. Comme elle ne s’est offerte à personne d’autre avant. Il lui avait tout donné. Il se vouaient une confiance aveugle, lavée de tout soupçon. Confiance qui était en train d’être joyeusement bafouée. De sa faute. De son entière faute. Inconsciemment, il savait que tout était en train de changer. Après tout, rien n’est forcément écrit. Anna et lui grandissaient. Et malheureusement, ils devront prendre des chemins séparés. Tôt ou tard. Faire leur vie de leur côté. Pour se retrouver ensuite. Le temps de se remémorer les bons souvenirs. Se rappeler aussi des moins bons. C’était à prévoir.

    Une seule question avait le mérite d’être réellement posée sur toutes celles qu’il avait en tête. Aimait-il vraiment Anna? L’aimait-il assez pour éviter de faire la connerie qu’il était sur le point de faire, sachant qu’il était allé trop loin déjà? Il réfléchissait, et toutes les options envisagées l’empoisonnaient lentement, mais sûrement. Ca faisait mal. Trop mal. Quelque chose clochait. Mais quoi? Pourtant, ils ont toujours été comme les deux doigts de la main. S’aimant fort, envers et contre tout. Toujours là pour l’autre, quoiqu’il arrive. Anna une fois avait voulu l’abandonner. Elle était revenue vers lui, alors qu’elle avait failli le perdre. L’autre était trop important. Russlan se souvenait comment leur couple avait véritablement commencé. Même s’ils se tournaient autour depuis trop longtemps pour qu’il puisse se rappeler avec exactitude comment cela avait débuté. Russlan était donc dans un lit d’hôpital. Il venait de se réveiller de son long sommeil. Il avait mis du temps pour se débarrasser de la drogue & de la trop grande quantité d’alcool qu’il avait consommée. Pire encore, il s’était réveillé, et des bandages serraient étroitement ses bras. Ses poignets, plus précisément. Il avait recommencé. Comme si une fois n’avait pas suffi, il avait de nouveau tenté de mettre fin à ses jours. Anna était assise sur la petite chaise à côté du lit dans lequel il était allongé, et elle lui tenait doucement la main. Son pouce caressant tendrement le dos de sa main. L’intérieur de sa paume trop sèche, dessinant avec patience et dévotion ses phalanges. Lui qui serrait doucement cette main diaphane. Ils se tenaient la main, silencieusement. Ce n’est pas comme ça que des amis étaient censés se comporter. Deux amis normalement constitués aurait lâché la main de l’autre dès que l’endormi montrait des signes de réveil, et se seraient montrés gênés. A la place de ça, Anna avait continué de jouer doucement avec ses doigts, portant sa main à ses lèvres, embrassant doucement sa peau. Rien que ce qu’elle lui faisait actuellement faisait chavirer son cœur. Sa douceur, sa tendresse, le contact peau à peau. C’était à ce moment là que Russlan a admis qu’il était tombé amoureux d’elle, définitivement. Du moins le pensait-il. Russlan avait fondu devant ses yeux verts et inquiets. Il avait passé une main timide dans sa chevelure emmêlée. Ce n’était que quelques jours, mais il avait eu l’impression que ça faisait des siècles. Elle ne l’avait pas abandonné. Elle était là. Avec lui. Dans cette minuscule chambre d’hôpital. Lui à moitié mort, et elle qui avait attendu qu’il se réveille. Mais bientôt, des nouveaux doutes avaient pris place dans son esprit. Il se souvenait. De leur dernière discussion. Dernière vraie discussion, et non deux mots échangés après une agression pour demander si ça allait. Russlan se rappelait de tout. Elle en avait eu marre de lui. Elle arrêtait là. Elle en avait assez d’être prise pour une conne. Ses mots l’avaient marqué au fer rouge. Russlan avait eu un léger mouvement de recul. La violence des paroles dites sous l’effet de la colère le frappant de plein fouet.

    Mais non, elle était là. Avec lui. Elle l’avait même serré dans ses bras. Tout contre elle. Il n’avait osé rien faire, ne sachant pas comment elle allait réagir compte tenu de son agression. Il ne savait pas trop si elle était choquée, ou si elle refusait tout contact. Mais là, elle avait enfoui sa tête au creux de son cou. Ses bras frêles enserrés autour de lui. Elle lui murmurait qu’il lui a manqué. Qu’elle ne le quitterait plus jamais. Elle avait laissé ses lèvres doucement dans son cou. Avait remonté doucement jusqu’à ses lèvres à lui. Elle lui avait donné un baiser. Tendre. Doux. Très chaste. Et très différent de ceux qu’il avait pu recevoir jusque là. Ce n’était que douceur. Il y avait aussi beaucoup d’amour. Juste les sensations. Pas besoin d’être indécent pour ressentir autant de choses. Elle caressait doucement sa joue, du bout des doigts. Il n’avait pas cherché à y mettre la langue. Elle ne semblait pas non plus vouloir. Il se contentait juste de sentir ses lèvres bouger doucement contre les siennes. Il était ému par la force de ce baiser. De tout ce que ça pouvait représenter. Pour lui, pour elle. Et maintenant, il y avait quoi? Le spectre de la trahison, sans aucun doute.Quelque chose qui ne pourra jamais être totalement être réparé. S’il aimait encore Anna? Oui, il l’aimait, c’était un fait. L’aimait-il assez pour ne pas la tromper? Pas sûr. Non, il n’était plus sûr de rien. Comment il aimait Anna déjà, c’était une autre grande question qu’il pourrait poser. Comme une simple amie? Comme sa sœur? Comme sa maîtresse? Ou était-elle condamnée à n’être que son amour de jeunesse? Il n’en savait rien, encore une fois. C’était sûrement à cause de l’ambiguïté de leur relation. Ils n’avaient jamais vraiment su différentier l’amour de l’amitié. Entre eux, la frontière avait toujours été très mince. Un rien avait suffi à faire basculer tout cela la première fois qu’ils se sont embrassés. Ils avaient quoi, treize ans? Douze ans? Ils s’étaient embrassés. Enfin, elle l’avait embrassé. Un geste de gaieté, spontané. Qui les a poussés, sans qu’ils ne le sachent, dans l’engrenage de l’attirance. Russlan avait quinze ans quand il s’est aperçu qu’il désirait Anna. Qu’il voulait caresser son corps de jeune femme, se délecter de sa vision. Combien de fois s’était-il imaginé des scènes torrides, parfois classées X. Elle et lui. Au même titre qu’on pouvait avoir les hormones qui titillent à l’adolescence, Russlan avait commencé à être troublé par Anna. La jeune russe avait toujours eu une certaine beauté, mais il prenait réellement conscience de ce que cela impliquait. Il regardait furtivement la courbe de ses seins, son regard se perdait dans son cou. Pendant les examens, il la regardait. Ses yeux se perdant dans ses cheveux et dans les petits accessoires qu’elle y mettait. Il regardait son dos droit et fier, son port de tête altier. Il admirait sa grâce. Et à chaque fois, c’était le même topo. Les papillons voletaient dans son ventre, et avec gêne, les premières fois, il avait senti son entrejambe se durcir. Avec gêne encore, il prenait soit serviette, soit livre, pour dissimuler ce qui était offensant. Et il se souvient d’avoir piqué un fard du tonnerre quand il avait vu Anna porter son pouce à ses lèvres pour lécher doucement le chocolat qu’il y avait eu là quand elle s’était servie une part de gâteau. Anna n’avait pas besoin de jouer. Elle était sensuelle. Bandante, comme diraient sans élégance certains garçons de son dortoir. Russlan resta à son tour perdu dans ses pensées, quelque part dans ses souvenirs. Il se souvenait d’un slogan pour une pub. Des cahiers, lui semblait-il. Qui portaient selon ses souvenirs le nom d’une ville anglaise. Un sourire aux lèvres, il récita la phrase:

    « -Le talent, c’est d’avoir envie. »

    Une amorce comme une autre pour passer de la discussion spirituelle sur le talent d’un acteur aux, disons, réjouissances. Si on peut dire ainsi. Parce que tout était relatif. Mais vous savez, aucun homme normalement constitué serait contre une partie de jambes en l’air. Il y avait tout un tas de raisons qui faisaient que (sans mauvais jeu de mot…) des fois ça se faisait pas, mais quand même. Ce n’était pas toujours simple. Russlan, on ne sait ni comment, ni pourquoi, en vint à penser à Diana. Diana qui lui a fait comprendre qu’une partie de jambes en l’air pouvait fort bien être sans conséquences. Diana avait eu un réel pouvoir sur lui. Un effet dévastateur, certes. Mais ils avaient pris du bon temps ensemble. Ou pas. En fait, tout dépendait de l’idée qu’on se faisait de prendre du bon temps. Ici, cela signifiait sexe, drogue, sexe, drogue. Le sexe pour le plaisir, la drogue pour planer. Des fois, c’était les deux à la fois. N’empêche. Il se souvenait de ses soirées passées en compagnie de la jeune femme. Russlan n’avait pas compris tout de suite qu’elle était une prostituée. Disons que ce n’était pas le genre de chose qu’on pouvait dire dès le premier rendez-vous. En fait, il avait des doutes. Dans sa façon de sous-entendre les choses. La fois où il a pété un câble quand Aaron lui a annoncé qu’il l’avait payée pour s’amuser un peu avec elle, disait-il. Il lui avait hurlé dessus en disant qu’une fille ne devait pas payer en échange de sexe. Aaron était resté à le regarder comme deux ronds de flan, Diana, elle s’était contentée de sourire en coin. Un sourire discret. Aaron est parti. Diana, elle, n’avait rien dit. Elle s’est contentée de rester là, sur le canapé. Assise à côté de Russlan. C’est comme ça qu’il rencontra la jeune femme. Elle disait qu’elle étudiait à Durmstrang, mais il ne l’avait jamais vue auparavant. Normal, avait-elle dit, elle avait arrêté l’école très tôt pour obligations familiales. Elle était partie au cours de sa troisième année. Il ne l’a plus jamais revue. Autant dire que Diana était quelqu’un de très discret et qui ne se faisait pas remarquer, une préadolescente timide, très différente de celle qu’il connaissait aujourd’hui, et qui l’avait mené droit à sa perte. C’était elle qui l’avait rendu ainsi. Aussi désagréable, aussi sur la défensive. Aussi enclin à l’agressivité, et à la menace comme c’était le cas en ce moment.

    « -Tout est question d’interprétation, je ne fais qu’un énoncé. Libre à toi d’interpréter mon message. »

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